Ce salon est l’occasion également d’inciter le public à reconsidérer son approche par rapport à la poterie et à la céramique, souvent perçus comme une simple activité manuelle.
Le premier Salon national de la poterie et de la céramique d’art s’est ouvert, hier, dimanche, à Médéa, en présence de nombreux artistes et artisans venus exposer leur savoir-faire créatif et promouvoir le cachet culturel de leurs lieux d’origine.
Initiée par la Direction de la maison de la culture Hassan-el-Hassani, cette première édition, qui s’étalera jusqu’au 22 du mois courant, réunit plus d’une quarantaine de potiers et céramistes, issus des wilayas de Bouira, de Tizi Ouzou, de Boumerdès, de Tipasa, de Tlemcen, de Mostaganem, de M’sila, d’Alger et de Médéa qui vont faire découvrir au public quelques facettes du riche patrimoine culturel national, à travers les produits et œuvres exposés.
Une diversité culturelle qu’espèrent mettre en évidence les organisateurs de cette manifestation et donner ainsi l’occasion aux visiteurs de découvrir et d’apprécier en même temps les aspects méconnus de ces deux arts dont le savoir-faire ancestral est un legs que se partagent, en réalité, toutes les régions du pays, en dépit du cachet culturel spécifique à chacune d’elles. L’autre objectif attendu de ce salon, est la valorisation de l’effort créatif qui émane de l’esprit de ces potiers et céramistes, tenter de le traduire à travers une multitude de formes et d’expressions graphiques ou picturales puisées dans ce riche patrimoine national, revu et corrigé selon les besoins, les aspirations, la sensibilité et l’inspiration de chaque artiste.
Ce salon est l’occasion également d’inciter le public à reconsidérer son approche par rapport à la poterie et à la céramique, souvent perçus comme une simple activité manuelle sans portée artistique, alors qu’il s’agit, en fait, d’un art à part entière qui a droit aux mêmes égards que les autres arts, a-t-on affirmé auprès des organisateurs.
Ces derniers ont prévu, dans cette optique, plusieurs ateliers d’initiation au profit du grand public pour l’aider à changer de regard vis-à-vis de ces artistes et de mieux apprécier l’énergie créative dépensée par ces artistes qui ont le mérite de veiller à perpétuer un savoir-faire plus que séculier menacé de déperdition, et à préserver le patrimoine culturel traditionnel. Plusieurs communications traitant de l’histoire de l’art et de l’artisanat seront animées, en marge de ce salon, par des chercheurs universitaires qui vont axer leurs interventions sur l’usage de la poterie et de la céramique au sein des populations locales, leur relation avec le patrimoine artistique et culturel national et leur contribution à la sauvegarde de ce patrimoine.
R. L. / APS