Médéa : le centre d’instruction de commandos de Boghar baptisé du nom du chahid Mbarek Derbal

Médéa : le centre d’instruction de commandos de Boghar baptisé du nom du chahid Mbarek Derbal

Le Centre d’instruction des commandos (CIC) de Boghar, à 67 km au sud de Médéa, a été baptisé, lundi, du nom du chahid Mbarek Derbal, lors d’une cérémonie présidée par le chef de la 1ère région militaire, le général Habib Chentouf.

Membre des commandos de l’armée de libération nationale (ALN), le chahid Derbal rejoint la révolution en 1956 et intégra, une année après, une unité de commandos opérant dans l’est du pays, avec le grade d’officier. Il participa à de nombreuses opérations militaires contre les troupes coloniales, dont la célèbre bataille d’Ouled Saada, à draa-el-kaid, dans la wilaya de Setif, et Djebel tella, au cours de laquelle un avion militaire français fut abattu par les éléments du commando de l’ALN.

Blessé après une tentative d’assaut contre caserne de l’armée coloniale, le chahid réussit à s’échapper de sa chambre d’hôpital, pour reprendre, aussitôt, les armes. Il tomba au champ d’honneur, l’année 1961, en compagnie d’un autre chahid, Abdelhamid Sabri, dans la région de Sedrata.

Le centre d’instruction de commandos, crée en novembre 1993, forme les commandos d’élite des forces spéciales de l’armée nationale populaire (ANP).

Véritable pépinière des « Maghawirs », nom qui désigne les commandos d’élite, le centre d’instruction de commandos de Boghar, a assuré, au cours des vingt dernières années, la formation des troupes opérationnelles chargées des missions délicates et périlleuses.

Les Maghawirs, engagés depuis plusieurs années, sur les différents fronts de la lutte contre le terrorisme, constituent le « fer de lance » de l’armée nationale populaire. Une fierté pour les héritiers de la glorieuse armée de libération nationale (ALN), eu égard au sens très élevé du sacrifice de ces troupes, que résume le slogan arboré à l’entrée du centre : « L’Algérie ne portera jamais l’habit du deuil, tant qu’existent les forces spéciales ».

La réputation du CIC, sur le plan de la formation aux techniques de combat, de lutte antiguérilla, lui ont valu d’être sollicité régulièrement par d’autres corps constitués, comme la Garde Républicaine, la défense aérienne du territoire ou la sûreté nationale, pour former des unités appelées à effectuer certaines missions au sein de leur juridiction de compétence.

Avant de se voir attribuer le titre de Maghawirs, les nouvelles recrues, triés sur le volet, doivent suivre un entrainement intensif et très dur, qui s’étale sur plusieurs semaines. Des instructeurs, d’anciens commandos d’élite pour la plus part, assurent la formation des futurs Maghawirs.

Outre l’instruction militaire classique de maniement des armes, de tirs de précision et « au jugé », les nouvelles recrues reçoivent une formation très poussée dans les techniques de lutte antiguérilla et de contre embuscade, avec des exercices de simulation, parfois, à balles réelles, en vue de mettre des stagiaires dans des situations de combat « proche de la réalité ».