Le ministre de l’Enseignement supérieur s’est fait, lundi, l’avocat de l’Université algérienne, en contestant les classements internationaux qui la situe systématiques en queue de peloton. « Ces classements se fondent sur des critères subjectifs, comme la visibilité sur le Net, les productions scientifiques dans des revues indexées » argumente le Pr Mohamed Mébarki qui rappelle que la politique de l’université algérienne « c’est d’abord d’offrir une place pédagogique pour chaque bachelier, de former des cadres pour l’enseignement l’administration, l’agriculture, l’industrie ».
Il s’agit donc pour l’université algérienne de répondre à des modalités qui ne sont pas toujours en cohérence avec la politique de recherche prise comme critère de référence pour le classement mondial des universités. Néanmoins, nuance le ministre invité au forum de Liberté, au plan arabe l’Algérie vient en troisième position après l’Égypte et l’Arabie saoudite et en quatrième position au niveau africain, après l’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Égypte.
Le ministre fera aussi remarquer que de nombreux étudiants algériens qui s’inscrivent dans les universités françaises s’en sortent plutôt bien. Au sujet des étudiants algériens qui souhaitent s’inscrire dans les universités françaises par le biais de Campus France, le ministre invoque le principe de la liberté pour ne pas s’ingérer dans cette opération, en reconnaissant qu’il n’existe aucune coordination entre ses services et ceux de campus France.
Des milliers d’étudiants, qui tentent d’obtenir une inscription dans une université française, avec des frais d’inscription faramineux et une procédure administrative des plus tatillonnes, se font pour la plupart recalés faute d’obtention de visa.
Concernant l’ouverture des universités privées, le ministre a explique que depuis 2008 elle est autorisée par la loi. Sauf que cette loi est assorti d’un cahier de charges qui fixe rigoureusement les modalités techniques administratives et pédagogiques. Au sujet de l’inscription des nouveau bacheliers, le ministre a précisé que l’opération qui s’étalera jusqu’au 7 août, se déroule dans de « bonnes conditions » grâce à une « préparation rigoureuse.
Concernant l’orientation des étudiants, il révélera que plus 56% des nouveaux bacheliers ayant effectué leurs préinscriptions, que 79% des inscrits ont obtenu l’un de leurs trois premiers choix et plus de 87% l’un de leurs cinq premiers. Le ministre a indiqué, par ailleurs, que le nombre prévisionnel des diplômés sortants, au terme de la session de juin et septembre 2014, est estimé à 284.700 nouveaux diplômés dont plus de 190.000 du système LMD (Licence-Master-Doctorat).
Il a ajouté que son ministère prendrait en charge, pour la rentrée universitaire 2014-2015, un effectif global prévisionnel en graduation de l’ordre de 1.200.000 étudiants, soit un accroissement de 7,4% par rapport à celui de l’année universitaire 2013-2014.