Révélation mouloudéenne lors de l’exercice précédent, Réda Sayeh a frappé fort pour sa première saison dans le haut niveau. En provenance de Mekhadma, l’enfant de Ouargla a inscrit onze buts (toutes compétitions confondues) pour une saison qui fera date dans l’histoire du club. Devenu le chouchou des Chnaoua qui l’ont comparé à un certain Hadj Bouguèche, Sayeh est parvenu en un laps de temps très court à forcer l’admiration et le respect des supporters. Alors que le prochain exercice devrait a priori être celui de la confirmation, Sayeh pourrait revoir ses ambitions à la baisse avec un Mustapha Djallit en superbe forme et les venues prochaines de Dahmane et probablement de Bangoura. Un choix qui fragilise la position de Sayeh qui pourrait faire les frais de ce recrutement réalisé par les pensionnaires de Cheraga. Redevenir joker de luxe après avoir été un titulaire indiscutable, voilà une situation inédite que Sayeh devra surmonter pour s’affirmer dans un groupe très étoffé. Un véritable casse-tête chinois pour Patrick Liewig qui devra trancher dans les prochaines semaines au milieu d’une forêt de joueurs de talent. Un problème de riches diront certains observateurs qui n’ont pas vu un Mouloudia aussi épanoui depuis la saison du septième sacre en 2010.
Sayeh : «Malgré la concurrence, je veux battre mon record des onze buts de la saison écoulée»
On imagine que c’est la première fois que vous effectuez un stage d’intersaison aussi intense…
J’avoue que c’est la première fois que je travaille aussi durement. Ce stage en Pologne était très intense sur le plan physique. Il fallait que je redouble d’efforts pour ne pas me faire larguer par mes partenaires. Et ma foi, je suis satisfait car j’ai pu bien négocier les tests physiques démontrant, ainsi, tous les progrès que j’ai réussis ces derniers mois.
Et pourtant, tout au long du stage en Pologne vous aviez eu droit aux remontrances et aux remarques de Kamel Kaci Saïd qui ne vous a pas épargné…
C’est un honneur pour moi de bosser sous la houlette d’un ex-international. Et le fait que Kaci Saïd soit un attaquant est un grand plus pour moi. Et je veux profiter des compétences et du vécu du coach pour progresser. Kaci Saïd m’a, d’ailleurs, dit qu’il faisait tout cela pour me pousser à me surpasser, car il a décelé en moi un gros potentiel qui ne demande qu’à être exploité de façon intelligente.
Vous allez reprendre le boulot aujourd’hui. Ça va être très difficile durant ce mois sacré ?
Je ne le pense pas du moment qu’on va s’entraîner en nocturne après la rupture du jeûne. Le fait de pouvoir s’alimenter durant la séance nous permet tous de nous donner à fond sans la moindre retenue. Ce qui n’est pas le cas l’après-midi lorsqu’on est à jeun sous un soleil de plomb.
Auteur d’une saison exceptionnelle pour votre première année au Mouloudia, il va, désormais, falloir vous surpasser pour vous faire une place dans le onze type.
Je ne pense pas que ça va être plus difficile que la saison passée lorsque j’ai rejoint le Mouloudia en étant inconnu au bataillon. Et je suis parvenu au prix de gros efforts à m’imposer avec dix buts à la clé. A moi de faire la même chose pour rééditer mes exploits de la saison dernière. J’ai la motivation et cette envie de confirmer tout le bien qu’on pensait de moi. J’ai aussi cette obligation de répondre aux attentes des supporters.
Avec la venue prochaine de Dahmane et probablement de Bangoura vous pourrez faire les frais de ce recrutement.
Ecoutez, je veux me focaliser uniquement sur mon travail. Je sais qu’en étant au top physiquement, j’aurai toutes mes chances même si la concurrence sera rude et difficile face à de sérieux clients. En ce qui me concerne, malgré tout cela, je ferai tout pour battre mon record de la saison écoulée car l’appétit vient en mangeant.
Avec un tel effectif, pensez-vous que le Mouloudia a les moyens pour jouer le titre ?
Il est évident que nous avons un groupe qui est capable de se mêler dans la course au titre. Il y a une très bonne ambiance comme vous avez pu le constater tout au long du stage en Pologne. Nous avons des joueurs de métier. Il y a, donc, tous les ingrédients pour bâtir une très grande équipe. Il reste au staff technique de trouver la bonne alchimie afin que l’équipe soit très performante.
Est-ce que vous préfériez jouer en plein axe ou sur le côté droit de l’attaque ?
Je jouerai là ou le coach me le demandera de le faire. C’est aussi simple que cela.
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Kacem devrait réintégrer le groupe
Blessé à la cheville gauche lors du match amical contre Row Rybnik, en Pologne, Kacem Mehdi, qui s’est rendu dernièrement en France pour se ressourcer, devra reprendre ce soir avec le groupe. C’est, du moins, l’objectif tracé par le meilleur passeur de la JSMB, la saison passée, qui devra travailler avec ses partenaires après avoir suivi un programme spécifique lors des trois dernières séances de travail à Wisla.
Bensalem doit encore attendre
Zinedine Bensalem, pour sa part, devra encore attendre quelques jours avant de fondre définitivement dans le groupe. Soumis à un programme très pointu pour retrouver toute sa verve, le gaucher mouloudéen attend d’obtenir l’aval du Dr Zemmouri avant de reprendre les entraînements avec l’ensemble du groupe. Seul hic pour Bensalem : les séances en nocturne vont le contraindre à manquer les prières de taraouih. Comme on le dit si bien, on ne peut pas avoir tout dans la vie.
Kaci Saïd tient à son stage chez Arsène Wenger
L’entraîneur adjoint du Mouloudia, Kamel Kaci Saïd, nous a confié dernièrement en aparté qu’il tenait toujours à son stage chez Arsène Wenger. Cette opportunité en or de se perfectionner sous l’aile de l’un des managers les plus charismatiques de la Première League, l’ex-international veut la saisir à tout prix. Un petit stage de cinq jours dans le centre d’entraînement des Gunners, à Colney, suffira au bonheur de Kaci Saïd qui veut avoir des notions très précises sur les intervalles qui séparent les matches et les méthodes épousés par Wenger pour préparer les rencontres de championnat. C’est durant le mois de septembre que Kaci Saïd devra faire cette petite parenthèse, ô combien précieuse, dans la suite de sa carrière d’entraîneur. Pour rappel, c’est lors de son passage comme consultant à Al Jazzera que le technicien mouloudéen a fait connaissance avec Wenger qui lui a lancé une perche pour une semaine de pur bonheur. Un rêve qui deviendrait réalité grâce à l’intervention de Lakhdra Berriche qui a tout mis en œuvre pour que Kaci Saïd puisse jouir des connaissances footballistique du coach d’Arsenal.
Une reprise sous le signe de l’adaptation
Après quatre jours de repos total, les gars du Mouloudia doivent reprendre, ce soir, le travail à l’annexe du 5-Juillet. C’est sous la houlette de Patrick Liewig et de Kaci Saïd que les camarades de Babouche doivent bosser. Cette première durant ce mois de Ramadhan constituera une session d’adaptation pour l’ensemble des troupes qui, à défaut de s’entraîner l’après-midi avant la rupture du jeûne, doivent s’accommoder avec le travail en nocturne. Et pour cela, les joueurs doivent surveiller leur alimentation pour éviter un coup de fatigue au moment d’intensifier leurs efforts. La digestion est tout aussi importante après la rupture du jeûne, d’où la nécessité de contrôler sa nutrition pour éviter aussi d’avoir une surcharge pondérale.
Aucune absence injustifiée ne sera tolérée
Habituellement, les reprises sont souvent marquées par l’absence de plusieurs joueurs. Ayant instauré une discipline de groupe durant le stage en Pologne, le staff technique, en concertation avec la direction du club, a décidé d’être intransigeant avec les retardataires ou les absentéiste. Aucun retard injustifié ne sera, donc, toléré par le technicien alsacien et par Kaci Saïd. Pour la reprise de ce soir, tous les joueurs, surtout ceux qui résident en dehors de la capitale, ont tout intérêt à prendre leurs dispositions pour éviter de se faire avoir par les retards devenus légion de la compagnie nationale Air Algérie. D’ailleurs, au moment de se séparer à l’aéroport Houari-Boumediene, Kaci Saïd avait mis l’accent sur la nécessité que tout le monde soit présent le jour de la reprise.
