La ferme décision prise par le P-DG de la société, Larbi Abdelilah, de ne pas jouer le match des demi-finales contre l’USM Alger au stade Zabana peut être remise en cause suite à la pression de l’entourage du club.
Depuis sa sortie médiatique, jeudi passé, le responsable du club d’El Hamri est en train de subir une grosse pression de la part de son propre entourage pour mettre son orgueil de côté et prendre part à ce match des demi-finales. Il faut dire que l’attitude des joueurs, du staff technique ainsi que certains supporters peuvent peser sur la décision du P-DG puisque ces premiers sont en train de rassurer Abdelilah quant au dénouement de cette rencontre. Tout le monde à Oran semble confiant quant au résultat du match estimant que le Mouloudia a largement les moyens de passer l’écueil usmiste à condition que l’arbitrage soit correct.
Le P-DG esseulé
Alors qu’il se croyait soutenu dans sa démarche par certaines personnes qui prétendaient être ses proches, Larbi Abdelilah s’est subitement retrouvé seul. Mis à part les supporters du MCO qui ont accroché des banderoles soutenant la décision de la direction, il faut dire que plusieurs personnalités sportives à Oran, qui avaient l’habitude de briller par leur présence dans la presse, ont préféré faire profil bas dans cette histoire, redoutant une réaction hostile de la part des instances du football national qui peuvent voir d’un mauvais œil toute personne soutenant cette décision. Du coup, Abdelilah, qui semble esseulé, est appelé à faire machine arrière et prendre part à ce match.
Les joueurs décidés à battre l’USMA
Abdelilah qui a toutefois vu sa cote grimper en flèche vis-à-vis des supporters, eux qui étaient avant cet incident indifférents à son égard, pourra compter sur la détermination de ses joueurs. En plus de la motivation de jouer une finale de Coupe d’Algérie, les coéquipiers de Berradja prendront part à ce match avec un sentiment d’être lésés par les responsables du football algérien. C’est avec un esprit de revanche qu’ils veulent prendre part à cette rencontre des demi-finales contre l’USMA. «On les battra dans n’importe quel coin du pays», dira le capitaine de l’équipe Seddik Berradja avant d’ajouter : «C’est vrai qu’on respecte la décision de notre direction, mais nous sommes prêts à défier l’USMA à Zabana. Que nos dirigeants soient rassurés, on les battra là où ils veulent.» Des déclarations qui donnent du baume au cœur des dirigeants.
Grande mobilisation chez les supporters
Même son de cloche chez les supporters du Mouloudia d’Oran. Même s’ils soutiennent la décision de la direction de boycotter le match, les fans oranais pensent dur comme fer que leur équipe a largement les moyens de battre cette formation de l’USMA. «On était à deux doigts de les surprendre chez eux alors que nos joueurs étaient dans leurs petits souliers. A présent, nos éléments ont le moral au beau fixe. Nous allons jouer au grand complet. Je ne crois pas que la qualification va nous échapper. Au contraire, ce sera pour nous l’occasion de donner une gifle à ceux qui veulent nuire au club, en gagnant sur le terrain», nous dira un groupe de fans.
La FAF attendra-t-elle le MCO au tournant ?
Il est clair que la FAF n’a pas apprécié la sortie de Larbi Abdelilah qui a menacé de ne pas jouer le match de l’USMA avant de menacer de saisir la FIFA. D’aucuns estiment que le premier responsable du club d’El Hamri a fait deux erreurs de stratégie qu’il risque de payer cher lors du match contre l’USM Alger. Du coup, les fans du Mouloudia craignent surtout l’arbitrage au cours de cette confrontation de samedi
prochain.
Il veut tirer au clair cette histoire de boycott
Slimani : «On doit provoquer une réunion d’urgence»
Bien qu’il soit très détendu suite à ce succès face à l’USM Harrach qui a permis à son équipe d’avoir pour la première fois cinq points d’avance sur les premiers non relégables, Slimani trouve un peu de mal à entamer la préparation pour ces demi-finales de la Coupe d’Algérie contre l’USM Alger à cause de cette histoire de boycott. Le coach devait se réunir avec le
P-DG hier dans la soirée pour tirer au clair cette affaire et connaître les véritables intentions du président à propos de ce match. «Une réunion d’urgence s’impose avec notre direction pour connaître ce qu’ils vont décider car ma mission, cette semaine, consiste à préparer ce match contre l’USMA. Il faut qu’on connaisse les intentions de notre direction pour se préparer en conséquence», affirme Sid-Ahmed Slimani.
«Je me prépare à jouer le match»
Pour ce qui est de son attitude, Slimani va le plus logiquement du monde préparer son équipe pour ce match contre l’USM Alger. «Il est clair que je vais commencer à appliquer mon programme de travail en fonction du match de samedi. Certes qu’il y a une décision prise par la direction, mais il faudra qu’on soit prêts si jamais le match aurait lieu», dira le coach des Hamraoua avant d’ajouter : «Donc, je vais préparer normalement mes joueurs. Je vais même les informer que le match devra avoir lieu afin qu’ils se concentrent bien comme il faut aux entraînements.»
«Une préparation spéciale s’impose»
L’entraîneur du Mouloudia d’Oran pense qu’une préparation spéciale s’impose pour ce match contre l’USM Alger. «Ce n’est pas tous les jours qu’on prend part à une demi-finale de Coupe d’Algérie. Je trouve qu’une préparation spéciale s’impose pour ce match. C’est la raison pour laquelle je dois encore rencontrer le plus tôt possible les dirigeants du club pour tirer plusieurs points au clair et mettre en place un programme de travail dès cette semaine.»
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Kouriba : «Prêt à jouer là où le coach me le demandera»
Le centre-avant des Rouge et Blanc, Iliès Kouriba, ne semble guère dérangé par la nouvelle tâche que le coach lui a désignée sur le terrain. L’essentiel pour lui est de renouer avec la compétition et pourquoi pas s’imposer dans ce poste.
Une victoire difficile mais importante que votre équipe vient de réaliser contre l’USMH, n’est- ce pas ?
Disons qu’on s’attendait à ces difficultés face à El Harrach car cette équipe voulait coûte que coûte défendre sa deuxième place. Le plus important dans ce genre de confrontation était d’engranger les trois points de la victoire, chose qui s’est réalisée à notre grand bonheur.
On peut dire que le maintien commence à se préciser pour le MCO…
Ce succès nous permet d’entrevoir l’avenir avec beaucoup d’espoir. C’est vrai que nous avons effectué un grand pas vers le maintien en Ligue 1, mais il ne faut pas crier victoire trop tôt. Il faut qu’on assure ce maintien mathématiquement avant de jubiler.
A présent, un match de Coupe d’Algérie attend votre équipe face à l’USM Alger, mais la direction menace de le boycotter. Quelle est la position des joueurs face à ce conflit ?
Que voulez-vous que je vous dise ? Nous les joueurs sommes appelés à respecter la décision de nos dirigeants. Il faut qu’on soit solidaires. Mais on est prêts à jouer ce match si jamais on nous le demande car aucune équipe ne nous fait peur quelle que soit la domiciliation du match.
On dit que le MCO craint l’USMA à Zabana…
(Rires.) Je pense que la décision de bouder le match par la direction n’a rien à voir avec l’adversaire, mais plutôt une question de principe. Sinon, je dirais que l’USMA ne nous fait pas peur. Nous avons réussi à gagner des matches beaucoup plus importants et sous forte pression. Sans trop exagérer, je pense que nous avons les moyens de passer ce tour et aller en finale.
Les supporters du MCO rêvent de cette finale. Quel est le message que vous voudriez leur passer ?
Je leur dirais tout simplement qu’on est concentrés à 100 % pour ce match contre l’USMA. On n’attend que le feu vert de la direction du club. En tous les cas, on va se préparer activement pour ce match. Je leur demanderai également de venir en nombre pour nous soutenir car nous avons besoin de leur aide. C’est en particulier grâce à eux qu’on a réussi à renouer avec le succès au stade Habib Bouakeul. On a besoin de leur présence, ce samedi, pour renouer avec une finale qui nous échappe depuis 11 ans déjà.
Sur le plan personnel, l’entraîneur vous a mis dans la récupération. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?
Après la sortie de Sebbah lors du match contre Tlemcen, le coach m’a demandé de prendre sa place. Je suis descendu d’un cran. Apparemment, il était satisfait de mon rendement. Je crois que c’est la raison pour laquelle il m’a également demandé de jouer dans ce poste face à El Harrach.
Mais vous êtes un avant-centre, non ?
Je suis prêt à jouer là où le coach me le demandera. Il y a plusieurs exemples de joueurs ayant retrouvé leurs marques en changeant de poste. Personnellement, ça ne me dérange absolument pas de changer de position sur le terrain. Déjà en Tunisie j’ai joué dans le couloir et l’entraîneur de l’époque était satisfait de mon rendement. C’est le cas aujourd’hui avec Slimani qui est content de ma prestation au milieu de terrain. C’est vrai que j’ai trouvé quelques difficultés en début de match, mais j’ai réussi à m’imposer en seconde période.
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