Il y a quelques jours, le vestiaire mouloudéen était en effervescence, en raison de la non-régularisation des joueurs qui attendent toujours de percevoir deux mois de salaires.
D’ailleurs, Hamza Koudri avait affiché le désarroi de ses partenaires en direct sur les ondes de radio Chaîne I. Ce qui a avait provoqué un tollé général, surtout chez les supporters qui ne l’ont pas ménagé face au Mouloudia de Saïda. Quelques jours après, le coordinateur de section, Omar Ghrib, est sorti de sa réserve pour tirer à boulets rouges sur ses joueurs, les accusant de manquer à leur devoir, avant de se rétracter. Et pour éviter que le groupe ne se disloque, Ghrib avait promis de régulariser l’ensemble du groupe avant la fin du mois. Il ne reste donc que trois jours au responsable du Doyen pour tenir ses engagements et répondre ainsi aux attentes de Babouche et ses coéquipiers. Et à quelques encablures d’affronter les Harrachis dans un derby de tous les dangers, il serait inconvenable qu’une crise financière vienne tout gâcher, après l’embellie créée ces dernières semaines grâce aux deux victoires de rang décrochées contre le MCS et le CAB. Et pour tenir sa promesse, Ghrib avec l’aide de Rafik Hadj Ahmed, est en train de se décarcasser afin de trouver les fonds nécessaires pour l’assainissement de la situation financière des joueurs qui n’osent plus parler d’argent, au risque de s’attirer la colère des Chnaoua.
Une victoire face à l’USMH mettrait les joueurs en position
Et pour êttre en position de force, ce qui n’a pas été le cas ces derniers temps avec les résultats en dents de scie, les partenaires de Besseghier savent que leur salut passe par une victoire lors de la prochaine journée contre les Harrachis, au stade du 5-Juillet. Réussir la passe de trois est sans conteste le remède à tous les maux. Pour revendiquer leur dû à leur employeur, les joueurs savent désormais ce qu’ils doivent faire pour atteindre leur objectif.
Il lui a demandé de rendre sa réponse avant samedi
Loungar reconnaît avoir reçu le bilan financier
Au cours de la discussion qui a eu lieu entre les deux hommes, Eddir Loungar, après avoir nié dans un premier temps avoir reçu le bilan financier 2011 de la part des responsables du Mouloudia, a confié à Bouhraoua qu’il a bel et bien reçu le document en question, sans pour autant donner son avis. Bien que le président du conseil d’administration de la SSPA/MCA ait demandé à Eddir Loungar son avis sur les chiffres du bilan qu’il avait en sa possession, ce dernier s’est refusé à tout commentaire.
Les experts sont à cheval sur le dossier
L’homme d’affaires le Franco-Algérien Loungar s’est juste contenté de dire que ses experts sont à cheval sur le dossier et qu’il donnera une réponse définitive une fois qu’un constat sera établi. Une manière de dire que sa réponse sera tributaire du travail des experts. C’est sur ses termes que les deux hommes ont achevé leur communication téléphonique. Par la suite, Bouhraoua a fait part à ses pairs du contenu de la discussion, en leur affirmant qu’Eddir Loungar laissait la porte ouverte à toutes les éventualités.
Le CD prendra d’importantes décisions ce samedi
Toutefois, les membres du conseil d’administration comptent prendre d’importantes décisions ce samedi, même s’ils n’auront pas une réponse de Eddir Loungar. Au Mouloudia, on estime que Loungar a eu suffisamment de temps pour réfléchir à son plan d’investissement au MCA.
Djouad : «C’est absurde de réclamer 30 milliards à une entreprise étatique»
Président emblématique du Doyen, Mohamed Djouad a accepté de sortir de sa réserve pour nous dire ses quatre vérités sur la situation qui prévaut actuellement dans la maison mouloudéenne. Connu pour son franc-parler, Djouad n’a pas hésité à égratigner la direction du MCA l’accusant d’être à l’origine de tous les maux.
Avant toute chose, comment allez-vous ?
Dieu merci, mon état de santé s’est beaucoup amélioré. Pour ce qui est du sport, je travaille loin du monde du football, qui est devenu un milieu très malsain.
Vous devez vous doutez qu’on vous a sollicité pour nous parler des 30 milliards de centimes réclamés par les responsables du MCA à Sonatrach…
C’est complètement aberrant. ça vous paraît normal et cohérent que les dirigeants du Mouloudia réclament à une entreprise étatique comme Sonatrach 30 milliards de centimes ? Je qualifie cela de totalement absurde.
Et pourtant, la direction du Doyen estime que cet argent est un dû conformément au contrat signé en 2008 avec Chakib Khelil…
Je vais vous livrez le fond de ma pensée. Le problème du Mouloudia, c’est que le club est géré par des dirigeants qui usent de tous les stratagèmes pour défendre leur fauteuil. Cela n’aurait pas été le cas s’ils avaient un contrat en bonne et due forme signé en 2008, comme ils le prétendent. Pourquoi ont-ils attendu tout ce temps pour se manifester ? Je lance un appel aux supporters, afin qu’ils ne gobent pas toutes ces absurdités et ces mensonges.
Selon vous, pourquoi les pensionnaires de Chéraga se sont manifestés à ce moment précis ?
Tout simplement, parce que les responsables actuels du Mouloudia sont complètement dépassés par les événements. Ils n’arrivent pas à gérer le club à l’ère du professionnalisme. Et pour entretenir le rêve, on berce à chaque fois d’illusions les supporters avec les noms d’investisseurs pour sauver le club. El Ouaddah, puis on a évoqué Pellicano et maintenant Langar. Les supporters ne doivent surtout pas croire au délire de ces responsables qui jouent avec leurs sentiments et leurs sensibilités.
Quel est votre commentaire sur Abdelhamid Zedek qui est en train d’œuvrer pour récupérer les autres sections du groupement pétrolier ?
Je refuse de parler de telle ou telle personne. Par contre, ce que je peux vous dire, c’est qu’il ne faut pas se leurrer. Il est impossible que le Mouloudia revienne à Sonatrach, parce que la loi de l’entreprise pétrolière ne l’autorise pas. Idem pour les autres sections du Groupement sportif, qui ont leur gestion et leur direction.
Votre sentiment en tant qu’ancien président sur les problèmes auxquels est confronté actuellement le Mouloudia ?
Avec tous mes respects aux membres du conseil administratif, le problème du Mouloudia réside au niveau de la gestion que je qualifie de catastrophique. Il est inconcevable de réclamer 80 ou 100 milliards pour devenir l’actionnaire majoritaire, alors qu’on pourrait aller crescendo, selon les besoins du club.
Voulez-vous êtres plus explicite ?
Je prends comme exemple l’USMH qui joue pourtant chaque année les premiers rôles, avec un budget très restreint qui est en adéquation avec les capacités du club. Laïb recrute selon les moyens mis à sa disposition. Alors qu’au Mouloudia, on cherche les grosses enveloppes, pour qu’elles partent à gauche et à droite.
Pensez-vous que le Mouloudia peut fonctionner avec un budget qui ne dépasserait pas les 10 milliards de centimes ?
Absolument. Je suis profondément convaincu de cela. Avec un budget limité, je me contenterai de recruter des joueurs qui cherchent à se faire un nom, pas ceux qui veulent se mettre l’argent plein les poches. D’ailleurs, dans le championnat national, on ne remarque pas du tout une différence sur le terrain entre les équipes à petit budget et celles qui disposent d’un fonds de financement assez conséquent.
Selon vous, quelles sont les solutions que vous préconisez pour que le Mouloudia sorte de cette crise ?
Il faut laisser le club aux personnes qui ont les moyens financiers. Il faut aussi que la famille mouloudéenne travaille main dans la main, en laissant de côté leurs différends afin de redonner au Mouloudia son lustre d’antan.
Est-ce que vous êtes prédisposé à reprendre du service comme membre du CA ?
Il faut tout d’abord qu’il y ait un grand nettoyage, ensuite, je suis prédisposé à mettre ma modeste expérience au service du club.
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Djallit prolonge son séjour à Béchar
Mustapha Djallit a brillé, hier, par son absence lors de la reprise. L’homme en forme du moment a décidé de prolonger son séjour dans sa ville natale de Béchar. L’attaquant mouloudéen devrait, cependant, reprendre ce matin les entraînements avec le groupe.
