Après avoir perdu son premier test en déplacement de cette phase retour du championnat, le Mouloudia a raté une bonne opportunité de s’emparer de la troisième place du classement, permettant à l’USMA de porter l’écart à huit points.
Samedi passé, les joueurs du MCA sont passés complètement à côté de leur sujet, et ce ne sont pas les déclarations de Bouali qui vont nous contredire, lui qui n’a pas hésité à déclarer que son équipe n’a rien fait pour gagner. Ce qui a fait la différence sur le terrain entre les deux formations, c’est bel bien cette hargne de gagner. Les poulains de Abbas étaient plus volontaires que les coéquipiers de Ghazi. Cependant, cette situation était prévisible, si on tient compte de ce qui s’est passé durant toute la semaine, car au moment où la formation de Aïn Fekroun préparait son match en toute sérénité, au Mouloudia, ça ne parlait que d’argent. En effet, après leur miraculeuse qualification aux quarts de finale face à la modeste formation de l’USC, les poulains de Bouali sont montés au créneau pour réclamer la prime de la Coupe d’Algérie, bien que les règles du jeu aient été fixées. Il a fallu que Boumella intervienne en personne pour essayer de trouver une solution au problème. Les joueurs du Mouloudia, qui sont mieux lotis que la majorité des équipes en étant payé rubis sur l’ongle, avaient donc la tête ailleurs, ce qui explique leur mauvaise production face au CRBAF.
Les joueurs n’ont aucune excuse, car il y avait du fair-play sur le terrain
Bien que la partie se soit arrêtée durant quatre minutes, après le but du CRBAF, suite aux échauffourées entre les supporters des deux équipes, tout le monde est unanime à dire qu’il y avait du fair-play sur le terrain entre les joueurs et que l’arbitre a dirigé la rencontre de manière correcte. Les joueurs n’ont ainsi aucune excuse pour justifier leur échec, eux qui ont bénéficié des meilleures conditions pour préparer leur match. Bien avant que le CRBAF ne parvienne à ouvrir le score, le MCA n’a rien fait pour se créer des occasions de scorer. Au contraire, les joueurs ont multiplié les passes à l’adversaire et manquaient d’agressivité sur le terrain, contrairement à leur adversaire qui a gagné presque tous les duels.
Les dirigeants décidés à sévir
Difficile à digérer, cette défaite a soulevé le courroux des dirigeants du MCA qui ne comptent pas rester les bras croisé, car il est inadmissible que l’équipe perde de précieux points qui auront leur pesant d’or à la fin du parcours. A croire une source digne de foi, les dirigeants du MCA seront présents à la reprise des entraînements pour que les joueurs leur donnent des explications au sujet de cette défaite de trop. Les poulains de Bouali auront donc à assumer leurs responsabilités, car si par le passé, ils justifiaient leur échec par des raisons financières, cette saison, ils ne manquent de rien, eux qui perçoivent les meilleurs salaires du championnat.
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La délégation est arrivée vers 1h du matin à Alger
C’est sous forte escorte que la délégation mouloudéenne a quitté Aïn M’lila. Il était 18h15 lorsque l’équipe a quitté cette enceinte de Demène-Debbih. Après une petite escale à l’hôtel l’Arc-en-Ciel, pour récupérer leurs effets personnels, l’équipe s’est dirigée vers Alger sous une pluie battante. Il était environ une heure du matin lorsqu’elle est arrivée à bon port.
Le stade Demène-Debbih, un traquenard pour les clubs de l’élite
A l’ère du professionnalisme, on s’interroge comment un stade comme celui de Demène-Debbih de Aïn M’lila a pu être homologué ? Sans vouloir offusquer les habitants locaux, cette enceinte suffit tout juste pour une rencontre de ligue Amateur. D’ailleurs, l’équipe de Aïn Fekroun, qui est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe d’Algérie, peut bénéficier de l’avantage du terrain en recevant dans ce stade. Un traquenard pour les autres clubs de l’élite. Loin d’être sécurisant pour les joueurs et les supporters, les gestionnaires de notre football ont tout intérêt à se pencher sur ce dossier, car comme le disait si bien Fouad Bouali : «On ne va pas attendre qu’il y ait mort d’hommes pour réagir.» Et dire qu’il y a cette possibilité pour le Mouloudia de croiser le chemin de cette équipe en quarts de finale de l’épreuve populaire, toujours dans cette même enceinte.
La direction près des supporters
Très affecté par les incidents qui ont émaillé la fin de la rencontre, le manager général, Kamel Kaci-Saïd n’a quitté le stade, qu’après s’être assuré que les supporters du club étaient tous sains et saufs. L’ex-international a pesé de tout son poids pour venir au secours des Chnaoua qui ont fait le déplacement à Aïn M’lila.
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Apostrophé par des supporters du Mouloudia
Amroune : «On m’a fait sortir par la petite porte pour ramener des joueurs qui n’ont pas de niveau»
A l’issue de la rencontre qui s’est déroulée au stade Demène-Debbih, samedi dernier, quelques supporters du Mouloudia ont apostrophé Mohamed Amroune qui a été l’auteur du but contre son ancienne équipe. Ce dernier, qui est passé par toutes ses catégories du Mouloudia jusqu’à l’équipe fanion, a fini par quitter le MCA par la petite porte, en optant pour d’autres formations, avant d’atterrir au CRBAF. Les Chnaoua n’en voulaient guère à Amroune qui a crucifié leur équipe en inscrivant un but qui reste l’un des meilleurs de la saison. Voulant savoir pour quelle raison il réussit toujours face au MCA, Amroune n’a pas hésité à leur dire : «Je n’ai pas quitté le Mouloudia de plein gré, vous le savez bien. On a tout fait pour me faire sortir par la petite porte, pour ramener des joueurs de bas niveau. Quand j’ai vu certains joueurs du MCA sur le terrain, j’étais vraiment peiné.» Ce groupe de supporters n’a pas caché sa déception par rapport au fait que des enfants du club soient chassés du Mouloudia pour ramener à leur places des mercenaires qui coûtent au club les yeux de la tête, sans être capables de marquer ne serait-ce que quelques buts. Amroune, qui se sent bien actuellement avec son équipe, souhaite que cette réalisation le libèrera. Amroune fait partie de cette génération de joueurs qu’on a poussé à quitter le MCA, à l’image de Bouchema et Koudri qui font les beaux jours de l’USMA.
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On ne peut pas encore juger Lavasta
C’est à la 69’ de jeu que l’attaquant kenyan, Edwin Lavasta, a pris sa place sur le terrain en remplaçant Bouguèche. Le coach du MCA l’a incorporé, afin d’apporter un plus à la ligne offensive. Malheureusement pour le jeune Kenyan, son équipe concèdera un but, cinq minutes après son incorporation. Grâce à sa vitesse, Lavasta pouvait bien tirer profit des espaces au niveau de la défense adverse, du moment que les locaux sont montés en attaque pour faire la différence. Toutefois et juste après cette réalisation, les locaux se sont regroupés dans leur zone. Malgré les tentatives des Mouloudéens, le score ne changera. Lavasta a eu peu de balles, essayant de faire des remises en jouant en déviation, mais les jeux étaient faits. Pour son premier match au Mouloudia, on ne peut donc porter un jugement de valeur sur cet attaquant, idem pour Stéphane Dibi qui, lui aussi, n’a pas eu beaucoup de balles.
Bouali compte se montrer patient avec les Africains
Contrairement à ce que certains peuvent penser, Bouali n’est pas le genre de technicien qui titularise un joueur pour sa carte de visite, car seule la forme du joueur compte pour lui. Si Stéphane Dibi et Lavasta n’ont pas été titularisés jusqu’à présent, c’est pour la simple raison que Bouali compte se montrer patient avec eux qui auront plus de temps de jeu, à commencer par le match contre le MCO que les camarades de Bouguèche joueront à huis clos, en raison de la sanction infligée à leur équipe par la LFP. Ce qui est certain, c’est que les deux nouvelles recrues du MCA auront du temps de jeu, pour qu’on puisse pouvoir porter un jugement de valeur sur eux.
