Le Mouloudia d’Alger a engagé Patrick Liewig. La dernière équipe que ce technicien français a coachée est le Club Africain. Mais il y aurait comme un hic.
Lors de son passage dans cette formation, Patrick Liewig s’est retrouvé contraint de diriger ses joueurs à partir des gradins, on lui reprochait le fait de ne pas avoir une licence d’entraîneur. Les dirigeants tunisiens ont même demandé à la Fédération de football tunisienne d’accorder à Liewig le fameux sésame, sans succès. Les dirigeants du Club Africain ont argumenté leur dossier par un document qui stipule que le Français a déjà entraîné des clubs professionnels. Ça n’a pas convaincu la fédération de ce pays. Le même cas va-t-il se poser au MCA ? Sera-t-il obligé, comme en Tunisie, de diriger sa nouvelle équipe à partir des gradins du 5-Juillet, laissant son adjoint Kamel Kaci Saïd assurer la mission à partir du banc des remplaçants ?
Il nous a montré son diplôme, hier :«Je peux entraîner le Mouloudia»
Pour rappel, un problème similaire s’est posé avec Moussa Saïb à la JSK, Fouad Bouali à la JSMB ou encore Mahmoud Guendouz quand il coachait Martigues. Mais lorsque nous l’avons interpellé à ce sujet, hier, l’entraîneur du Mouloudia d’Alger a tenu à rassurer les supporters en leur faisant savoir qu’il a le droit d’exercer son métier dans un club professionnel et dans n’importe quel championnat. Hier, avant le dîner, il nous a montré son diplôme. Où on peut y lire : «Je soussigné Monsieur Blaquart que Monsieur Patrick Liewig a un diplôme de formateur et DEP qui lui permet d’entraîner un club professionnel.»
Pas de souci a priori, mais on attendra l’avis de Laroum, le DTN…
D’un autre côté, en ce qui concerne les raisons qui l’ont obligé à driver le Club Africain des gradins, Liewig explique : «En Tunisie, on ne m’a pas délivré de licence, mais ce n’est pas à cause de mes diplômes. J’ai tout préparé, mais il y avait un problème de contrat qu’on n’a pas signé avec les responsables du Club Africain. De ce fait, je n’avais pas le droit d’avoir une licence. C’est pour cette raison que j’étais obligé de diriger l’équipe à partir des gradins.»
Cela étant, nos tentatives de joindre Boualem Laroum, le DTN, ont été vaines. On présume que Liewig est dans son droit et qu’il peut parfaitement occuper le banc du MCA et diriger sereinement son équipe. Mais on sera sans doute plus rassurés lorsque le DTN algérien donnera son avis officiellement.
M. Z.
Il insiste sur le placement et le replacement
L’entraîneur du Mouloudia veut à tout prix changer la façon de jouer des Vert et Rouge. Il veut voir le Mouloudia pratiquer un football à l’européen avec une touche de balle et aussi le placement et le replacement sur le terrain. En effet, Patrick Liewig est souvent en colère lorsqu’il voit un joueur rester statique sans faire des appels, il exige du mouvement dans le jeu : «Je ne veux pas voir un joueur rester statique. Je veux du mouvement dans le jeu.» L’un des points importants qu’exige l’ancien coach du Club Africain, c’est le placement et le replacement sur le terrain. Lorsque les joueurs ont le ballon, il exige d’eux d’écarter le jeu et de se placer comme il faut sur le terrain afin de donner des solutions au joueur qui a le ballon et aussi de se replacer lorsqu’ils perdent le ballon. Le joueur qui a été souvent critiqué, c’est Bilel Attafen, qui s’oublie lorsqu’il perd le ballon, et Liewig n’a pas hésité à lui montrer sa colère : «Lorsque tu perds le ballon, c’est toi le premier qui doit revenir pour aider tes camarades», dira Liewig à Attafen. Mais depuis, l’ancien joueur du Nasria a appris la leçon et revient tout le temps pour aider ses coéquipiers.
Une chose est sûre, ce stage de Pologne avec Patrick Liewig a été une occasion pour les camarades de Chaouchi de comprendre c’est quoi le vrai football, et la question qui se pose : vont-ils appliquer ces leçons du technicien français le jour des matchs ? La réponse, on l’aura à partir du 8 septembre prochain, date du premier match du MCA contre le WAT à Tlemcen. M. Z.
Avec ses joueurs, il a visionné des matches de ces 3 équipes : Liewig prône le jeu du Barça, Arsenal et Leeds
L’entraîneur du Mouloudia d’Alger a décidé de passer à une autre étape dans sa préparation ici à Wisla. C’est au tour de la projection vidéo que les camarades du capitaine Babouche ont suivi certaines séquences des matches des clubs européens. Le choix de Patrick Liewig est porté vers le pays de Shakespeare. Son meilleur exemple, c’est les deux clubs anglais d’Arsenal et Leeds, sans oublier la meilleure équipe du monde, le FC Barcelone. Pourquoi ce choix de Liewig ? C’est la question que nous avons posé à l’entraîneur.
«Pour moi, ces 3 clubs sont le meilleur exemple»
Pourquoi ce choix de ces matches, spécialement de ces trois clubs : «Vous avez remarqué que lors de nos séances d’entraînement, je demande souvent aux joueurs d’être simple dans leur jeu. Pour moi, c’est trois clubs sont le meilleur exemple pour que mes joueurs apprennent c’est quoi le vrai le football. J’ai constaté qu’ils ont beaucoup de déchets dans leur jeu, mais il faudrait du temps pour éviter cela. Je sais que ce n’est pas leur faute, parce qu’ils n’ont pas été dans des centres de formation, mais bon, on essayera avec les moyens qu’on a de redresser la barre. Il faut savoir une chose, les séances-vidéo sont très importantes, ça va nous permettre de corriger nos lacunes. Pendant le championnat, il y aura des séances de projection pour rapporter des correctifs pour les fautes commises pendant nos matches.» Liewig a tenu à expliquer lors de cette séance-vidéo ce qu’ils ont fait sur le terrain, à savoir le placement et le replacement sur le terrain : «Le placement et le replacement dans le football sont très importants. Il faut savoir se placer quand on a le ballon et se replacer quand on le perd.»
Ce sont ces deux points sur lesquels s’est basé Patrick Liewig lors de cette séance-vidéo qui était bénéfique pour les joueurs.
«On a le droit à 25 licences, possible qu’on recrutera encore»
Le Mouloudia a un effectif de 20 joueurs en attendant l’arrivée de Claude Mobitang et la nouvelle recrue Abderahmane Hachoud qui a signé hier. Dans ce contexte, le technicien français n’a pas fermé la porte pour une éventuelle arrivée de trois joueurs en cas de besoin. Patrick Liewig explique à ce sujet : «Je pense que tous les clubs ont le droit d’avoir 25 licences. Si je constate que nous avons besoin de recruter, je n’hésiterai pas à le demander au président. Nous avons le temps jusqu’au 3 août prochain. Donc, on a suffisamment de temps pour évaluer les besoins de l’équipe.»
«Hachoud ? Le plus important pour moi, c’est le collectif»
Le Mouloudia a connu hier la signature officielle de l’international Abderahmane Hachoud. Nous avons interrogé Patrick Liewig sur cette bonne nouvelle. Comme à ses habitudes, Liewig ne parle jamais d’un joueur : «Hachoud, je ne connais pas, mais s’il est bon, ça serait un plus à l’équipe. Pour l’instant, je ne parle que de ceux qui sont là. Le plus important pour moi, c’est le collectif, pas les individualités.»
M. Z.