Me Bouchachi lors du Hirak : « Nos revendications n’ont pas changé »

Me Bouchachi lors du Hirak : « Nos revendications n’ont pas changé »

Après les manifestations de célébration du mouvement de contestation populaire Hirak du 22 févier, les algériens semblent déterminés à reprendre les manifestations hebdomadaires, à en juger que par les grandioses manifestations d’hier.

Après un an de trêve sanitaire, la contestation populaire en Algérie a repris de plus belles. Lors des manifestations d’hier vendredi 26 février 2021, les principaux slogans du mouvement Hirak ont été criés par les milliers de manifestants sortis dans la majorité des wilayas du pays.

Les slogans habituels, mais également les figures les plus populaires du mouvement qui ont été de la partie. Parmi eux, Me Mustapha Bouchachi qui a pris part à la manifestation d’hier à Alger.

L’avocat et militant des droits de l’homme a réitéré, lors de la marche, les revendications du Hirak. Entouré d’une foule nombreuse, il déclare que les revendications du peuple algérien depuis le 22 février n’ont pas changé ».

Il s’agit, selon lui, « de l’indépendance et de l’émancipation et d’aller vers une véritable démocratie ». Il a ensuite expliqué que « les Algériens avaient suspendu les marches depuis le mois de mars 2020 pour préserver la santé publique ».

« Le système a profité de l’occasion de la trêve sanitaire »

Mais, continu le juriste, « le système a profité de l’occasion de la trêve sanitaire pour opérer une vaste opération d’arrestations. Aujourd’hui, nous sommes revenus à la rue pour réitérer notre détermination à poursuivre notre lutte pacifique. Et ce n’est que le début ».

Pour ce qui est des revendications du mouvement, Me Bouchachi a « espéré des gens à l’intérieur même du système qui aiment vraiment le pays, d’entendre la voix du peuple, car continuer à ignorer ce peuple entrainera l’aggravation de la crise ».

Le peuple, estime encore l’avocat, n’a qu’une revendication : c’est que le système l’écoute et qu’il passe à une véritable démocratie, à un État de droit et de libertés et à un État de souveraineté e la justice ».

« Nous devons rester unis et pacifiques »

En revanche, il déplore que « les arrestations menées durant l’année dernière, et l’empêchement des Algériens de rejoindre la capitale mardi dernier, ainsi que les dépassements enregistrés lors de la marche des étudiants, prouvent davantage que le système n’a pas une véritable volonté d’écouter le peuple ».

Ensuite, le militant des droits de l’homme a appelé le peuple algérien « à garder son pacifisme, d’autant que la violence n’aboutira en aucun cas à la réussite de notre révolution ». « Nous devons rester unis, il n’y a pas de place aux différences idéologiques ou culturel dans cette période », a-t-il encore lancé.

D’ailleurs, il estime que « l’ensemble des Algériens n’ont qu’un seul ennemi qui est le système qui se résigne à ignorer le peuple ». « La révolution pacifique est notre propriété à tous, tout comme la guerre de libération nationale qui a été la propriété de tous les algériens », a ajouté Me Bouchachi.