MCISNA (BÉJAÏA), Lorsque le pain fait défaut dans les cantines

MCISNA (BÉJAÏA), Lorsque le pain fait défaut dans les cantines

Dans la commune de Mcisna, les conditions de vie sont très rudes, notamment pendant la période hivernale marquée par ses aléas rigoureux.

Inédite est la situation vécue par les enfants scolarisés au niveau de l’école primaire Louhab-Mohamed Meziane du village Ighil Ouantar, rattachée à la commune de Mcisna dans la wilaya de Béjaïa. La cantine scolaire manque de pain. Cette situation dure depuis la rentrée scolaire.

Pour cause, la boulangerie qui fournissait l’école serait à l’arrêt définitif de production. Le contrat liant donc la boulangerie à l’Apc de Mcisna aurait été résilié. Il est vrai que les responsables locaux, notamment ceux de l’Apc de Mcisna se seraient mis dans une course contre la montre, en vue de trouver un nouveau fournisseur.

Selon les premières informations, les responsables de l’Apc seraient en contact avec un boulanger qui aurait promis d’approvisionner les écoles relevant de la commune de Mcisna et ce, dès dimanche prochain. Un autre couac est à endosser aux responsables de l’Apc.

D’autant plus que la commune de Mcisna est classée parmi les localités déshéritées. Les responsables locaux, assurent à leurs frais le transport scolaire des élèves scolarisés dans les établissements du chef lieu de la commune Mcisna et les deux lycées implantés dans le chef-lieu de la daïra de Seddouk.

Mais, il aurait été préférable que ces mêmes responsables aient eu idée d’assurer le cartable scolaire comme certaines autres communes qui réservent des budgets colossaux au profit des enfants issus des familles démunies.

La commune de Mcisna est issue du dernier découpage administratif. Elle est composée de huit villages, habités par plus de 10 000 habitants. La seule ressource financière des habitants de Mcisna est, en majorité, tirée des lourdes tâches qu’ils assument dans des entreprises de bâtiments installées dans les communes environnantes. Ceci dit, les conditions de vie sont très rudes notamment pendant la période hivernale marquée par ses aléas rigoureux.

Sur le plan sport et jeunesse, les jeunes de la commune souffrent de la monotonie et de l’oisiveté. La commune de Mcisna possède un stade communal, il est domicilié dans le chef-lieu de Sidi Saïd. Les sportifs le fréquentant s’accordent à dire qu’il n’a de stade que le nom. «Notre stade est un espace composé d’un terrain plat non sécurisé à tous points de vue, à commencer par la pelouse non tondue et parsemée de petites pierres qui provoquent des blessures aux athlètes. Cette pelouse n’est pas clôturée et les spectateurs par faute de gradins, s’alignent sur la touche et se mêlent parfois aux joueurs en rentrant à leur guise sur cette surface.» La réalisation des gradins semble constituer le dernier souci des responsables locaux. Les vestiaires composés de deux minuscules pièces sont situés à l’extérieur du stade, alors que dans le cadre réglementaire, ils doivent être érigés à l’intérieur de stade et donner directement accès sur la pelouse. Est-ce par faute de budget? La DJS est, plus que jamais, interpellée à prendre en charge les doléances présentées par une jeunesse qui n’a rien à envier à celle des autres villes. Le wali de Béjaïa lors de sa récente visite dans cette commune a reconnu qu’il n’a rien d’un stade.

Il a même interpellé le responsable de la DJS pour sa prise en charge comme il a demandé au président de l’APC d’établir une fiche technique globale, reprenant toutes les infrastructures restant à réaliser. Les crédits alloués à la localité dans le cadre des programmes communaux de développement, Pcd, sont tellement dérisoires qu’ils sont souvent dépensés selon l’ordre de priorité», apprend-on auprès des sources proches de la commune.

La majeure partie de cet argent est déployé dans la réalisation des murs de soutènement des talus menaçant de s’écrouler et la réalisation des travaux d’embellissement des places publiques. «Comme s’il ne manquait que ça à faire», a déploré un citoyen du village d’Ighil Ouantar qui n’a pas omis d’énumérer les chantiers à prendre en compte et en priorité comme la petite route de Tissaghlithe qui mène vers «Lplaca». Cette route, située en contrebas du village d’Ighil Ouantar, risque d’être totalement charriée par les eaux pluviales et priver plusieurs familles de l’emprunter dès cet hiver. Une mesure urgente s’impose.