Me Boudjemâa Ghechir s’exprime sur les nouvelles missions de l’ANP à l’étranger

Me Boudjemâa Ghechir s’exprime sur les nouvelles missions de l’ANP à l’étranger

L’avocat et ancien Président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADH), Me Boudjemâa Ghechir, est revenu sur les nouvelles missions de l’Armée Nationale Populaire (ANP) à l’étranger.

Dans un entretien accordé à notre confrère El Watan, l’ancien Président de la LADH, Me Boudjemâa Ghechir, s’est exprimé au sujet des nouvelles missions de l’ANP, apportées par la nouvelle Constitution.

En citant l’article 31/3 de la nouvelle Constitution, et qui stipule que « l’Algérie peut, dans le cadre du respect des principes et objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, participer au maintien de la paix », Me Ghechir a souligné que « cette disposition a suscité une large polémique, malgré le fait que l’Algérie participe au maintien de la paix depuis des années ».

En effet, l’avocat cite l’article 43 de la Charte des Nations unies, qui stipule que « tous les membres des Nations unies, afin de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité internationales, s’engagent à mettre à la disposition du Conseil de sécurité, sur son invitation et conformément à un accord spécial ou à des accords spéciaux, les forces armées, l’assistance et la facilité, y compris le droit de passage nécessaire au maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Ainsi, pour lui, « l’article 31/3 de la nouvelle Constitution a constitutionnalisé l’engagement de l’Algérie vis-à-vis de la communauté internationale. En application de la Charte des Nations unies. La seule nouveauté est l’introduction des principes et objectifs de l’Union africaine et de la Ligue arabe ».

Dans ce même contexte, l’ancien Président de la LADH a cité le dernier alinéa de l’article 30 du projet, et qui stipule que « l’Armée Nationale Populaire défend les intérêts vitaux et stratégiques du pays conformément aux dispositions constitutionnelles ».

« Contrairement à cet article qui a suscité une large polémique, le dernier alinéa de l’article 30 du projet a été complètement négligé des débats des spécialistes et ignoré par la classe politique. Et pourtant, cette disposition permet à l’armée d’entrer de jure dans l’arène politique », a-t-il indiqué.

« Les intérêts vitaux et stratégiques du pays résident justement dans des institutions démocratiques qui le protègent, la présence de l’armée dans l’arène politique touche à tous les sacrifices des militants de la démocratie depuis la Révolution », a-t-il encore estimé.

Rédaction d’Algérie 360.