Le premier responsable du club, Abdelkrim Raïssi, en concertation avec les membres du CA, ont décidé de n’indemniser aucun joueur sous contrat, et cela bien avant qu’Artur Jorge et Valdo établissent la liste des libérables. En effet, les pensionnaires de Hydra estiment que le fait d’offrir à un joueur sa lettre de libération est considéré comme une faveur, contrairement aux autres formations qui exigent de leurs joueurs de ramener des clubs pour négocier leur lettre de libération. Ainsi, les deux parties campent sur leur position, et on risque d’assister au même scénario que la saison passée, où certains éléments ont vécu la même situation à laquelle Yachir est confronté.
Vous avez réclamé au Mouloudia une indemnité financière suite à la décision du club de vous libérer, qu’en est-il au juste ?
Effectivement, j’avais eu une discussion avec le président et m’a confirmé que j’étais libéré bien qu’il me reste une année de contrat à honorer, et c’est la raison pour laquelle je lui ai demandé de me délivrer ma lettre de libération et une indemnisation sur le plan financer.
Et vous étiez exigeant au sujet de cette indemnité ?

Avant tout, j’aimerais bien vous expliquer que je n’ai rien exigé, car je voulais bien aller au bout de mon contrat et rester avec le club. Maintenant que c’est le club qui a décidé de me libérer en procédant à la résiliation de mon contrat, il est donc tout à fait logique que je sois indemnisé. A l’issue du championnat, je savais que mon nom figurait sur la liste des joueurs à libérer, mais je n’ai reçu aucune notification de la direction, et j’avais donc pris attache avec Raïssi pour que je puisse être fixé sur mon avenir.
Que s’est-il passé par la suite ?
Le président m’a expliqué que c’est le staff technique qui a tranché sur mon cas, et c’est la raison pour laquelle le club se trouve dans l’obligation de me libérer. D’ailleurs, je tiens à vous dire que le président a été toujours correct avec moi. Tout en respectant sa décision, je lui ai demandé de me payer les trois mois de salaire que le club me doit et me faire une proposition financière au sujet de mes indemnités. A son tour, Raïssi m’a affirmé qu’il allait me rendre la réponse dans les quarante-huit heures qui suivent notre discussion. Mardi dernier, le président, et tout en me rassurant de percevoir les trois mois de salaire qui me reviennent de droit, il m’a refusé toute indemnité.
Mais il est prêt à vous remettre votre lettre de libération afin que vous puissiez évoluer dans un club de votre choix…
Il faut bien comprendre que mon contrat n’expire qu’en 2016, et je suis prêt à jouer une autre saison, car je n’avais jamais pensé à quitter le MCA à la fin du parcours. Maintenant, je veux qu’on m’indemnise et me remette la lettre de libération.
Vous n’êtes donc pas prêt à partir sans qu’on vous règle vos droits
Je ne peux divulguer le montant de l’indemnité que je réclame, car cela relève du secret professionnel, mais il est hors question de partir sans toucher mon argent.
Et si la direction insiste et campe sur sa position, vous êtes pris de cours par le temps, car les autres formations sont en plein recrutement…
Je ne veux pas entrer dans ce genre de détails, car si le club refuse de revoir sa position, moi je suis prêt à rester au Mouloudia. Mais il faut savoir que j’étais prêt à négocier mes indemnités et je ne me suis jamais montré exigeant. En plus, je ne comprends pour quelle raison les dirigeants veulent me libérer sans percevoir mon argent.
Les responsables affirment que le club n’avait pas revu votre salaire à la baisse au cours de la saison, même si vous n’étiez pas titulaire, et c’est la raison pour laquelle ils ne sont prêts qu’à vous payer les trois dernières mensualités…
Vous me donnez l’occasion de m’expliquer sur ce sujet ; en dépit de l’entame difficile de la saison, j’avais réussi à décrocher une place de titulaire. Seulement, et lors du dernier match de la phase aller du championnat, j’ai contracté une blessure de l’épaule qui m’a empêché de prendre part au stage de préparation en Espagne, et il était donc logique que le coach aligne les joueurs qui étaient prêts pour la phase retour du championnat. Comme l’équipe enchaînait les bons résultats, le coach ne voulait pas changer une équipe qui gagne, mais je faisais ma rentrée en cours du jeu. Vous voyez bien que je faisais mon travail à chaque fois que l’équipe avait besoin de moi.
Quelle sera donc pour vous la solution ?
Je n’ai rien décidé pour l’instant et je suis toujours disposé à discuter avec les dirigeants au sujet de mon avenir.