Mécanisme africain d’evaluation par les pairs : Une étape supérieure de la démocratie

Mécanisme africain d’evaluation par les pairs : Une étape supérieure de la démocratie

Fin janvier, notre pays présentera son second rapport sur la mise en œuvre du programme d’action national sur la gouvernance à Addis Abeba devant les membres du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) à l’occasion du prochain sommet de l’Union africaine (UA).

Il y a de cela presque cinq ans L’Algérie montre la voie au Maghreb en procédant, en collaboration avec des institutions internationales, à un diagnostic de la gouvernance. En fait, l’Algérie a été parmi les premiers pays à mener à terme un processus d’évaluation dont le rapport a été présenté par le Président de la République au sommet du forum du MAEP à Accra le 1er juillet 2007. Deux ans plus tard, En 2009, à l’occasion du sommet du forum du MAEP, à Addis Abeba, l’Algérie a présenté un premier rapport d’étape sur la mise en œuvre de son programme national d’action.

L’Algérie, qui a rendez-vous, a partir de cette année, avec des événements d’une grande importance tant sur les plans politiques avec des élections, qu’institutionnelles qui concernent le parachèvement de nombreuses réformes sera, on s’en doute, évaluée d’une manière fine non seulement par les observateurs étrangers, mais également suivie, accompagnée par une société civile locale mieux éveillé, plus consciente et partant plus exigeante quand à la qualité et pertinence des différentes mesures prises pour améliorer la gouvernance sous ses multiples aspects qu’ils relèvent du politique, de l’économique ou du sociétal.

Les récentes lois adoptées sur les partis politiques, le code communal, code de wilaya, la loi sur l’information pour ne citer que ces textes illustrent ce souci de l’ensemble des composante sociales du pays, impliquées dans l’élaboration de ces textes de lois, de traduire les évolutions induites à l’échelle domestique ou régionale (en tenant compte de l’accélération de l’histoire notamment dans le monde arabe ) en pratiques porteuses de sens et d’ouverture. Cette capacité de traduire sur le terrain les exigences dictées par ces brutales mutations ne sont pas nées ex nihilo et n’ont pas été menées dans la précipitation pour répondre dans l’urgence aux tumultes de l’histoire comme il a été le cas dans certains pays théâtre de ce qu’on appelle le printemps arabe. Loin de là, les actions qui commencent à donner leur fruit plongent leur racine dans au moins une décennie d’efforts, de concertation et parfois même de remises en cause courageuses

Ce second rapport sur lequel ont planché des experts durant au moins un semestre passe au scanner les deux dernières années… des années charnières puisque, comme chacun le sait, les pouvoirs publics ont poursuivi, approfondis et engagés de profondes réformes politiques et inaugurés des actions hardies en faveur du développement local, de la jeunesse, etc. le tout dans une large concertation avec la société civile… Dernier exemple en date, la tenue ces 29 et 30 décembre au Palais des nations, des assises nationales sur le développement local qui sont venues couronner et synthétiser, en quelque sorte, des consultations régionales pour définir une politique socio économique qui tienne compte aussi bien des impératifs régionaux que de spécificités locales. Soulignons au passage que le président du CNES a été élu l’années dernière président du Mécanisme africain d’évaluation par les paires (MAEP), c’est dire, par ailleurs, le respect dont jouit l’Algerie, grâce à son implication dans les grands dossiers de l’heure qui touchent au développement dans ses manifestations plurielles du continent africain et même au-delà de cette espace qu’on désigne par le vocable de tiers-monde. Une preuve ? L’Algérie préside depuis ce mois le Groupe des 77 + la Chine pour une année. C’est un groupe qui regroupe les pays du tiers-monde + la Chine pour négocier sur les questions multilatérales dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux.

M. Koursi