La protestation de milliers d’agents de police, la première du genre, a été qualifiée «d’acte illégal» par le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini.
Des centaines de policiers avaient organisé lundi une marche pacifique à Ghardaïa pour protester contre leurs conditions socioprofessionnelles avant d’être soutenus par leurs collègues d’Alger sortis mardi et hier dans les rues de la capitale. Contacté par nos soins, il a souligné que la mission de la police «est de protéger le pays». Me Ksentini a indiqué qu’il a été lui-même «choqué par cet agissement irresponsable».
Dans le même contexte, il a affirmé qu’il a été rassuré après les engagements pris par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, ainsi que le général-major Abdelghani Hamel de prendre en considération et en charge toutes les revendications des agents de police.
Concernant la revendication des policiers protestataires de créer un syndicat pour garantir leurs droits, le premier responsable de la CNCPPDH a fait savoir que la décision revient à l’Etat. Mais il estime que ce n’est pas indispensable puisque le dossier de leurs doléances a été pris en charge par de hauts responsables de l’Etat. Interrogé sur la propagation de cette contestation à travers certaines villes du pays, il a souligné qu’il s’agit d’acte condamnable du fait que le Premier ministre les a rassurés quant à la prise en charge de leurs préoccupations au fur et à mesure.
H. B.
