Constatant qu’il avait le moral au plus bas, François Bracci n’a voulu prendre aucun risque en ne retenant pas Hervé Oussalé pour le match face au WAT. L’attaquant burkinabé attend toujours sa lettre de libération qui lui permettrait de rentrer chez lui à Ouagadougou.
Vous avez été écarté au dernier moment du groupe. Est-ce que vous êtes frustré de ne pas être avec vos partenaires pour ce match face au WAT ?
Je vous ai déclaré la fois dernière que j’étais prêt à jouer si on me faisait appel du moment que je suis sous contrat avec le Mouloudia jusqu’à juin 2013. Mais le staff technique en a décidé autrement et je respecte complètement ce choix.
Vous semblez complètement désabusé par cette situation qui semble s’éterniser…
C’est le terme exact. Je suis désabusé. Je ne vois vraiment pas le bout du tunnel.
Bien sûr que j’en ai discuté et à plusieurs reprises. Et je dois une nouvelle fois solliciter Omar Ghrib pour essayer de trouver une solution à même d’arranger les deux parties. D’ailleurs, c’est lui-même qui m’a rassuré il y a quelques jours en me promettant de faciliter mon départ si tel était mon désir.
Etant sous contrat avec le Mouloudia, il est logique que les responsables du club veuillent tirer profit de votre départ surtout si vous comptez signer ailleurs…
Je rassure tout le monde. Je n’ai nullement l’intention de signer ailleurs. Je compte rentrer chez moi au Burkina Faso pour me ressourcer auprès de ma famille, ensuite je pourrais décider de mon avenir. Mais pour le moment, mon seul objectif serait de rallier mon pays.
Dans le cas où vous butiez sur un niet de votre direction, que comptez-vous faire ?
Eh bien je n’aurais d’autres choix que de poursuivre ma mission avec mon club. Une solution qui ne serait pas en adéquation avec mon état d’esprit car comme je vous l’ai dit mon moral est actuellement au plus bas. En Europe, lorsqu’un joueur veut partir parce qu’il ne se sent pas bien, le club accède très souvent à sa demande car ce n’est pas une solution de garder quelqu’un contre son gré. Je suis quelqu’un de franc qui dit les choses en face sans le moindre détour. Je préfère annoncer ma volonté de partir plutôt que de rester au club en ruminant ma frustration.
Etes-vous conscient qu’il faudra vous désister de votre dû et même payer une certaine somme d’argent pour avoir le fameux sésame ?
Ecoutez, il faut qu’on se mette autour d’une table pour discuter avec l’objectif de sortir avec une solution, un point c’est tout.
Des rumeurs font état de votre départ pour le Burkina Faso dans les heures qui viennent. Qu’en est-il ?
Je suis un professionnel avant tout. Je ne vais pas avoir une attitude qui nuirait à ma réputation. Tant que je n’aurai pas obtenu la lettre de libération, je ne rentrerai pas chez moi. Et puis les responsables du club ne doivent pas oublier qu’en me libérant, ils pourront recruter un attaquant étranger lors de ce mercato. Et le fait de me garder contre mon gré n’arrangera personne. D’où la nécessité de trouver un accord dans les plus brefs délais.
Il a eu une explication avec Mobitang
Voyant que son partenaire et copain pataugeait dans la boue, Claude Mobitang a décidé d’intervenir pour essayer de raisonner le Burkinabé. Les deux Africains ont eu une discussion en tête à tête qui n’aura finalement rien donné. Même le défenseur camerounais n’a pas réussi à convaincre Oussalé de revenir sur cette décision de partir et qui est en train de pourrir son quotidien.