Mécanisation des exploitations agricoles, L’Algérie devance le Maroc et la Tunisie

Mécanisation des exploitations agricoles, L’Algérie devance le Maroc et la Tunisie

terres-agricoles_845842_679x417.jpgPassage incontournable pour le renforcement des rendements des filières stratégiques, comme les céréales et les productions maraichères, la mécanisation des exploitations agricoles est passée à un rythme relativement accéléré ces dernières années.

Un bilan élaboré récemment par l’ONUDI (programme des nations unies pour le développement industriel) sur les avancées de la mécanisation de l’agriculture au Maghreb, distingue l’Algérie dans ce domaine par rapport aux pays voisins comme le Maroc et la Tunisie.

A titre indicatif, en matière de disponibilité de matériels de traction, l’Algérie enregistre une moyenne d’un tracteur pour 75 hectares de surfaces arables en 2014, alors qu’en Tunisie il n’a été relevé qu’un tracteur pour 145 ha et au Maroc un tracteur pour 2 020 ha. L’Algérie compte une moissonneuse-batteuse pour 494 ha et le Maroc une moissonneuse-batteuse pour 1 185 ha.

Au total, le secteur agricole algérien est couvert par 8 500 moissonneurs-batteuses, 18 183 engins de matériel aratoire alors que le taux de mécanisation couvre près de 67% des besoins des exploitations agricoles. La Tunisie, elle, compte au total 41 800 tracteurs, 50 000 charrues, 7 500 semoirs et 13 000 épandeurs, entre autres, ce qui fait ressortir un taux de couverture de 80% de la superficie agricole utilisée (SAU) du pays. Au Maroc, c’est la prédominance de la traction animale à la fin 2014 qui ressort du bilan de l’ONUDI.

Selon la feuille de route du ministère de l’Agriculture et du développement rural, le programme de la mécanisation mis en œuvre dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019 à travers la société publique de distribution, PMA, mise sur la généralisation de l’utilisation de tracteurs, matériels de préparation des sols, (socs, disques, dents), semoirs, faucheuses, épandeurs de fumier/engrais, remorques basculantes, pulvérisateurs, matériels de collecte (pomme de terre, tomate, fruits divers) et autres matériels d’irrigation. En termes de rendements, l’objectif ciblé par le ministère de tutelle pour les cinq années à venir est de passer de 17 quintaux/hectare actuellement à 30 qtx/ha à l’horizon 2020.

Mourad Allal