Après un début de saison tonitruant, le Mouloudia avait affiché clairement ses ambitions de jouer le titre. Mais la machine va se rayer suite à la défaite enregistrée face à l’USMA au stade du 5-Juillet. Un revers qui plongera le Doyen dans une crise de confiance au point de le reléguer à la huitième place, à cinq unités de cette place de leader dominée par les Sétifiens. Tenus en échec par l’ASO à Bologhine puis battus par l’ESS, les hommes de Geiger ont dû puiser au fond de leurs réserves pour refaire surface. Une victoire face au RCA à Omar-Hamadi a tout d’abord permis aux Algérois de sortir de leur apnée avant de décrocher une victoire importante et hautement symbolique face à la JSK. Résultat des courses, les Vert et Rouge ont réussi un grand bond au classement général en accaparant le fauteuil de dauphin partagé avec le CSC. Avec cinq clubs qui tiennent dans un mouchoir de poche, il était clair que tout faux pas allait être préjudiciable à l’une des équipes qui composent le trio de tête. Deux weekends durant, le Mouloudia a réalisé à chaque fois la bonne opération en fructifiant son total qu’il a porté à 17 unités. Mais voilà, la défaite surprise essuyée face à une équipe du CABBA sevrée de victoires dans son antre du 20-Août 1955 a fait perdre deux places aux gars de Bab El Oued. En effet, de leur statut de dauphin, les camarades de Bouguèche se sont retrouvés relégués à la 4e position dépassés de nouveau par la JSK qui comptabilise 18 points. Certes, cette défaite a mis fin à la belle série mouloudéenne mais elle ne remet nullement en question cette ambition et cette volonté de jouer le titre. D’ailleurs, le vieux club algérois n’accuse que trois points de retard sur le nouveau leader, le Chabab de Constantine. La défaite de l’ESS à Béjaïa face au Mouloudia local fait nourrir de gros regrets chez les Algérois qui auraient pu avec un seul point revenir sur l’Aigle Noir. Mais bon, ce qui est fait et fait. Le plus important, c’est que le CSC reste à portée de main des hommes de Geiger qui pourront de nouveau réaliser une bonne opération vendredi prochain, à condition bien évidemment de remporter leur derby face à l’USMH. C’est la condition sine qua non pour retrouver une place sur le podium. Et même si le Mouloudia sera très amoindri contre les Harrachis avec les absences de Abderrahmane Hachoud, Kacem Mehdi, Karim Ghazi et probablement Hocine Metref, Alain Geiger n’a pas d’autre choix que de composer une partition qui pourrait avoir une sonorité positive ce vendredi dans un stade de Bologhine qui sera chaud bouillant. A ce moment, Besseghier et consorts savent qu’un autre faux pas à domicile serait fatal à leur équipe qui se verra enlisée de nouveau dans la crise dont ils auront cette fois-ci bien du mal à se sortir surtout que derrière il y a un périlleux déplacement au MOB.
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La direction réclame un arbitre de haut niveau pour le derby
Lésés ces derniers temps par l’arbitrage, les responsables mouloudéens retiennent leur souffle quant à la désignation de celui qui dirigera les débats. D’ailleurs, les pensionnaires d’El Achour exigent de la FAF la nomination d’un arbitre qui ne souffre d’aucune contestation d’autant plus que les Harrachis eux aussi ont crié à l’injustice à l’issue du match disputé face à l’ASO. La même attitude avait été adoptée avant le clasico incitant alors la commission d’arbitrage présidée par Belaid Lacarne à désigner Djamel Haïmoudi, l’un des meilleurs sifflets du continent. Un choix qui avait été qualifié de provocateur par le public de Bologhine et par tous les Chnaoua même si Haïmoudi avait dirigé les débats de main de maître.
Une prime de 20 millions pour battre les Harrachis
Connaissant l’importance de ce match si spécial entre le Doyen et l’USMH, les dirigeants mouloudéens ont voulu à leur manière booster le moral des troupes, très atteintes par la défaite subie contre le CABBA.
Et pour ce faire, les pensionnaires d’Al Achour ont décidé d’octroyer une prime exceptionnelle de 20 millions de centimes à leurs joueurs à condition de s’imposer ce vendredi face aux Jaune et Noir. Bouguèche et les siens savent ce qu’ils doivent faire pour rafler la mise et réussir par la même occasion une bonne opération sur le plan comptable. C’est en tout cas, tout l’enjeu de ces retrouvailles entre le Mouloudia et l’USMH.
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Bellaid : «Face à l’USMH, malgré les absences, il faudra aller chercher la victoire avec les tripes»
Introduit en seconde période face au CABBA au poste de demi défensif, Habib Bellaid s’est acquitté convenablement de sa mission. Le joueur émigré estime que le derby face à l’USMH il faudra aller le chercher avec les tripes pour se réhabiliter aux yeux des Chnaoua très frustrés par cette virée infructueuse dans les Hauts Plateaux.
La déception née de cette défaite essuyée face à Bordj est-elle toujours présente ?
C’est certain. Après une défaite, il est toujours très difficile de se remettre au travail. Le moral est atteint surtout lorsqu’on a le sentiment d’avoir été floués et lésés.
Vous faites allusion au but égalisateur refusé par l’arbitre de la rencontre ?
Absolument. C’est très frustrant de se voir une nouvelle fois refuser un but valable. C’est la quatrième fois depuis le début de la saison que nous sommes confrontés à ce type de situation. Nous avons à chaque fois su rebondir ce qui n’a pas été le cas contre le CABBA.
Comment expliquez-vous ce début poussif face à un adversaire qui abordait pourtant la partie cerné d’incertitudes ?
Nous avons eu du mal à se mettre en ordre de marche à cause des dimensions du stade de Bordj. Nous avons pris l’habitude de nous produire à Bologhine sur un terrain exigu. Et tout d’un coup, nous avons perdu nos repères dès lors qu’on s’est retrouvés sur une surface nettement plus grande. Il nous a fallu toute une mi-temps pour nous y adapter. Et puis il y a eu de l’engagement de la part de notre adversaire qui a su profiter de ces temps forts pour ouvrir la marque… Ce que, nous, on n’a pas su faire.
Incorporé au milieu du terrain, est-ce que cela vous perturbe de ne pas évoluer dans votre registre de prédilection ?
Non, pas outre mesure. En France, j’avais l’habitude de jouer au milieu du terrain même si j’avoue préférer le poste de défenseur central. Mais bon, nous sommes tous à la disposition du coach.
Après cette défaite, il va falloir refaire surface dès le week-end prochain dans un derby choc face à l’USMH sans Hachoud ni Kacem…
Ce ne sera pas du tout évident car ce sont deux éléments clés dans notre dispositif tactique. Mais bon, on n’a pas le choix, il faudra aller au charbon sans eux. Je sais une chose : il suffit de remporter un derby pour tourner la page. A nous d’aller chercher ce derby avec les tripes pour redonner le sourire à nos supporters qui ont quitté Bordj Bou Arréridj la mort dans l’âme. Il nous faut absolument les trois points pour retrouver une place sur le podium.
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Bouiche et Medane nullement emballés par le jeu des Vert et Rouge
Lors de l’émission sportive retransmise chaque dimanche sur Canal Algérie, les deux consultants, Hakim Medane et Nacer Bouiche, n’ont pas hésité à mettre en exergue les incohérences entre la qualité de jeu proposé par le Mouloudia et les moyens dont il dispose depuis l’avènement de Sonatrach. «Au vu des moyens dont dispose le Mouloudia, l’équipe aurait dû caracoler en tête du classement. Mais ce n’est pas du tout le cas même si je pense que l’absence de certains cadres comme Ghazi et Metref influent négativement sur le rendement de l’équipe», a dit Bouiche, l’ex-coqueluche des Chnaoua. Medane avec son œil aiguisé abondera dans le même sens pour conclure : «Personnellement, je n’ai jamais été emballé par la qualité de jeu proposée par cette équipe du Mouloudia qui est très poussif».
Hachoud de nouveau sous les feux de la rampe
Toujours co-meilleur buteur du championnat avec cinq réalisations, Abderrahmane Hachoud a eu droit, dimanche dernier, à tous les égards avec un reportage que Canal Algérie lui a consacré. Un coup de projecteur afin d’évoquer le retour du prodige mouloudéen en équipe nationale.
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Bordj reste une destination maudite pour les Algérois
N’ayant obtenu qu’une seule victoire dans leur histoire face au CABBA dans le stade du 20-Août, c’était en 2005-2006 sur le score de 2 à 1 sous l’ère Nourredine Saadi, le Mouloudia a confirmer le week-end dernier qu’il avait toutes les peines du monde à jouer Bordj chez lui. Devenue une destination maudite, la virée à Bordj Bou Arréridj a une nouvelle fois tourné au cauchemar pour des Algérois qui sont revenus pour la énième fois bredouilles. Pour la petite histoire, grâce à ce succès, le CABBA est repassé devant au jeu des duels avec 9 victoires pour 8 aux Mouloudéens.
