Dans la nuit du 16 novembre dernier, une importante partie d’un vieil immeuble de trois étages inhabité depuis 1999, dont le rez-de-chaussée abrite plusieurs commerces, situé à la rue Rabahi Laid à M’dina Jdida s’est effondrée.
Si dans leur chute, les pans de mur n’ont pas fait de victimes, du fait que l’effondrement a eu lieu pendant la nuit, l’état de ruine dans lequel se trouve actuellement la bâtisse en question est une véritable bombe à retardement, car les énormes grilles métalliques et les poutres en béton qui pendent en l’air, sont fixés uniquement par quelques barres de fer, ainsi que la bâtisse elle-même qui risque de s’écrouler d’un moment à un autre sont une réelle menace de mort pour les centaines de personnes qui fréquentent ces trois rues commerçantes sur lesquelles donnent cet immeuble.
Des commerçants installés dans ces rues, inquiets de leur sécurité et de celle de leurs clients se demandent comment les responsables concernés ne réagissent pas. « C’est désolant et révoltant à a la fois, ce bâtiment risque de s’effondrer a tout moment et faire de nombreuses victimes, aucun responsable ne semble s’inquiéter.
Est-ce que la sécurité des citoyens n’intéresse pas les responsables ? Est ce que nous sommes considérés comme des moins que rien aux yeux de ces responsables ?», s’interrogent nos interlocuteurs indignés.
En effet, le risque d’effondrement n’est pas à écarter, car le danger de mort est bien présent et guette d’innocentes personnes qui fréquentent ces rues.
A ce propos, un commerçant dira : »plusieurs commerces ont fermé à cause de la menace d’effondrement. Toute la marchandise d’un magasin du rez-de-chaussée se trouve sous les décombres, nous payons des impôts et le loyer alors que nous sommes à l’arrêt ». Dans des pays où on ne badine pas avec la sécurité des citoyens, une telle situation peut faire tomber des têtes, malheureusement ce n’est pas le cas chez nous et ce n’est pas le seul endroit où la sécurité des personnes est menacée.
A titre d’exemple nous citerons le cas du pallier de balcon de l’immeuble du rond-point de Gambetta qui reste suspendu en l’air entre le 2eme et le 3eme étage depuis prés d’un mois et sous lequel circulent les piétons comme nous l’avons déjà rapporté à deux reprises.
Par ailleurs, hier matin, une vieille dalle de ce qui était jadis un balcon, longue de plus de 10 mètres et large de 2 mètres environ, située au-dessus de plusieurs commerces à M’dina J’dida, plus précisément au boulevard de l’Indépendance, s’est effondrée alors qu’un maçon effectuait des travaux. Fort heureusement, à ce moment là, la circulation piétonne n’était pas importante, sinon les dégâts auraient pu être graves. Selon des témoins oculaires, cet effondrement a fait un blessé qui semble être le maçon.
Il est important de noter qu’une certaine anarchie règne dans cette ville, où la réalisation de certains travaux sur les façades des habitations n’obéisse à aucune règle de sécurité, comme par exemple les travaux de soudure, souvent en plein centre-ville, des soudeurs utilisent la tronçonneuse pour découper une grille métallique, sans installer d’écran pour éviter de causer des blessures aux passants avec les éclats qui se dégagent de la coupe, ou encore des travaux de réfection des façades sans installer de barrière de protection.
Tout de suite après l’effondrement, un important dispositif de sécurité a été dépêché sur les lieux pour sécuriser l’endroit et ouvrir une enquête.
A.Bekhaitia