Ayant très mal apprécié les conditions dans lesquelles s’est déroulée cette première séance d’entraînement, l’entraîneur du Mouloudia d’Oran Alain Michel a dû jeter l’éponge. Très en colère suite à la présence de peu de joueurs que ce soit durant la prise de contact ou à l’entraînement au stade d’El Kerma, le Français qui est également en contact avec l’Entente de Sétif n’a pas attendu longtemps pour prendre la poudre d’escampette et filer avant-hier dans la nuit vers la capitale à l’insu des responsables du Mouloudia. Voilà un autre problème qui risque de secouer la bâtisse oranaise.
Réunion d’urgence entre les dirigeants et le DJS
Il n’est un secret pour personne que la tension est palpable entre le nouveau DJS d’Oran et les dirigeants du MCO qui lui reprochent d’avoir bloqué les subventions de l’Etat dans une période cruciale. Sous pression, les responsables du club ont menacé le DJS de présenter une démission collective avant que ce dernier ne les rappelle pour une réunion d’urgence.
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Berradja «Il a tout pour briller cette saison»
Berradja a profité des trois jours de repos que le MCA lui a octroyés afin de venir à Oran, et rester aux côtés de son cousin Khalid Leghzel. «Je pense que le MCO a réalisé une bonne affaire en faisant venir Leghzel. Cela fait déjà six mois que j’avais proposé le nom du joueur à la direction du club, malheureusement il était sous contrat. A présent, Khalid est libre de tout engagement et sa venue au Mouloudia n’est qu’une question de temps seulement», a dit Seddik Berradja qui était en compagnie du joueur avant-hier. «Je pense qu’il a le profil idéal pour jouer au Mouloudia. Il peut rendre d’énormes services à l’équipe par ses qualités d’attaquant libre. J’aurai aimé, moi aussi, jouer à ses côtés mais le destin m’a réservé un autre sort et me voilà actuellement au MCA», explique Berradja.
14 joueurs dont 5 seniors à la reprise
Comme il fallait s’y attendre, plusieurs éléments ont manqué à l’appel avant-hier à l’occasion du début de la préparation dont le coup d’envoi a été donné mardi soir. Quatorze joueurs seulement se sont entraînés lors de la reprise qui a eu lieu au stade d’El Karma. On a compté cinq seniors : Zidane qui n’a pourtant pas encore signé et les quatre nouvelles recrues à savoir Zemmouchi, Harizi, Bouterbiat et Boumaâraf. Cette première séance d’entraînement pour préparer le nouvel exercice a été tronquée de plusieurs éléments, chose qui explique un tant soit peu les problèmes rencontrés par les responsables du club à convaincre les éléments, même ceux qui sont sous contrat à s’entraîner avant de (re) signer. Par contre, les nouvelles recrues ont presque toutes pris part à cette reprise des entraînements, du moment qu’elles se sont entendues sur tout avec les responsables.
L’ossature de l’équipe quasi absente
Ce qui a étonné les responsables du club n’est autre que l’absence des éléments qui forment l’ossature de l’équipe dont la plupart d’entre eux avaient prolongé au Mouloudia ces derniers temps. L’on comprend par la démarche des joueurs ayant «boycotté» cette reprise que l’argent fait actuellement défaut à la direction. Ces éléments, qui ont accepté de rempiler contre des chèques, avaient eu la promesse de la direction d’encaisser leur argent avant la reprise des entraînements. Le problème d’argent qui frappe de plein fouet le MCO en cette période cruciale est la seule explication de l’absence de certains éléments et la non signature des autres
Alain Michel a fait la fine bouche
Apparemment, le coach français du Mouloudia n’a pas du tout apprécié l’absence en cascade des joueurs lors de la reprise des entraînements. En effet, C’est avec une très mauvaise mine que Alain Michel a quitté le stade d’El Kerma car il aurait voulu avoir tout son effectif sous la main. Voulant connaître ses impressions à propos de cette première séance, Alain Michel n’a pas jugé utile de décrocher le téléphone pour certainement éviter de faire des déclarations fracassantes.
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Alain Michel explique les raisons de son départ
Sitôt arrivé le coach du Mouloudia a compris en l’espace d’une seule séance que rien ne va plus au Mouloudia. Il a jugé utile de rendre le tablier avant qu’il ne soit trop tard. «Je viens de quitter mon poste. J’ai constaté que les choses ne tournent pas rond et que j’allais entrer dans une situation très compliquée pour moi. Il y avait trop d’entraves. Personnellement, j’ai choisi d’être à Oran pour un projet de football et pour sa réussite. Les conditions n’étaient malheureusement pas réunies pour cela puisse se réaliser. J’ai préféré me retiré avant que je sois au centre d’un chantier», dira Alain Michel pour expliquer les raisons de son départ
«Personne ne doit rien à personne»
Au sujet de son contrat qui n’a pas été résilié, Alain Michel déclare : «Je pense que mon départ est consommé car le contrat que j’ai signé est nulle et non avenu, dans la mesure où je n’ai rien reçu en contrepartie. Personne ne doit rien à personne. Donc, cela ne devra pas poser de problèmes».
«J’entre en France»
Pour ce qui est des contacts avec l’Entente de Sétif, Alain Michel affirme que sa décision a été loin d’être motivé par un autre contact : «Ma décision n’a rien à avoir avec les contacts des autres clubs. La preuve je suis à Alger (hier après-midi). Je suis en train de chercher une place pour un vol à Paris. Je vais rentrer chez moi en France et attendre de nouveaux contacts».
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Benattia : «Je n’attendrai plus les dirigeants»
Le milieu récupérateur du Mouloudia menace à nouveau de signer ailleurs si les responsables du club ne se manifestent pas. Il se trouve que Benattia est en contact avec plusieurs clubs, notamment de Ligue 1.
Apparemment, c’est toujours le statu quo au sujet des négociations avec les responsables du MCO…
Me concernant, j’ai accepté de négocier avec les dirigeants alors que j’avais juré de ne plus jouer au MCO. Je ne suis pas un gars ingrat pour tourner le dos à mon équipe. J’ai accepté de repousser les autres offres pour donner à nouveau la priorité au Mouloudia. Malheureusement, je n’ai rien vu venir.
Pourtant, les négociations étaient sur le point d’aboutir. Que s’est-il passé par la suite ?
Les négociations étaient sur le point d’aboutir car je ne me suis pas montré gourmand. J’ai fait des concessions financières aux dirigeants, malheureusement ils n’ont pas fait le moindre effort pour répondre à mes conditions. Personnellement je ne vais pas courir derrière eux comme si j’étais demandeur d’emploi.
Qu’allez-vous faire à présent ?
Je ne suis pas inquiet quant à mon avenir. J’ai largement le temps pour signer dans le club de mon choix. J’ai plusieurs touches avec d’autres clubs dont j’aimerai taire les noms. Je vais mûrement réfléchir avant de prendre une décision finale.
Donc, vous ne donnez plus la priorité au MCO…
J’ai suffisamment patienté afin qu’on ne dise pas que Benattia a pris la poudre d’escampette. Les supporters peuvent témoigner de ma patience. A présent, je mettrai le MCO sur le même pied d’égalité que les autres clubs. Je vais opter au plus offrant. Il se pourrait d’ailleurs que je signe bientôt dans un autre club. Tout dépendra des négociations que je vais entamer avec les différents clubs.
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Quand l’argent fait défaut !
Quand on est fragile financièrement tous les problèmes nous tombent dessus. Voilà ce qui explique parfaitement la situation dans laquelle se trouve le Mouloudia d’Oran actuellement. Faute de moyens financiers, les dirigeants du MCO se retrouvent désormais dans de beaux draps. Ayant raté leur opération recrutement à cause de ce manque cruel d’argent, les responsables sont en train de constater l’ampleur des dégâts commis après la fin du championnat suite au départ de Berradja, Aïssaoui et Belabbès et l’échec des négociations avec Feham, Boumechra et beaucoup d’autres. Finalement, l’hypothèse faisant état que les caisses étaient vides s’est avérée très juste. Ainsi, certaines nouvelles recrues ainsi que les anciens qui forment l’ossature de l’équipe, faute d’argent disponible, ont tous boudé la reprise des entraînements. L’autre signe qui ne trompe pas n’est autre que le fait d’entrer en guerre avec le DJS pour cette histoire de subvention bloquée. L’on se demande comment un club professionnel avec de solides assises financières pourra compter sur deux sous de la direction de la jeunesse et des sports au point de s’en prendre carrément au DJS en personne.
Mehiaoui pour désamorcer la bombe financière
N’ayant pas trouvé la moindre solution à ce problème d’argent qui est actuellement la raison de tous les maux au MCO, les responsables du club dont le P-DG de la société Larbi Abdelilah se sont braqués vers leur seul messie, le président Tayeb Mehiaoui. En effet, une réunion a été tenue avant-hier au siège du club en présence de son fils. La raison est de le pousser à contacter son père (qui n’est pas au pays) afin qu’il débloque l’argent afin de régler certaines affaires courantes. Finalement, seul Mehiaoui est capable de désamorcer la crise financière.
Leghzel ne s’est pas entraîné
La nouvelle recrue du Mouloudia d’Oran, Khalid Leghzel qui n’a pas encore signé son contrat, a jugé utile de prendre part à la réunion de la prise de contact au siège du club sans pour autant se rendre aux entraînements au stade d’El Kerma. En effet, le joueur qui se trouve seul à Oran n’a pas voulu prendre le risque de s’entraîner sans avoir signé le moindre document. Leghzel qui a pris part à a réunion avec l’entraîneur Alain Michel a fait comprendre à ses dirigeants qu’il doit tout régler avec eux avant de prendre part aux entraînements. «J’ai pris part à la prise de contact. Après réflexion, j’ai décidé de ne pas m’entraîner avant d’avoir signé. Mais cela ne devra pas poser problème puisque les dirigeants m’ont promis de régler ma situation le plus tôt possible», a dit le joueur avant d’ajouter : «J’ai été émerveillé par le discours d’Alain Michel qui nous a demandé de fournir les efforts nécessaires pour jouer les premiers rôles».
Il attend 2 moisde salaire
A en croire une source proche du manager du joueur, Khalid Leghzel ne s’est pas montré trop gourmand puisqu’il a réclamé une avance de deux mois de salaire pour signer un contrat d’une année. En effet, Leghzel qui a fait preuve de bonne foi en acceptant de prendre part à la prise de contact avec l’entraîneur et se présenter sur le terrain au moment où d’autres éléments s’éclipsent, donne l’impression d’être plus que jamais motivé à l’idée de briller cette saison. Ainsi, les responsables du MCO sont appelés à le payer au plus vite.