Après avoir usé de toute sa diplomatie lors de la reprise des entraînements avant-hier pour calmer l’ardeur et la colère des Chnaoua, qui avaient envahi l’enceinte du 5-Juillet pour réclamer des comptes, suite au parcours chaotique de leur équipe favorite, Boualem Charef avait cru avoir laissé le pire derrière lui, mais voilà que les protestataires sont revenus à la charge quelques heures plus tard, déterminés à mettre une grosse pression sur les joueurs et les membres du staff technique. Charef semblait las de ces visites incessantes des Chnaoua qui ont décidé de ne pas lâcher le morceau. C’est ce qui a nécessité d’ailleurs l’intervention des forces de police pour instaurer de nouveau l’ordre dans l’enceinte olympique. Très déterminés, les supporters se sont une nouvelle fois rapprochés de Charef au moment où celui-ci s’apprêtait à quitter le stade. Cette fois-ci, Charef a fini par faire quelques confessions aux supporters qui sont lourdes de sens. Voici avec précision ce que Charef a révélé aux frondeurs qui ne s’attendaient certainement pas à de telles confidences, lui qui s’est toujours muré dans le silence.
«Face au CRB, Hendou, Chaouchi et Gourmi seront sur le banc»
Très critiqué ces derniers temps pour ses choix qui sont loin de faire l’unanimité, Charef a fini par accepter de laisser enfin Karim Hendou sur le banc des remplaçants, lui qui a disputé toutes les rencontres depuis le début du championnat sans convaincre. Confronté au même problème lorsqu’il était à l’USMH, Charef avait toujours refusé de céder à la pression de la rue, surtout lorsqu’il s’agissait de son protégé. Charef à reconnu qu’il allait opérer quelques changements lors du derby face au Chabab. «Après cette défaite, il est certain qu’il y aura des changements. Je laisserai Chaouchi, Hendou et Gourmi sur le banc.» Info ou intox ? Toujours est-il que Charef a accepté pour une fois de parler de ses choix qui sont au centre de toutes les contestations.
«J’ai le sentiment d’être victime d’un complot»
Lâché par ses dirigeants qui ne se sont plus manifestés depuis la défaite en championnat contre Bel Abbès, Boualem Charef a fait une révélation aux supporters qui traduit un certain malaise au sein de la maison mouloudéenne. En effet, Charef a reconnu qu’il était peut-être victime d’un complot. «J’ai le sentiment d’être victime d’un complot», lancera Charef à l’adresse des supporters sans préciser si c’était les joueurs ou les dirigeants qui seraient suspectés d’agir dans son dos.
«Si les dirigeants ne m’apportent pas leur aide, je préfère démissionner»
Depuis le revers essuyé à Bel Abbès, les dirigeants du club, à l’image de Hadj Taleb et Hariti, ont brillé par leur absence et n’ont même pas daigné faire le déplacement au stade de Bologhine pour soutenir leur équipe lors du Clasico. Il n’y avait que Rafik Hadj Ahmed pour faire face à la colère des supporters. Charef a été clair en mettant les dirigeants devant leurs responsabilités. «Une seule main ne peut applaudir. Il est certain que si les dirigeants continuent à ne pas vouloir m’aider et m’épauler, je préfère rendre les armes et démissionner», dira Charef aux fans qui ne s’attendaient certainement pas à une telle confession qui accable les pensionnaires de Hydra qui sont aux abonnés absents.
«J’ai voulu faire confiance à Chaouchi afin de l’aider à revenir en équipe nationale »
Les supporters ont profité pour évoquer le cas de leur chouchou, Fawzi Chaouchi, qui semble actuellement loin de son niveau d’il y a deux saisons. Charef a reconnu qu’il a persisté en faisant jouer Chaouchi afin de l’aider à retrouver sa place en sélection nationale. «Si j’ai décidé de faire jouer Chaouchi, c’est bien pour l’aider à revenir en équipe nationale, c’était le but recherché», a lancé Charef.
«Le fait de jouer à Bologhine n’est pas le problème»
Concernant le stade de Bologhine qui pourrait ne pas convenir aux Mouloudéens, Charef a refusé de sa cacher derrière ce prétexte pour justifier les mauvais résultats de son équipe. De quoi rassurer les Chnaoua qui veulent que leur équipe poursuive son parcours dans l’antre de Omar-Hamadi. «Le fait de jouer à Bologhine n’est pas le problème. Réellement, le problème est ailleurs», se contentera d’expliquer Charef tout en laissant les contestataires donner libre cours à leur imagination et aux interprétations diverses. Après avoir fait toutes ces confessions, Charef a pu quitter le stade en laissant les supporters sans voix.
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Une cinquantaine de fans assistent à la séance d’hier et maintiennent la pression
Décidément, les supporters du Mouloudia ont décidé de ne pas lâcher leur emprise en maintenant cette pression de tous les instants sur leurs joueurs. Hier après-midi, ils étaient une cinquantaine à avoir assisté à la session de manière pacifique cette fois-ci. Seulement, au moment de regagner les vestiaires, les joueurs ont été applaudis de manière ironique par les présents qui ont lancé : «Merci pour votre manque d’envie et de combativité !»
Hachoud, Benali et Gourmi accostés
Profitant de l’occasion, les frondeurs ont apostrophé Hachoud, Benali et Gourmi qui ont à leur tour promis de tout mettre en œuvre pour redresser la barre dès ce week-end face au Chabab. Hachoud en sa qualité de capitaine appelé les inconditionnels au calme dans l’intérêt du club.
Gourmi : «Face au Chabab, je vous rendrai le sourire»
Une nouvelle fois, Khaled Gourmi a été approché par les supporters. L’ex-Ententiste a promis de tirer son équipe vers le haut. «Face au Chabab, je vous rendrai le sourire», a lancé Khaled à l’adresse des fans.
Chaouchi : «Si vous voulez que je parte, je le ferai»
Au centre de toutes les critiques après sa prestation face à la JSK, Fawzi Chaouchi a une nouvelle fois été ciblé par les supporters. Affecté par les attaques incessantes, Chaouchi finira par craquer en lançant aux présents : «Si vous voulez que je parte, il n’y a pas de problème je le ferai.»