Me Ait Larbi critique les dernières déclarations de Rezig

Me Ait Larbi critique les dernières déclarations de Rezig

Les dernières déclarations du ministre du Commerce Kamel Rezig concernant la criminalisation de l’usage de toute autre langue que l’arabe sur les enseignes commerciales continuent de susciter les réactions.

Le jeudi dernier, lors d’une séance plénière consacrée aux questions des sénateurs au Conseil de la Nation, le ministre du Commerce a évoqué des textes de loi, qui sont en cours d’élaboration, à même de sanctionner des commerçants qui utilisent une autre langue que l’arabe sur les enseignes de leurs commerces.

Des déclarations qui ont suscité une vague de réactions des Algériens. Entre ceux qui ont estimé qu’il serait plus judicieux de trouver des solutions au marché qui est en ébullition ces derniers jours et ceux qui se sont interrogés sur les raisons d’une telle démarche, d’autant que la langue arabe n’est pas la seule langue officielle du pays, une chose est sûre, ces déclarations n’ont pas passé inaperçues.

Les vives critiques de Me Ait Larbi

Parmi ceux qui ont critiqué la dernière sortie du ministre du Commerce, l’avocat Mokrane Ait Larbi. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il estime que « cette annonce dévoile l’incapacité du ministre à fournir l’huile à un prix raisonnable pour les citoyens notamment aux démunis ».

L’avocat ne s’est ensuite demandé, d’un ton ironique, si « la démarche de l’arabisation en matière d’enseignes commerciales pourra mettre fin au problème de la cherté de la vie ? ». D’ailleurs Me Ait Larbi s’est étonné de la réponse du ministre sur une question d’un sénateur concernant les prix, lorsqu’il a répondu que la maitrise des prix a besoin d’énormément de temps pouvant aller jusqu’à 15 ans ».

Le même intervenant a ensuite indiqué que le ministre du Commerce doit œuvrer pour répondre aux besoins des citoyens. Il doit, selon lui, prendre des mesures afin « d’imposer le paiement par chèque, réguler les prix, veiller à la disponibilité des produits de première nécessité … ».

Pour ce qui est des enseignes, continu l’avocat, « c’est au commerçant de choisir la langue avec laquelle il l’écrit » notant que « le ministre est appelé à ne faire que ses tâches et laisser les enseignes au choix des commerçants ».