Très prisés pour leur teneur en protéines, les œufs sont utilisés dans la préparation de nombreux plats et gâteaux, contiennent les compléments naturels dont le corps a besoin. Si la consommation des œufs augmente pendant le mois sacré et les fêtes, c’est plutôt leur conditionnement et leur stockage qui posent problème. D’ailleurs, l’on ne sait pas si les services concernés exercent un contrôle en amont, au niveau des poulaillers, avant leur conditionnement et leur présentation à la vente. Cependant, le problème qui continue de se poser pour le consommateur est celui de son calibrage qui ne semble obéir à aucun critère puisque un plateau de 30 unités peut contenir des œufs de différentes tailles.
Autre remarque, la commercialisation des œufs se fait dans la majorité des cas à l’air libre et rien n’indique le lieu ou la date de leur production pour permettre aux services de contrôle vétérinaire de vérifier la traçabilité du produit et de s’assurer des conditions d’élevage des poules pondeuses. Comme il est constaté, l’entreposage des produits se fait dans de simples locaux qui ne garantissent pas les conditions de durabilité de conservation selon les normes exigées. Les boucheries et les commerces de distribution ne se conforment à aucune règle de stockage quant au respect de la chaîne du froid, à la date de durabilité et de calibrage du produit.
N’y a-t-il pas nécessité pour le secteur de l’agriculture d’organiser la filière pour que, désormais, la vente des œufs ne se fasse pas d’une manière aléatoire, non conforme aux normes et que la traçabilité des produits puisse être facilement vérifiée. Ce qui, de prime abord, suppose des emballages adéquats, des étiquetages mentionnant la date de ponte et la date limite de vente, l’origine de l’élevage, etc.
Cela induit également la mise en vente de produits dans des emballages divisionnaires, c’est-à-dire dans des barquettes d’une demi-douzaine d’unités qui répondent mieux aux besoins de stockage et de consommation des ménages.
L’achat des œufs dans des sachets au niveau des commerces de détail qui prévaut actuellement sans aucun contrôle pour des raisons économiques dans l’objectif d’encourager la filière et arriver à l’autosuffisance n’est plus un argument viable.