Remis de sa déchirure au mollet contractée juste avant d’affronter le CSC à Constantine, Hamza Zeddam avait bon espoir d’être au moins retenu parmi les 18 pour la réception de Chlef.
Le libéro mouloudéen va essuyer un revers cuisant en se retrouvant dans les gradins du stade de Bologhine en train de suivre la production de ses partenaires. Une situation inédite pour le natif de Constantine qui était très frustré, voire dépité par la tournure des événements. On pouvait lire sur le visage de Zeddam un peu d’amertume née de cette relégation au second plan dans une équipe dont l’assise défensive reposait jadis essentiellement sur ses performances et ses qualités techniques et physiques.
Zeddam : «Je suis opérationnel et je n’attends qu’un signe du staff technique»
Sans vouloir entrer dans une polémique qui porterait préjudice à son équipe, Hamza Zeddam nous a confié durant le match face à Chlef au cours duquel il a été sollicité par les supporters du Mouloudia : «Il est évident que c’est très difficile pour un joueur de suivre un match à partir des gradins. On se sent impuissant et cela est très stressant. Moi ce que je peux vous dire, c’est que je suis opérationnel. Je suis complètement rétabli de ma blessure au mollet et je n’attends qu’un signe du staff technique pour rejouer. J’ai hâte de revenir à la compétition.».

———-
Suite aux insultes que lui ont proférées des supporters
Amroune : «C’est toute l’équipe qui a été visée, pas moi uniquement »
Le fait que certains supporters se soient faufilés à l’issue du match contre Chlef dans le vestiaire pour s’en prendre à Amroune, n’était l’intervention de Fayçal Badji, a été réfuté par le champion du monde militaire. Celui-ci nous a confié que les injures de certains supporters ont visé l’ensemble du groupe. «Je comprends la frustration des supporters qui aimeraient nous voir gagner. Maintenant, ce qui est fait est fait, on ne peut pas faire machine arrière. Je tiens aussi à préciser que ces insultes visaient toute l’équipe, pas moi uniquement. Tout le monde était visé», nous a confié Amroune qui n’a toujours pas débloqué son compteur buts.
——–
Oussalé et Laref seraient dans le collimateur de Ghrib
Lors du match contre Chlef, le coordinateur de section, Omar Ghrib, a vécu une soirée cauchemardesque où les Chnaoua ne l’ont pas du tout ménagé. Dépité par l’attitude des supporters et par la production jugée tout juste moyenne de certains joueurs, Ghrib compte agir afin d’apporter de la percussion à une ligne avant décriée pour son manque de réalisme. En ligne de mire, le Burkinabé Hervé Oussalé et l’ex-Béjaoui Abdelhakim Laref, qui a disputé avant-hier son premier match en tant que titulaire. Ghrib aurait confié à l’un de ses proches qu’il comptait se défaire durant le mercato hivernal de ces deux joueurs pour insuffisance techniques. Reste maintenant à savoir si Ghrib l’avait confié sous l’effet de la colère ou bien s’il compte réellement aller au bout de ses convictions.
——–
Sayeh gagne des galons et annonce la couleur
Vendredi dernier, le Mouloudia a concédé un autre échec à domicile. En dépit de cette contre-performance qui enfonce davantage le vieux club algérois, l’ex-joueur du MCM, Réda Sayeh, s’est illustré d’une belle manière. Par sa bonne prestation, il a forcé l’admiration, annonçant donc la couleur même s’il n’était pas en possession de tous ses moyens. En effet, Sayeh souffrait d’une blessure depuis la semaine passée. D’ailleuts, il a été contraint de quitter le terrain au bout d’une demi-heure de jeu face à la JSMB, laissant sa place à Babouche. L’ex-joueur de Mekhadma était donc incertain pour cette confrontation, mais cela ne l’a pas empêché de bien s’exprimer. Ce qui atteste qu’il pourra nettement améliorer ses performances à l’avenir, du fait qu’il lui faut encore du temps pour s’adapter au rythme de l’élite, mais aussi pour améliorer sa forme physique.
Il ne ménage pas ses efforts sur le terrain
En plus de ses qualités techniques, Réda Sayeh ne ménage aucun effort sur le terrain. Pour preuve, il aide même ses coéquipiers de la défense et empêcher la relance de l’adversaire. Généreux, il essaye de donner le maximum de ce qu’on attend de lui sur le terrain. Jusqu’à présent, il n’a pas eu la chance de disputer beaucoup de matchs avec son équipe. Sa première appariation sous le maillot vert et rouge était à l’occasion du derby face au NAHD, où il fut l’auteur de l’unique réalisation de son équipe. Le coach Meguellati lui a refait confiance à Béjaïa, malheureusement la chance n’était pas du côté de Sayeh qui a ressenti des douleurs au niveau de l’adducteur. Toutefois, il a joué l’intégralité du match vendredi dernier, ce qui atteste que le joueur a pu tenir le rythme de la rencontre, même s’il était amoindri sur le plan physique, et cela ne pourra que plaider en sa faveur. Sayeh annonce donc la couleur et pourra gagner sa place dans l’équipe pour le prochain match face au MCS. S’il arrive à débloquer la situation en attaque, il est évident qu’il finira par s’imposer comme titulaire à part entière.
Sayeh : «Je suis déçu pour notre équipe même si j’ai bien joué»
En dépit de la contre-performance de votre équipe, vous avez réussi à réaliser une bonne partie…
En toute franchise, je suis déçu pour notre équipe, même si j’ai bien joué, car il ne sert à rien de fournir une bonne prestation sans qu’on puisse gagner le match. Nous avons perdu deux précieux points qu’on pouvait remporter.
A quoi attribuez-vous cette situation ?
On s’est créé des occasions de scorer, malheureusement la chance n’était pas de notre côté, car on n’a pas su les concrétiser. Je pense que c’est la réussite qui nous fait défaut, c’est notre plus gros problème.
Ne pensez-vous pas que vous évoluez la peur au ventre à cause de cette série de mauvais résultats, et que la pression commence à se faire ressentir ?
C’est la première fois que je joue au stade de Bologhine, et j’ai eu donc l’occasion de découvrir la pression des supporters. Mais ces supporters sont venus pour nous encourager et la pression fait partie du jeu. Donc, je ne pense pas qu’on évolue la peur au ventre, c’est beaucoup plus la réussite qui nous fait défaut.
Avec cinq points seulement récoltés en six journées, le Mouloudia est déjà menacé de relégation…
Il ne faut pas s’inquiéter, même si nous avons mal entamé la saison, je suis persuadé qu’on parviendra à réaliser de bons résultats à l’avenir. Il nous suffit juste de provoquer le déclic pour qu’on puisse remonter la pente.
Contrairement aux deux précédents matchs auxquels vous avez pris part, vous avez réussi à terminer la partie…
Le fait que je n’ai ressenti aucune douleur, en réussissant à tenir le coup sur le plan physique, est une satisfaction pour moi. Je dois toutefois travailler pour améliorer mes performances, car mon but est de m’imposer dans l’équipe et de l’aider à engranger des points.
Justement, vous avez réussi à inscrire l’unique but de votre équipe face au NAHD, mais sans parvenir à refaire le coup face à l’ASO…
En plus du manque d’efficacité, je n’ai pas eu une franche occasion de but face à l’ASO. Maintenant, il faut oublier ce match, se remettre en cause, et penser à notre prochaine confrontation qui nous opposera au MCS et qui sera aussi difficile. On doit se préparer d’une bonne manière à ce match afin de bien le négocier. Je demande aux supporters de nous aider dans ces moments difficiles, et de notre côté, on tâchera de leur rendre le sourire.
———-
Djazouli, Derriche et Djaout réagissent
Halte à l’humiliation du Doyen !
Hier matin, trois authentiques Mouloudéens se sont déplacés au siège de notre rédaction pour exprimer leur mécontentement et leur indignation contre ceux qui ont mené le club à la dérive. Il s’agit, en effet, de Mokhtar Djazouli, Mokhtar Derriche et Mohamed Djaout, dont les parents ont écrit en lettres d’or les plus belles pages de l’histoire du Mouloudia. Ces derniers ont tenu à dénoncer avec fermeté l’actuelle équipe dirigeante réclamant son départ, une revendication qui est aussi partagée par tous les supporters. «On réclame le départ immédiat de ces dirigeants sans exception aucune. Ils sont derrière la situation catastrophique qui prévaut actuellement au MCA. L’image de notre chère équipe est ternie par ces personnes qui ont jeté l’opprobre sur le Doyen. Nous sommes scandalisés par ce qui passe au Mouloudia et la situation actuelle que vit le club n’est qu’une conséquence logique d’une gestion anarchique», dira Mohamed Djaout, un avis partagé par ses pairs. A son tour, Mokhtar Djazouli n’a pas manqué de fustiger les pensionnaires de Chéraga et dénoncer l’exclusion et la marginalisation des enfants du club, puisqu’il n’est un secret pour personnes que Mokhtar Djazouli, Mokhtar Derriche et Mohamed Djaout ont été exclus d’une manière arbitraire de la liste de l’AG lors de l’assemblée constituante de 2008, au même titre que d’autres figures de proue mouloudéennes, pour faire intégrer à leurs places des intrus qui n’ont apporté que l’affront au MCA. «Nous dénonçons avec vigueur l’exclusion des enfants du club de l’AG alors que nous faisons partie de cette grande famille du Mouloudia. Nos parents se sont sacrifiés pour bâtir ce grand club. C’est une honte de voir des intrus lui porter préjudice. Je dirai même que physiquement, le Mouloudia n’existe pas à cause de ces personnes», déplorera Mokhtar Djazouli. Quant à Mokhtar Derriche, il s’est penché sur un autre volet, celui de l’investissement au sein de la SSPA/MCA. «On réclame l’ouverture immédiate du capital de la SSPA/MCA pour que les gens puissent investir au MCA, car ils ont bloqué tout le monde. L’ouverture du capital, sans condition aucune, en accordant la priorité aux entreprises algériennes, ouvrira au club d’autres horizons. Je précise toutefois que nous ne nous sommes pas contre la venue des Italiens», dira-t-il. En somme, Mokhtar Djazouli, Mokhtar Derriche et Mohamed Djaout souhaitent un changement radical dans le club, car le Mouloudia se dirige tout simplement vers la dérive.