Au lendemain de ses déclarations fracassantes parues dans nos colonnes, Hamza Zeddam a quitté hier matin sa ville natale de Constantine pour rejoindre directement son équipe au stade du 5-Juillet. Bien décidé à reprendre l’entraînement, le défenseur central s’est heurté au niet de son entraîneur, Djamel Menad.
Le technicien mouloudéen, par le biais de Boualem Megherbi, a fait savoir à son joueur qu’il était indésirable. Interdit de travailler avec le groupe, Zeddam, sans faire de problème ni créer le moindre incident, a rebroussé chemin. Le vice-capitaine a pris par la suite le chemin de la villa de Cheraga afin de s’entretenir avec le coordinateur de section, Omar Ghrib, qui a entendu sa version des faits avant de prendre les mesures qui s’imposent.
Ghrib : «Nous avons sanctionné Zeddam d’une amende de 20 millions plus une mise à pied jusqu’à samedi»
Décidément, Hamza Zeddam n’est pas au bout de ses surprises. En effet, après avoir été autorisé à reprendre les entraînements aujourd’hui avec son équipe par Omar Ghrib, celui-ci a changé de cap. Et pour cause, l’intervention énergique des responsables de la Sonatrach a eu des répercussions néfastes sur Zeddam qui devait s’en sortir indemne de cette situation. Finalement, les choses ont pris des proportions énormes, puisque le joueur sera sanctionné par sa direction pour faute professionnelle. Ainsi, l’enfant de Constantine devra payer une amende de 20 millions de centimes assortie d’une mise à pied jusqu’à samedi. Par cette décision assez tranchante et dissuasive, la firme pétrolière veut montrer qu’elle soutient Djamel Menad qui reste le seul maître à bord. «Nous avons décidé de sanctionner Zeddam en lui infligeant une amende de 20 millions de centimes. En plus de la sanction, il y aura une mise à pied jusqu’à samedi, date à laquelle le joueur sera autorisé à reprendre les entraînements avec le groupe», nous dira Ghrib qui, par sanction, veut lancer un message fort aux autres joueurs qui voudraient suivre le même chemin que le vice- capitaine. Zeddam est le premier joueur cette saison à essuyer une sanction financière.
Zeddam : «Je présente mes excuses à Ghrib, à mes camarades et à mes dirigeants»
A l’issue de l’entretien qu’il a eu avec Omar Ghrib, nous avons pris attache avec Hamza Zeddam qui a tenu cette fois des propos très mesurés, loin des déclarations incendiaires à l’encontre de Menad. «Je présente mes excuses à Omar Ghrib, à mes camarades et à mes dirigeants. Je vais reprendre le travail ce mercredi avec le groupe. Et je vais travailler avec beaucoup de professionnalisme comme je l’ai toujours fait depuis que je suis au club.»
«Je promets de ne plus faire la moindre déclaration car je veux partir en laissant ma place propre»
Zeddam nous dira encore : «Je promets à l’avenir de ne plus faire la moindre déclaration. Je travaillerai dans le silence le plus absolu. Je veux partir en laissant ma place propre.»
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Metref rassure Menad
Comme indiqué hier sur ces mêmes colonnes, Hocine Metref, qui s’est fait opéré récemment de l’auriculaire, a repris hier les entraînements. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le milieu de terrain mouloudéenn a rassuré tout son monde, plus particulièrement son entraîneur qui a dû être très soulagé. Car, Metref n’a pas fait une reprise timide avec un programme spécifique pour lui seul, comme c’est le cas quand on marque un arrêt pour cause de blessure. Le joueur a, en effet, réintégré directement le groupe et a même pris part à un match d’application comme s’il n’était pas à l’arrêt. Physiquement, Metref n’a apparemment accusé aucun retard, et cette mini-trêve va lui permettre aussi de récupérer tous ses moyens.
Victime d’un choc, Besseghier perd connaissance
Alors que tout se passait dans les meilleures conditions, une frappe aussi soudaine que puissante de Redouane Bachiri a touché en plein visage Abdelkader Besseghier. Face à la violence du choc, l’enfant de Mascara est resté sonné durant de longues minutes sur la pelouse. Pris de panique, joueurs, staff technique et médical sont intervenus pour prodiguer les premiers soins. Ayant perdu connaissance, Besseghier a fait peur à tout le monde. Secouru par le soigneur de l’équipe, Besseghier, le visage ensanglanté, a repris ses esprits. En effet, le latéral droit a eu, suite au choc, la langue blessée provoquant ainsi une hémorragie. Le joueur a dû écourter sa séance pour se rendre au vestiaire avant de quitter le stade accompagné du soigneur de l’équipe. Au moment de quitter l’enceinte olympique, Abdelkader semblait avoir repris tous ses esprits. Cet accident ne devrait en aucun cas remettre en question la participation du joueur au prochain match de championnat surtout qu’il a toute la latitude de se remettre de son bobo vu que la rencontre est prévue pour le 19 mars.
Vendredi, relâche
Ayant repris lundi le travail alors que la reprise du championnat est prévue pour le 19 de ce mois, les joueurs du Mouloudia devront bosser jusqu’à jeudi. Le staff technique devra par ailleurs accorder une journée de repos le vendredi à Babouche et les siens. L’occasion pour l’ensemble des troupes de se remettre des efforts consentis tout au long d’une semaine très mouvementée à cause de l’affaire Zeddam.
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Ghazi : «Avant de parler du match de coupe, il faudra d’abord battre le MCO chez nous»
Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de son équipe face au CSC, Karim Ghazi attend avec impatience d’en découdre avec les Constantinois en Coupe d’Algérie. Le match qui pourrait ouvrir les portes de la finale au Doyen.
Vous avez marqué de votre empreinte ce match contre le CSC avec une production de haute facture…
Ce fut un match très intense et très disputé. Il y avait beaucoup de duels, mais ce qu’il faut retenir c’est la performance collective du groupe. Nous avons fait barrage en bloc à une équipe du CSC qui a perdu toutes ses vertus offensives. Nous avons fermé tous les espaces, rendant la tâche impossible aux attaquants constantinois.
A l’issue du match, vous avez été encensé par le président du CSC, Boulhabib. Qu’avez-vous à dire à ce propos ?
Cela m’a beaucoup touché de recevoir les félicitations du président de l’équipe adverse. J’ai beaucoup de respect pour Boulhabib qui est en train de bâtir une très grande équipe.
Malgré l’intensité de ce match, il y avait un grand fair-play à l’image de votre accolade avec Bezzaz…
Je connais bien Bezzaz pour avoir évolué avec lui sous les couleurs de l’USMA. Et sur un duel que j’ai remporté alors qu’il se faufilait dans la surface de réparation, j’ai voulu lui serrer la main. Il y a un grand respect entre nous. Malgré l’importance de ce match, cela ne nous a pas fait perdre notre amitié.
Vous avez quitté le stade Hamlaoui sous les applaudissements de Sanafirs qui ont assuré le spectacle dans les gradins…
Nous joueurs, nous faisons ce métier pour jouer ce type de match. Il y avait une ambiance de folie. On dirait que c’était une finale de coupe.
Vous devez être impatient de rencontrer de nouveau le CSC en quarts de finale de la Coupe d’Algérie…
Ce jour-là, nous serons intraitables chez nous. On a cet avantage de se produire devant les Chnaoua qui, j’en suis persuadé, seront eux aussi au rendez-vous.
Il y a ce match de championnat contre le MCO qui vient s’intercaler. Il faudra aussi prendre la mesure des Hamraoua car la C1 reste la priorité numéro un du club…
C’est le match piège par excellence. Il faudra qu’on sorte le grand jeu car le MCO viendra au 5-Juillet avec la ferme détermination de nous battre. Il faut beaucoup se méfier d’une équipe qui joue pour sa survie. Nous avons toute la latitude de bien préparer ce rendez-vous que nous devons absolument bien négocier si on veut prendre cette deuxième place.
