McLaren Mercedes écope d’une nouvelle sanction

McLaren Mercedes écope d’une nouvelle sanction

Pan sur le bec ! McLaren Mercedes n’a pas échappé, mercredi 29 avril, à une sanction de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). L’écurie s’est vu infliger une suspension de trois grands prix pour avoir menti aux commissaires de course, par la voix de son directeur de course Dave Ryan et de son pilote Lewis Hamilton, après un incident lors du Grand Prix d’Australie. Hamilton avait tenté de grappiller une place.

La sanction est cependant assortie d’un sursis de douze mois dû, selon la FIA, aux excuses publiques formulées avant la tenue du conseil par Martin Whitmarsh, directeur de McLaren Mercedes. Malgré son caractère limité, la punition alimente le trouble au sein de l’écurie, dont le début de saison est poussif.



Depuis deux ans, McLaren Mercedes semble abonnée aux visites désagréables dans les locaux de la FIA, à Paris. En 2007, l’écurie – alors dirigée par Ron Dennis – avait dû payer une amende de 100 millions de dollars et avait été privée de tous ses points au classement mondial des constructeurs pour avoir récupéré des données secrètes appartenant à Ferrari.

Cette première affaire avait obligé Ron Dennis à laisser la direction quotidienne de l’écurie à Martin Whitmarsh. Le titre mondial, gagné en 2008 par Lewis Hamilton, avait ensuite contribué à panser les plaies.

Le « scandale » de Melbourne sème à nouveau le trouble dans les esprits. Lewis Hamilton a avoué à la chaîne publique britannique BBC avoir, un moment, pensé quitter la F1 après le Grand Prix d’Australie, déçu par les luttes de pouvoir qui traversent la F1.

Du côté de Mercedes, fournisseur de moteurs et actionnaire à hauteur de 40 % de l’écurie, la tension est palpable : à l’énervement de voir la marque associée à des manoeuvres douteuses s’ajoute l’obligation de justifier l’investissement dans la F1 face à des actionnaires et à des salariés frappés par la crise économique.

Cependant, le constructeur allemand affirme, pour l’instant, ne pas vouloir renoncer à la F1. Même si, selon Bodo Ubber, le directeur financier de Daimler – la maison mère de Mercedes -, il n’y a « pas de vaches sacrées ». Mercedes est lié à McLaren, mais aussi à Brawn et à Force India pour la fourniture de moteurs, par des contrats pluriannuels coûteux à rompre.