Comment expliquez-vous cette énième défaite en championnat ?
En toute franchise, notre situation est inexplicable. Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je ressens actuellement. Je suis dans le flou le plus total. Nous avons perdu face au CRB alors que nous n’avons pas été si mauvais que cela. Nous avons pris deux buts sur balles arrêtées. Mais dans le jeu, nous avions la maîtrise du ballon mais à chaque fois, il nous manque ce petit détail qui pouvait faire la différence. Le CRB a été plus réaliste que nous, c’est aussi simple que cela.
Mais qu’est-ce qui ne fonctionne pas dans votre équipe ?
Contre Bel-Abbès, nous avions l’occasion de faire la différence, mais la réussite nous a fait défaut. Je ne parle pas du Clasico où nous menions par deux buts à zéro, avant de nous faire rejoindre et dépasser au tableau d’affichage. Contre le MOB, nous aurions dû remporter cette rencontre. Idem pour le match contre l’ASMO. Vous voyez que tout s’emboîte, c’est ce qui pourrait expliquer nos mauvais résultats.
Vos supporters ont déversé leur colère pendant et après le match…
C’est sûr que lorsqu’on pointe à la 14e place et qu’on vient de perdre contre la JSK et le CRB, il y a de quoi soulever le courroux de nos supporters. Le Mouloudia est un club populaire qui puise sa force dans ses supporters. Mais bon, avec un groupe totalement remanié, il faut que nos fans se montrent patients avec nous. Je sais que c’est très difficile, mais il ne sert à rien d’insulter ou de s’en prendre aux joueurs. Cela ne fera qu’empirer la situation qui a déjà atteint un seuil critique.
On parle du limogeage de Charef qui pourrait intervenir dans les prochaines heures…
Moi je dis que ce serait une erreur de limoger Charef. Il faut le garder et je sais que tôt ou tard, le travail que nous accomplissons portera ses fruits. Il ne fait aucun doute là dessus. On dit bien que tout vient à point qui sait attendre. Laissons un peu de temps à Charef et vous verrez que ça s’améliorera.
En dépit de cette crise, vous allez devoir négocier un calendrier démentiel. De quoi faire peur aux Chnaoua, non ?
Nous avons cette trêve au cours de laquelle nous allons tout faire pour redresser la barre. Il est certain qu’on ne va pas baisser les rames aussi facilement. Nous allons nous accrocher et nous battre pour nous remettre dans le sens de la marche.