Intervenant sur les ondes de la radio locale, le directeur sportif du club, Radjeh Belouahri, a été franc, en lançant un appel à ses pairs, les membres du conseil d’administration : «La situation est difficile, à l’instar des autres clubs algérien et nous sommes en train de payer les frais de l’échec du professionnalisme.
Cela ne nous empêche pas normalement de gérer la situation comme on peut. Malheureusement, au CABBA, des membres ne se donnent même pas la peine d’assister aux réunions. Je leur dis que si on est incapables de gérer convenablement les affaires du club, il vaut mieux laisser la place aux autres.»
«Seules les nouvelles recrues sont régularisées»
«Nous sommes confrontés, comme tous les autres clubs, au problème financier, donc nous n’avons pu régulariser tous les joueurs. Ainsi, seules les nouvelles recrues ont été régularisées à la signature de leurs contrats, alors que les anciens joueurs ont perçu tous leur dû de la saison écoulée. C’est ce qu’on a pu faire avec l’argent dont nous disposons. Le fait de ne pas avoir cumulé d’autres dettes avec les joueurs de l’effectif actuel est déjà une prouesse.»
«On nous a promis une grande société nationale»
«On a laissé entendre que nous avons rien fait pour attirer de nouveaux sponsors, notamment Mobilis. Que les gens sachent que nous avons couru dans tous les sens, en sollicitant même de hautes sphères de l’Etat, pour que le club bénéficie des avantages de cet opérateur, mais des paramètres sur lesquels je ne préfère pas m’étaler dans la presse ont empêché la concrétisation de cette opération. Dans ce registre, des contacts sont en cours avec une grande société nationale, avec l’intervention du wali, Azzedine Mecheri, que je remercie au passage, pour concrétiser un marché. Ceux-ci pourraient aboutir avant le début de la phase retour.»
«A Oum El Bouaghi, on m’a refusé de rejoindre les vestiaires»
«Il était dit et écrit que j’étais le seul dirigeant présent à Oum El Bouaghi, comme spectateur seulement, ce qui est complètement faux. J’ai voulu me joindre à l’équipe, mais les organisateurs ont refusé que je rejoigne les vestiaires. Concernant l’élimination en coupe, je dois dire que je n’ai pas reconnu l’équipe, laquelle n’était pas dans son jour, sinon ce n’est pas l’USC, avec tout le respect que je dois à cette équipe, qui pourrait nous barrer le chemin. Seulement, cette élimination, aussi amère soit-elle, ne peut être interprétée comme une catastrophe, car l’essentiel pour nous, c’est le championnat.»
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Reprise (houleuse) cet après-midi
Après avoir bénéficié de deux jours de repos, les joueurs reprendront le chemin des entraînements cet après-midi, à 16h, au stade du 20-Août. Assurément, la séance se déroulera dans un climat lourd, suite à l’élimination peu glorieuse en coupe. Des absences à la pelle sont attendues, sachant qu’avec les joueurs blessés (Hamdadou, Chebira et Mesfar) d’autres voudront certainement éviter l’ire des supporters, qui viendront demander des comptes aux joueurs. Logiquement, l’administration devrait prendre ses devants, en assurant la sécurité des joueurs et du staff technique, en sollicitant les forces de l’ordre, afin d’éviter le dernier scénario qui a vu des énergumènes saccager les voitures des joueurs.