Le Salon n’est pas uniquement dédié aux curieux, il vise aussi à encourager les relations d’affaires.
Palais de la culture. Troisième et dernier jour de la 9e édition du Salon international des technologies de l’information, MED-IT. Il est 9h. L’endroit grouille déjà de monde. L’offre, ce n’est pas ce qui fait défaut. Les visiteurs ont l’embarras de choix. L’animation est également au rendez-vous. Outre l’exposition, un programme d’animation (conférences, tables rondes…) a été prévu autour de divers thèmes en rapport avec les technologies de l’informatique (TIC). En somme, rien n’a été laissé au hasard par les organisateurs. Ces derniers se disent d’ores et déjà ravis de l’écho que le Salon a eu auprès des visiteurs. Leur satisfaction est encore plus grande d’autant « que le domaine des nouvelles technologies n’est qu’au stade de ses premiers balbutiements en Algérie », disent-ils.
150 EXPOSANTS POUR 5 000 VISITEURS
Pour Widad Moussli, organisatrice, la manifestation est une réussite totale sur les plans organisationnel et de la participation. Elle indique que pas moins de 150 exposants dont 30% étrangers y ont participé. Cette édition, à ses dires, est nettement meilleure par rapport aux précédentes en termes d’innovation, notamment. « C’est exceptionnel. On ne s’attendait point à cet engouement. Les gens sont venus en grand nombre », dit-elle. Chiffres à l’appui, elle annonce que pas moins de 5 000 visiteurs ont fréquenté le lieu durant ces trois jours. « Une performance prometteuse », lance-t-elle non sans ajouter que le Salon a fini par convaincre les Algériens qui affichent de plus en plus leurs penchants pour les nouvelles technologies de l’information.
Chose que confirme cette représentante d’un stand d’un opérateur téléphonique qui s’est dit à la fois étonnée et émerveillée par l’intérêt grandissant des Algériens, notamment les jeunes pour les nouvelles technologies. Un visiteur le confirme : « Nous sommes au retard par rapport à ce qui se fait dans le domaine au niveau des autres pays.
Il est bien temps pour l’Algérie de rattraper son retard en la matière ». Il a salué ce genre d’initiatives qui permettent de découvrir les nouveautés dans ce domaine. Pour lui, le Salon offre bien cette aubaine pour peu qu’il soit organisé souvent. Là, il n’a pas manqué de souligner son regret de voir ce genre de manifestations se dérouler une fois par an. « Une année c’est long pour un domaine qui avance rapidement.
Beaucoup de choses peuvent se produire dans ce laps de temps. Ce qui est nouveauté cette année ne le sera forcément pas l’an prochain d’où la nécessité de revoir la copie en termes d’organisation du Salon afin qu’il soit en adéquation d’avec les nouvelles innovations ».
Un autre de souligner qu’il n’a jamais aucune édition du Salon depuis sa création. « C’est un rendez-vous important. Cela me permet en tant qu’ingénieur de découvrir les dernières innovations. Il s’agit d’un domaine névralgique ». Mounir, ingénieur, est venu de la wilaya de Bouira. « Avant de venir, j’étais un peu hésitant par rapport à la qualité des produits exposés. Finalement, je peux dire que le Salon m’a surpris pa les produits haut de gamme. exposés. Il n’a rien à envier à ceux organisés à l’étranger ». « Je viens juste d’arriver.
Je n’ai pas encore une idée fixe sur le Salon. Mais selon les échos, cette édition présente des opportunités », notre pour sa part un jeune étudiant qui a fait le déplacement de Sétif. Pour cet étudiant en réseau et système de télécommunications, l’organisation du Salon est une bonne initiative, notamment pour les cadres algériens qui auront à découvrir les nouveautés en matière de nouvelles technologies.
LES EXPOSANTS ET… LES TROIS JOURS
Le Salon n’est pas uniquement dédié aux curieux, il vise aussi à encourager les relations d’affaires. Pour cela, les sociétés qui y ont participé n’ont pas lésiné sur les offres pour séduire les visiteurs. « Nous avons déjà pris part aux éditions précédentes. Aujourd’hui, nous sommes doublement heureux d’y avoir participé et d’avoir reçu des promesses de commandes », indique un représentant d’Itissalnet, société spécialisée dans la fourniture d’équipements de réseaux informatiques et téléphoniques de marque Alcatel-Lucent. Pour lui, la durée du Salon (trois jours) reste insuffisante pour expliquer et convaincre les visiteurs. « Il ne faut pas oublier qu’il s’agit là de nouvelles technologies, un domaine peu maîtrisé ici en Algérie », observe-t-il. Autre société : Nitram spécialisée dans la protection électrique des installations informatiques et autres équipements médicaux, industriels et électriques sensibles. Pour son directeur, Nacer Sadaoui, le champ d’intervention de l’entreprise était quelque peu inconnu des Algériens.
C’est pourquoi il a souligné que le Salon était une opportunité pour faire connaitre la boîte et nouer d’éventuels contacts avec les entreprises nationales mais aussi les particuliers. « Nous avons reçu énormément de gens et des grandes sociétés publiques et privées », indique-t-il non sans remarquer également que trois jours restent insuffisants pour faire connaître leurs produits. La satisfaction se lit, aussi, sur le visage du représentant de la société CBS Xerox. Il fait savoir que le Salon est une réussite totale sur tous les plans.
« Nous sommes ici pour une prise de contact. Nous n’avons pour le moment que des promesses et tout se décidera après, au siège de notre société », affirme-t-il. Lui aussi a estimé que la durée (trois jours) est insuffisante d’où la nécessité de revoir la copie. Sur ce point, l’organisatrice du Salon, Widad Moussli, a tenu à souligner que la décision d’organiser le Salon sur une période de trois jours est mûrement réfléchie et correspond à ce qui se fait partout dans le monde. Même l’organisation du Salon durant les jours de la semaine ne semble pas inquiéter l’organisatrice.
Elle soutient que la manifestation est dédiée aux professionnels et que des invitations ont été envoyées aux grandes entreprises. Autrement dit, tout a été pris en considération en avance pour que cet événement soit couronné de succès.
Amokrane H.
