Réagissant aux déclarations du coordinateur de le section football Omar Ghrib ; les deux membres de l’AG, en l’occurrence Merzak Dahmouche et Boualem Kab, se sont déplacés hier matin au siège de notre rédaction pour lui répondre. A commencer par Dahmouche qui dira : «En parlant dans les colonnes de votre journal de dealer, Omar Ghrib s’est reconnu lui-même. Tout le monde connaît qui est Merzak Dahmouche et les titres qu’il a offerts au MCA et à l’Algérie.
Cette personne, qui est étrangère au Mouloudia, porte bien son nom. Elle doit quitter ce club pour lequel des hommes se sont sacrifiés. Le Mouloudia, qui est le porte-flambeau du sport national créé le jour du Mawlid Ennabaoui, n’est pas la Colombie, et c’est honteux qu’il soit dirigé par un dealer.» Dahmouche n’a pas mâché ses mots envers Omar Ghrib : «Je suis prêt à aller très loin dans cette affaire et Ghrib a intérêt à observer le silence, sinon je divulguerai d’autres affaires, à l’image de celles des appartements. On te connaît depuis que tu étais au centre commercial et ce que tu vaux.
Tant que tu es au MCA, les supporters ne se déplaceront pas au stade et tu sera rattrapé par l’histoire.» Quant à Boualem Kab, ce dernier n’est pas allé aussi avec le dos de la cuillère pour répondre à Ghrib : «Qu’il tienne parole et quitte le Mouloudia ! Il verra le nombre d’investisseurs qui mettront l’argent nécessaire pour la gestion du club. Je le redis, tant que Ghrib est là, personne ne viendra pour investir ou aider le club. Qu’il parte alors comme il laisse entendre. Il verra les bonnes volontés et les Mouloudéens authentiques revenir au club !»
Les Chnaoua expriment leur position par le boycott
Depuis que le Mouloudia va mal, certains supporters n’hésitent pas à se déplacer au siège du club sis à Chéraga. Connu dans l’entourage du club, ces supporters, qui en réalité ne représentent qu’eux-mêmes, se sont autoproclamés porte-parole des Chnaoua. Représentant les opposants et sympathisants de l’actuel bureau, ces tristes individus, qui ne dépassent pas la centaine, ne font que nuire à l’image du club.
Les fidèles supporters du MCA se sont ceux qui ne connaissent ni le siège du club ni ces dirigeants et opposants qui se défilent à tour de rôle à la tête du MCA. Les vrais fans du club ont tout simplement boycotté l’équipe pour exprimer leur position par rapport à la situation que traverse le Doyen. Samedi passé au stade de Rouiba, à l’occasion du classico face à la JSK, les tribunes étaient presque vides à une demi-heure du coup d’envoi du match. Ce qui résume la position des supporters du MCA qui, par le passé, se déplaçaient en masse au stade du 5-Juillet, même si l’affiche n’était pas alléchante. La saison passée, le Mouloudia jouait pour le titre, mais les Chnaoua se sont illustrés par leur boycott. Cette position n’exprime que leur ras-le-bol envers la situation qui prévaut dans le club.
Ceux qui se déplacent au stade ont demandé un changement radical
Les quelques supporters qui se déplacent au stade, comme ce fut le cas lors des deux dernières rencontres disputées respectivement face au MCS et la JSK, se sont fait entendre en demandant le départ de l’actuel bureau, et ils réclament un changement radical à la tête du club. Ces supporters qui se déplacent toujours pour suivre les matchs des coéquipiers de Derrag par amour à leur équipe, n’accepteront jamais que des groupuscules manipulés parlent en leur nom. Ces vrais supporters veulent faire bouger les choses en tenant compte de la situation actuelle qui voit le tenant du titre jouer sa peau en Ligue 1.
Karim Bencheikh : «Les supporters ne cautionnent pas ce qui se passe au Mouloudia»
Afin de connaître la position du Comité de supporters du MCA sur l’absence des Chnaoua aux rencontres de leur équipe, nous avons jugé utile de prendre attache avec le secrétaire général du Comité de supporters, en l’occurrence Karim Bencheikh. «Oui, il est décevant de voir notre équipe jouer devant des tribunes vides, car personne n’est habitué à cette situation. Si les supporters ne se déplacent plus au stade, c’est pour la simple raison qu’ils ne cautionnent plus ce qui se passe au sein de leur équipe. Le Mouloudia ne peut être dissocié de ses supporters, et certains dirigeants, au lieu d’essayer de trouver des solutions, prônent la politique de la fuite en avant. Le capital du MCA, ce sont ses supporters, d’autant plus qu’il n’y pas des hommes capables de permettre au Mouloudia de retrouver son lustre d’antan. Je suis certains qu’une fois que les problèmes seront résolus, les supporters reviendront soutenir leur équipe.»
Vers l’ouverture du capital de la SPA dans deux semaines
Depuis la création de la SPA/MCA, l’ouverture du capital pour l’achat des actions a toujours été au centre de la polémique. Les pensionnaires de Chéraga sont tout simplement accusés, par l’opposition, de refuser d’ouvrir le capital de la SPA aux investisseurs, juste pour préserver leurs intérêts. Le refus de Haddad d’investir au MCA et l’affaire Louadah qui a fait couler beaucoup d’encre en sont les meilleures preuves. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’actuel bureau est acculé pour l’ouverture du capital de ladite SPA. L’ex-président du conseil d’administration, en l’occurrence Ahmed Gaceb, qui n’est pas resté longtemps dans son poste, avait prévu l’ouverture du capital de la SPA pour les investisseurs, mais son départ a laissé les choses telles quelles au MCA. Cependant, une source digne de foi nous a confié que les pensionnaires de Chéraga auraient cédé à la pression, après s’être retrouvés dans une impasse. C’est ainsi qu’ils auraient décidé de procéder à l’ouverture du capital de cette SPA dans une quinzaine de jours.
Y aura-t-il des investisseurs pour un club criblé de dettes ?
Bien que le MCA soit un label porteur, l’on se demande si les investisseurs se rueront à la villa de Chéraga pour l’achat des actions. En effet, le club est criblé de dettes et les créanciers ne cessent de réclamer leur argent. Sans parler du déficit budgétaire dont souffre le club. Une situation qui n’est pas faite pour encourager les hommes d’affaires à venir investir au MCA, lorsqu’on sait qu’une partie de ces dettes n’est pas encore justifiée. Actuellement, le capital de la SPA est estimé à 100 millions de centimes seulement, ce qui reste insignifiant pour un club comme le MCA dont les actionnaires de ladite SPA ne sont que les membres du conseil d’administration. Si dans l’entourage du club, on laisse entendre que certains hommes d’affaires ont montré leur intérêt pour venir investir au Mouloudia, la réalité est tout autre, car jusqu’à présent, personne ne s’est manifesté pour l’achat des actions, même si l’ouverture du capital de la SPA est imminente au MCA
La présidence du conseil revient de droit à Amrous
Depuis le départ de Gaceb, le poste de président du conseil d’administration de la SPA/MCA est vacant, car pour l’instant, c’est l’ex-président de cette structure, Abdelkader Bouhraoua, qui assure l’intérim. Le président du CSA/ MCA, en l’occurrence Sadek Amrous, est en train de faire le forcing et essayer d’obtenir l’appui de ses pairs pour être désigné à la tête du conseil d’administration. Toutefois, l’on se demande pour quelle raison Amrous n’a pas été intronisé dans ce poste qui lui revient pourtant de droit, en sa qualité de vice-président du conseil, car la réglementation est claire à ce sujet. Mais comme la réglementation n’est guère respectée au MCA, ce poste reste toujours vacant.
