M. Zeggai
Le Mouloudia d’Oran s’enfonce dans la crise après sa défaite, la première à domicile, face à l’ES Sétif. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation est des plus alarmante. Beaucoup de choses restent à revoir, et la direction du club est dans l’obligation de prendre des mesures draconiennes avant qu’il ne soit trop tard. Il se passe au MCO des choses graves qu’il faut dénoncer. Le Mouloudia d’Oran, qu’on le veuille ou pas, est otage de certains proches de l’équipe avec la complicité de quelques joueurs. La défaite face à l’ESS, pourtant diminuée par l’absence de plusieurs titulaires, a mis à nu les carences d’une équipe sans âme. Aussi, les joueurs de l’ESS ont donné une leçon en matière de discipline et de rigueur tactique à leurs homologues du Mouloudia, dont la plupart s’illustrent par un comportement inadmissible. A titre d’exemple, Bouchar prend gratuitement un avertissement pour contestation de décision, synonyme de suspension automatique d’un match face au CRB. Aït Ouamar se fait expulser gratuitement et inexplicablement face à l’ESS, laissant son équipe à dix.
Selon notre source, Aït Ouamar a proféré des insultes à l’encontre d’un arbitre-assistant. A titre d’information, ces deux éléments sont d’anciens joueurs de l’ESS. Sebbah et Mekkaoui, pour dissimuler leurs insuffisances, ont «joué» contre l’arbitre. Yettou n’a été d’aucune utilité au milieu de terrain où Heriat a de nouveau pénalisé son équipe par son jeu agressif, tandis que Mansouri a abusé dans les temporisations. Il faut ajouter à cela l’altercation en fin de partie entre Feham Bouazza et l’entraîneur intérimaire Aïssa Kinane dans les vestiaires, en présence du président Baba, nous a-t-on confirmé. Pourtant, Bouazza ne devrait en aucun cas discuter les choix de son entraîneur. Tous ces paramètres ont provoqué des clans au sein du groupe. A l’issue de ce revers, le MCO (11 points) se trouve à trois longueurs seulement du troisième potentiel relégable, le DRBT, et qui risque d’être dépassé au classement par l’OM et le MCA (9 points) avec un match en moins. Aujourd’hui, le MCO est en train de récolter ce qu’il a semé durant l’intersaison, comme en témoigne ce recrutement nullement étudié et qui ne répond à aucune logique.
N’obéissant à aucun critère objectif, cette opération, qui se chiffre en millions de dinars, a finalement influé négativement sur la gestion et la bonne marche de l’équipe. Les grincements de dents dans les vestiaires en sont la parfaite illustration. Le Mouloudia d’Oran a commis l’erreur d’engager des joueurs chevronnés, et de surcroît libérés par leurs clubs respectifs. Le cas du Malien Dousse Kodjo (ex-DRBT) prouve l’anarchie de gestion, du moment qu’il a été recruté sans la traditionnelle visite médicale pour une maladie détectée après plusieurs journées de championnat, alors que Bedbouda (ex-MCA) n’est d’aucune utilité pour le club. De nombreux nouveaux joueurs et bien d’autres anciens ne se soucient que de leurs mensualités ou primes de matches. En somme, le MCO connaît actuellement les pires moments de son histoire et voit son image se dégrader de jour en jour. Les autorités locales doivent impérativement intervenir pour mettre fin à cette mascarade d’un club qui suscite un engouement dépassant les frontières, ne serait-ce que par respect aux regrettés Freha, Mehdi, Beddiar, Lahouari Chaïla, Kacem Elimam et tant d’autres qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour ce club mythique.
Par ailleurs, on a appris qu’une rencontre est prévue aujourd’hui à Alger entre le président Ahmed Belhadj et l’agent de l’entraîneur Badou Zaki, (peut-être en présence de ce dernier), pour trouver un dénouement final, par la résiliation de contrat qui bloque ainsi le recrutement d’un nouvel entraîneur.