Le secrétaire fédéral de la FNTR fera part du sentiment d’injustice ressenti par ses pairs qui se sentent lésés et ne comprennent pas les récentes augmentations et revalorisation des salaires et primes dont ont bénéficié les travailleurs de divers secteurs et «qu’on ne trouve pas d’argent pour les retraités».
La Fédération des retraités, par la voix de son secrétaire fédéral Ahmed Gadiri, affiche son indignation et exprime son amertume suite aux dispositions prises à leur égard lors de la dernière tripartite tenue les 29 et 30 septembre derniers. «Nous sommes déçus». «Les retraités sont en colère», lancera le syndicaliste, écumant de colère et s’indignant qu’«aucune mesure concrète n’ait été prise pour améliorer le pouvoir d’achat des retraités». En outre, face à cette frustration, il fera savoir que «pour le moment, nous n’avons pas encore appelé à la protestation, mais si les retraités, à travers les wilayas, décidaient de le faire, nous ne les empêcherons pas». D’ailleurs, nombreux sont les retraités interrogés dans la rue qui se disent prêts à investir la rue pour faire entendre leurs voix, à défaut d’autres moyens de pression qu’ils ne possèdent plus, à savoir la grève. La Fédération nationale des retraités (FNTR) a souhaité décrocher une réévaluation de 40% de leurs pensions lors de cette dernière tripartite, sauf qu’aucune décision tangible n’a été prise.
Par ailleurs, le secrétaire fédéral de la FNTR fera part du sentiment d’injustice ressenti par ses pairs qui se sentent lésés et ne comprennent pas les récentes augmentations et revalorisation de salaires et primes dont ont bénéficié les travailleurs des divers secteurs, et «qu’on ne trouve pas d’argent pour les retraités». Dans ce contexte, Ahmed Gadiri en sa qualité de secrétaire fédéral chargé des finances et administrateur de la FNTR, soutiendra que «la Caisse n’est pas en difficulté financière et pas défaillante. Elle a de l’argent». De plus, le syndicaliste déplorera la déconsidération de la demande de la FNTR concernant l’exonération de l’IRG (impôt sur le revenu global) des retraités au vu de leurs revenus largement insuffisants par rapport à l’évolution du coût de la vie.
«Pourtant, dira-t-il, les retraités ont cotisé toute leur vie et payé leurs impôts». Ainsi, pour M. Gadiri, la décision de faire étudier leur dossier par une commission issue de la tripartite, et les différents discours tenus par les responsables pour les rassurer, est une manière pour les autorités de renvoyer leurs revendications aux calendes grecques. En effet, ces derniers, dira Ahmed Gadiri, ont beaucoup attendu de cette rencontre depuis son annonce il y a quelques mois. Pour eux, il ne se faisait plus aucun doute quant à la revalorisation de leurs pensions, notamment après les multiples promesses faites par le gouvernement et la Centrale syndicale.
«A maintes reprises, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale ainsi que le Premier ministre ont reconnu la précarité du pouvoir d’achat des retraités eu égard à la cherté de la vie. Et à juste titre, nous avons pensé que le gouvernement consentirait à l’augmentation des pensions de retraite», dira le secrétaire fédéral de la FNTR, déplorant le refus d’accéder à leur demande. Et de souligner que l’incidence de l’augmentation du SNMG, fixé désormais à 18 000 DA à l’issue de la tripartite du 29 septembre, soit une revalorisation de 3 000 DA, ne touchera que «les smicards qui verront porter leurs pensions actuellement de 11 000 DA à plus 12 500 DA».
Par Lynda N. Bourebrab