La défaite face au CA Batna était envisageable au vu de la situation du Mouloudia d’Oran au classement mais aussi à cause de l’absence de certains éléments devenus, par la force des choses, indispensables dans cette équipe.
Mais personne ne s’attendait à voir le MCO boire le calice jusqu’à lie dans ce match au point d’encaisser un si lourd score face à une équipe de Batna qui n’est pourtant pas au mieux de sa forme et qui était plus que jamais proche de la zone des relégable. Alors que s’est-il réellement passé durant ce match pour que le MCO s’effondre de la sorte ? Une raison plus que valable peut expliquer la déroute des Hamraoua, et c’est la fatigue. Tout le monde est unanime à penser que la façon avec laquelle les Oranais ont rallié la capitale des Aurès a été derrière cette catastrophe, sinon comment expliquer le fait que l’équipe arrive à tenir tête à son antagoniste du jour en terminant le premier half sur un score de parité avant d’encaisser pas moins de quatre buts en seconde période. Même s’il s’agissait d’erreurs individuelles, il faut reconnaître que les joueurs ont souffert d’un manque de fraîcheur flagrant en seconde période. Ayant tout donné durant cette première mi-temps, les coéquipiers de Bourzama, qui n’ont pas su gérer leurs efforts sur le terrain, ont payé cash la fatigue du trajet effectué par route, soit plus de 1 000 kilomètres, et ne pouvaient ainsi suivre le rythme du début de match. La suite tout le monde la connaît, l’équipe s’est complètement effondrée sur le plan physique.
Les joueurs en colère
Souvent mis à l’index au lendemain de chaque faux pas que ce soit à domicile ou à l’extérieur, les joueurs oranais ne veulent cette fois-ci pas endosser la responsabilité de la défaite. En effet, les coéquipiers de Belaïli pensent que les conditions de voyage ont fini par jouer un mauvais tour à l’équipe durant la seconde période. Après le match, les joueurs ont clairement affiché leur mécontentement envers ceux qui ont programmé cette virée à l’Est car il est, selon eux, insensé d’effectuer plus de 1000 kilomètres par route à la veille d’un si important match et face à une équipe décidée à tout donner sur le plan physique pour renouer avec le succès. Mais le hic dans cette histoire est qu’il y a une année de cela, jour pour jour, certaines voix décriaient les méthodes de l’ancienne direction présidée par Mehiaoui en ce qui concerne les déplacements à l’est du pays qui s’effectuaient pourtant par avion alors qu’à présent personne ne daigne lever le petit doigt à l’égard de la situation qui prévaut au club.
Le MCO à 7 points du premier non relégable
Il n’y a pas l’ombre d’un doute, au train où vont les choses, le MCO se dirige droit vers le purgatoire car l’on ne voit pas, avec cette organisation, comment l’équipe va pouvoir s’en sortir. Avec déjà sept points de retard au classement général par rapport au premier non relégable, la situation semble plus que jamais compromise. L’on voit mal comment Djebbari va pouvoir convaincre les meilleurs joueurs oranais du championnat à résilier leur contrat avec les clubs dans lesquels ils se sentent bien et revenir jouer pour le maintien avec un risque gros comme ça de jouer la saison prochaine en Ligue 2 . En tous les cas, l’avenir ne s’annonce pas rose pour le Mouloudia d’Oran qui a besoin d’un vrai miracle pour s’en sortir.
La plus mauvaise défense du championnat confirme son statut
Le Mouloudia d’Oran vient de confirmer qu’il possède la plus mauvaise défense du championnat en achevant cette phase aller par une autre lourde défaite. Ainsi, la défense instable dans sa composante depuis le début de la phase aller a encaissé 29 buts. Jamais l’équipe n’a pris autant de buts durant la dernière décennie. Même durant la saison de la relégation, le MCO avait concédé 20 buts alors qu’en 2006, celle du maintien, l’équipe en avait concédé 25.
Zidane «On avait les jambes lourdes en seconde période»
Promu capitaine en l’absence de Benattia suspendu, Zidane n’y est pas allé par trente six mille chemins pour expliquer la lourde défaite de son équipe à Batna.
Autant qu’elle est amère, la défaite d’avant-hier est tout de même surprenante. Que s’est il passé au juste ?
C’est vrai qu’on ne s’attendait pas à concéder une telle défaite d’autant plus que le match s’annonçait difficile pour les deux équipes qui étaient pratiquement logées à la même enseigne. Le CAB avait certes l’avantage de jouer à domicile et devant son public, mais nous aussi on était armés d’une volonté farouche à terminer la phase aller sur une bonne notre. La réalité du terrain a été toutefois implacable avec cette lourde défaite. Pourtant, on s’est bien débrouillés en première mi-temps en faisant jeu égal avec le CAB. Mais en seconde période, on n’a pas pu réagir sur le plan physique.
Cela est dû à quoi selon vous ?
Il ne faut pas se voiler la face. Nous avons payé cash notre voyage par route la veille du match. C’est inadmissible d’effectuer douze heures de trajet à moins de 24 h d’un match aussi important. On était crevés sur le terrain. On ne pouvait même pas marcher en seconde période. On a tout donné durant le début du match. Certains de mes coéquipiers me disaient que leurs jambes ne répondaient plus. Même ceux qui n’ont pas joué m’ont avoué qu’ils étaient très fatigués. Je ne suis pas en train de chercher des prétextes pour justifier la défaite mais dans d’autres conditions, on n’aurait jamais perdu ce match car je sentais sur le terrain que le CAB était prenable.
Alors pourquoi avoir accepté d’effectuer ce voyage par bus ?
Que voulez vous qu’on y fasse ? On pensait tous qu’on allait se rendre par avion jusqu’à Constantine et terminer le trajet par route. On s’est entendus comme ça durant la semaine. On a eu connaissance de ce changement de plan de voyage qu’à la veille du départ. On ne pouvait rien faire.
Mais cette défaite vient de compliquer davantage la situation de l’équipe…
C’est sûr car il fallait avant tout éviter la défaite face au CAB afin que l’écart ne se creuse pas davantage par rapport aux équipes non relégables. La défaite était le pire scénario envisageable. On s’est non seulement inclinés, mais on a été humiliés à cause de ce score lourd. Il est clair que notre situation vient de se compliquer davantage.
Comment s’annonce l’avenir pour votre équipe ?
C’est le flou. Personnellement, je ne trouve pas les mots exacts pour définir cette situation. On est en train de vivre un vrai calvaire d’un week-end à l’autre. On a beau à dire chaque semaine que les choses vont s’arranger mais c’est l’inverse qui se produit.
Pensez-vous que le recrutement du mercato hivernal se présente comme la dernière chance pour le MCO ?
J’espère que les dirigeants arriveront à recruter car, personnellement, je vois mal comment on peut convaincre les meilleurs joueurs à venir. Sinon je pense qu’on doit lutter jusqu’au bout.
Belaïli : «Il est fort possible que je rate le match de Sétif»
Sorti peu après l’heure de jeu, le milieu de terrain des Rouge et Blanc, Mohamed Youcef Belaïli, souffre des adducteurs. Il risque ainsi de rater le match de Coupe d’Algérie prévu vendredi prochain contre l’Entente de Sétif. «J’ai ressenti des douleurs aux adducteurs à cause des efforts consentis sur le terrain. Le match était très engagé et on n’a pas l’habitude de jouer souvent sur le gazon naturel. Je ne connais pas encore le degré de gravité de cette blessure mais je crains de ne pas être prêt pour le match de vendredi», dira Belaïli que nous avons contacté par téléphone quelques heures seulement après le match. «Je pense que le fait de se taper
12 heures de voyage par bus et les efforts fournis sur la pelouse nous a été fatales. Personnellement, je ne pouvais pas donner plus sur le terrain en seconde période. J’avais vraiment les jambes lourdes. Je ne pouvais pas courir et encore moins marcher. Ce n’est pas moi seulement qui me suis plaint de la fatigue, puisque tous les joueurs avaient terminé sur le rouleau cette rencontre», devait-il dire pour conclure.
Henkouche insiste pour Boushaba et Lahmar
Le Mouloudia devra se braquer vers une autre piste sachant que celle des joueurs de l’USM Alger se complique davantage surtout lorsque l’on sait que Feham Bouaâzza est devenu ces derniers temps un titulaire indiscutable chez les Rouge et Blanc de Soustara. C’est vers les joueurs du Chabab de Belouizdad que les Oranais veulent se pencher. Henkouche, qui a senti le danger venir suite à cette dernière déroute de son équipe, souhaite renforcer bien comme il doit son équipe. Le coach du Mouloudia, qui n’a jamais donné l’impression de s’impliquer dans le recrutement, n’a pas hésité hier à réclamer les services de Lahmar et Boushaba, deux éléments qu’il connaît très bien pour les avoir entraînés lors de son passage au CR Belouizdad. Il faut dire que cette piste arrange beaucoup les responsables du Mouloudia qui ont besoin de solutions de rechange si jamais cette histoire d’échange Belaïli contre deux joueurs de l’USMA encore à définir capote. Cela passe non sans que Henkouche menace de prendre une décision concernant son avenir si jamais l’équipe ne sera pas renforcée sur le plan humain et organisationnel durant cette trêve hivernale. Autant dire que désormais, la balle est dans le camp de Djebbari qui s’est engagé à procéder à un recrutement judicieux.
Décrassage hier, repos aujourd’hui
Contrairement à leurs habitudes, les joueurs du Mouloudia d’Oran n’ont pas bénéficié de cette journée de repos au lendemain du match, puisque les coéquipiers de Bourzama, qui sont rentrés hier tôt le matin, ont dû effectuer une séance de décrassage dans l’après-midi au stade Zabana. Ils devront se reposer aujourd’hui avant de reprendre demain le chemin des entraînements pour préparer le match de coupe face à l’Entente de Sétif.
Sauna après l’entraînement
Les coéquipiers de Harizi devaient se rendre hier juste après la séance de décrassage effectuée au stade Zabana au sauna de l’USTO. Seuls les éléments, ayant pris part au match de Batna étaient concernés par le sauna.
Match amical face au JSEA
Afin de préparer cette rencontre des 32es de finale de la Coupe d’Algérie face à l’Entente de Sétif, les Hamraoua vont devoir se mesurer à l’équipe de Saint Rémy demain match au stade Ahmed- Zabana. Le coach ne devrait pas utiliser tout son effectif puisqu’il a l’intention de faire jouer les éléments qui sont en manque de compétition.
Arrivés à 4h30 du matin
C’est à 4h30 du matin que la délégation oranaise a regagné le bercail. Les joueurs du MCO, qui sont montés dans le bus samedi à 17h45, ont dû endurer onze heures de route, soit au total 23 heures de bus en l’espace de 48 heures avec en prime un match de 90 mn de haute lutte. On vous laisse imaginer dans quel état physique et psychologique les joueurs, notamment ceux qui ont pris part à ce match, ont rejoint leur domicile.