Médéa, ancienne capitale du Titteri

Médéa, ancienne capitale du Titteri

Durant l’ère ottomane, les pays duMaghreb arabe dont l’Algérie, ontconnu de nombreux troubles à partir du 16éme siècle. Les territoires de la rive sud de la Méditerranée ont été la cible de campagnes d’agression acharnées qui se sont succédées durant cette période, en particulier suite à la chute de Grenade en 1492, à l’occupation de l’Andalousie par l’Espagne chrétienne.

Les desseins de l’Espagne ne se sont pas limités au seul fait de chasser les musulmans d’Andalousie, mais ils s’étendaient au-delà de la Méditerranée, puisqu’elle s’est emparée de Mers El Kebir en 1505, Oran en 1509, Bejaïa en 1510 et enfin Alger.

Cette occupation a poussé le gouverneur de la capitale Salem Toumi avec le soutien des notables de la ville à demander secours aux frères Turcs Arroudj et Kheiredine qui s’étaient rendus célèbres par leur force, leur maîtrise des questions militaires et leurs compétences en navigation maritime.

Ces derniers venus à la rescousse ont réussi à chasser l’Espagne de la ville d’Alger qui s’est transformée depuis, en régence ottomane sous la direction de Arroudj qui s’est proclamé roi de la ville.

Le pouvoir ottoman s’est étendu par la suite à l’intérieur du pays à partir de 1517. Ainsi, Arroudj occupa Médéa après avoir vaincu le roi de Ténès Hamed Ben Abid dans la région de la Mitidja. Il a édifié une université militaire composée de soldats turcs et de quelques ressortissants andalous.

Kheiredine a reçu le soutien du Sultan ottoman qui a mis à sa disposition des hommes et des provisions en vue de renforcer sa présence dans la région et d’édifier des bases militaires que les Turcs appellent Touba.

A partir de l’année 1548, Médéa est devenue la capitale du Beylek du Titteri sous l’autorité de Hassan Pacha, fils de Kheiredine Baba Arroudj. Les turcs ont divisé le Beylek du Titteri en quatre territoires appelés Kayedates : La Kayeda du Tell sahraoui, La Kayeda du Tell El Guebli, La Kayeda de Sour-El-Ghozlane et la Kayeda du Sud. Quant à la force militaire dont disposait le Bey du Titteri, elle se composait de : La garde personnelle du Bey qui comprenait 15 M’kahli et 50 Sbaihi. Les délégués de la ville dont le nombre s’élevait à 120 soldats.

La force de réserve et l’unité de protection de Sour-ElGhozlane formées de 30 soldats et de 60 réservistes. Pas moins de 17 Bey se sont succédés à la tête du Beylek du Titteri : Ahcène, Radjeb, Chaâbane, Ferhat, Osmane, Sefta, etc… Leurs relations avec les populations locales ont oscillé entre la stabilité et le rejet de la présence Turque, notamment par les tribus du Sud.