Dos au mur, le Mouloudia est tenu par l’obligation de résultat à Béjaïa, pour sortir la tête de l’eau. Toutefois, la prestation fournie par l’équipe face à la modeste formation de Staouéli ne prête guère à l’optimisme et résume parfaitement l’état d’esprit des Vert et Rouge. En effet, ça ne parle que d’argent entre les joueurs, qui focalisent beaucoup plus sur la régularisation de leur situation financière, et se demandent si cette situation prendra fin mercredi, car ils n’ont plus confiance en leurs dirigeants, qui ne tiennent leurs promesses que rarement. Les joueurs ont donc la tête ailleurs, au lieu de se concentrer sur la prochaine rencontre face et la JSMB et se remobiliser pour remonter la pente.
Stage de préparation ou regroupement pour la contestation ?
Tout a commencé lors du stage programmé à Tipasa, qui a servi beaucoup plus à un regroupement pour la contestation, que d’un stage de préparation. La direction du club, qui n’a pas honoré ses engagements envers les joueurs, a commis une erreur monumentale en programmant ce stage. C’est le volet financier qui animait les discussions entre les joueurs au centre touristique du Grand Bleu, d’autant plus que certains ont décidé tout simplement de boycotter le stage de préparation. Les dirigeants du club devaient donc penser beaucoup plus à trouver une solution à payer les joueurs qui ont fini par demander de se réunir avec le coordinateur de la section football, Omar Ghrib. Une rencontre qui s’est tenue sur fond de contestation, constituant à la fois une plate-forme pour le clanisme. Certains éléments se sont sentis lésés dimanche dernier, en apprenant que des joueurs ont reçu des garanties pour percevoir plus d’argent, sous prétexte qu’ils avaient négocié de manière différente par rapport à leurs coéquipiers à l’inter saison.
Le staff technique retient son souffle
Alors que la crise bat son plein au MCA, les joueurs attendent avec impatience d’encaisser leurs chèques, représentant une mensualité. Une source digne de foi nous a confié que le staff technique n’a pas caché ses appréhensions au sujet de la régularisation de la situation financière des joueurs, redoutant que les joueurs ne puissent percevoir leur argent ce mercredi. Cela va démobiliser le groupe. D’autres joueurs jurent qu’ils ne feront pas le déplacement à Béjaïa, s’ils ne sont pas payés.
—————————————————–
Le sort de Meguellati et Malek sera connu après le match de la JSMB
Les dirigeants du MCA ont décidé de maintenir Abdelhak Meguellati en tant qu’entraîneur en chef de l’équipe. Il continuera à travailler avec son collaborateur Rachid Malek. Toutefois, une source digne de foi nous a confié que leur sort sera abordé après le match que l’équipe disputera face à la JSMB. Si le Mouloudia réussit un bon résultat face aux Béjaouis, les pensionnaires de Chéraga vont sans aucun doute renouveler leur confiance à Meguellati. Mais en cas d’échec, les dirigeants vont se mettre à la recherche d’un entraîneur, tout en étudiant les propositions qui leur ont été faites lorsqu’on sait que plusieurs techniciens locaux et étrangers sont sur les tablettes du MCA.
L’aspect financier pose problème pour le recrutement d’un entraîneur
Bien que les dirigeants du MCA soient convaincus du travail accompli jusqu’à présent par Meguellati dont ils reconnaissent les compétences, ils auraient souhaité engager un autre technicien suite au départ de Benchikha qui a préféré plutôt démissionner que d’être limogé, car il redoutait que les résultats techniques ne s’améliorent pas. Cependant, la direction du club n’a pu engager un nouvel entraîneur à cause du problème financier, car n’ayant pas les moyens d’en recruter. Les dirigeants vont donc attendre l’issue de la confrontation de samedi avant de trancher l’avenir du staff technique, ce qui nous renseigne sur la politique menée par l’actuel équipe dirigeante, car on ne peut juger Meguellati sur une seule rencontre et exiger de lui une bonne performance face à la JSMB. Et dire qu’il a hérité d’une situation difficile. Selon une source digne de foi, on laisse entendre que les dirigeants se montrent beaucoup plus favorables au recrutement d’un technicien local que d’avoir recours aux services d’un technicien étranger, d’autant plu que le club n’a pas encore réussi à payer Nouzaret et Bracci.
——————————————————
Il se déplacera en Italie en fin de semaine
Les Chnaoua n’attendent que la venue des Italiens
Dans les fiefs du MCA, on attend avec impatience la venue des Italiens que l’on considère comme les sauveurs de leur cher club qui se débat dans une crise financière sans précédent, persuadés qu’ils sont que le salut du grand Mouloudia ne passera que par le départ de l’actuelle équipe dirigeante qui a fait du Doyen des clubs algériens la risée de tout le monde. Les Chnaoua souhaitent plus ne plus revoir dans leur équipe les personnes qui étaient associées au pouvoir de décision et qui ont participé, par conséquent, au déclin du Mouloudia.
————————————–
Kamel Langar: «Le conflit entre Amrous et Zeddek ne m’intéresse pas»
Membre du comité directeur et l’un des dirigeants les plus influents du MCA depuis l’époque de l’association El Mouloudia, Kamel Langar a pris du recul par rapport au Mouloudia et sa position a été mal interprétée la qualifiant d’ambiguë, notamment après avoir brillé par son absence à la dernière réunion provoquée par Zeddek à la villa de Chéraga. Faut-il rappeler qu’il était l’un des principaux artisans de l’AGEx du mois d’avril 2009 à travers laquelle les membres de l’AG ont retiré leur confiance à Amrous. Afin de lever le voile sur l’attitude observée par Kamel Langar, nous avons jugé utile de prendre attache avec lui. Il nous dira ce qui suit : «Comme vous le savez, j’ai pris du recul par rapport au Mouloudia. Le conflit entre Amrous et Zeddek ne m’intéresse pas. Je ne suis ni pour l’un ni pour l’autre, comme certains veulent le faire croire. Pour moi, sauf l’intérêt du Mouloudia prime. Le plus important, c’est le projet des Italiens qui pourra donner une nouvelle dimension au MCA. Il faut le soutenir. On m’a sollicité pour prendre part à la dernière réunion du comité directeur, mais j’ai décliné l’invitation, pensant que le moment n’est pas propice pour effectuer un changement à la tête du club. L’intérêt du Mouloudia, c’est le projet des Italiens, comme je viens de le dire.»
«Je vais acheter des actions au Mouloudia»
Ayant une vision pragmatique, Kamel Langar, même s’il est actuellement loin du club, n’écarte pas la possibilité de revenir au MCA dans un cadre organisé à travers l’achat des actions dès l’ouverture du capital et leur mise en vente. «Si j’ai pris part à la réunion du conseil d’administration de la SSPA/MCA, c’est pour la simple raison qu’on devait trancher le projet qui n’a pas été présenté par la société mixte algéro-italienne. J’ai assisté à cette réunion en ma qualité de membre fondateur de la SSPA/MCA. Une fois que le projet des Italiens sera mis en œuvre, je vais acheter des actions au Mouloudia, car les choses vont se passer dans un cadre organisé et chacun saura où il investit son argent», conclut Langar.
