Abderrahmane Hachoud était, avec Yahia-Cherif, l’un des rares joueurs à avoir su tirer son épingle du jeu. Le latéral droit a tout tenté pour remettre son équipe en marche, mais la réussite lui a fait défaut, à l’image de sa frappe qui ricocha sur la transversale, à quelques minutes de la fin de la partie.
C’est la grande frustration, après avoir concédé cette défaite face à la lanterne rouge du championnat…
Nous sommes tous dépités. Nous avons réalisé une très mauvaise opération, car en toute sincérité, on ne s’attendait pas à un tel scénario. Nous avons pourtant dominé les débats, mais la réussite nous a fait défaut, une nouvelle fois. Je suis vraiment très confus, car je ne trouve pas de mots pour exprimer mon désarroi. C’est la grosse déception. D’ailleurs sur le chemin du retour, un silence de cathédrale régnait dans l’autocar de l’équipe. Personne ne pouvait expliquer cette contre-performance. Nous étions tous abattus, surtout qu’on a eu le sentiment d’avoir failli à notre promesse. Voir nos supporters repartir bredouilles nous a beaucoup affectés.
Comment expliquez-vous ce but assassin, en dépit de votre domination ?
Effectivement, nous étions dans le camp de Aïn Fekroun. Nous avons pris possession du ballon. Nous étions parfaitement bien placés tactiquement sur le terrain. La preuve, avant le but, Aïn Fekroun n’a eu que deux opportunités, sans plus. Hélas, il y a eu ce corner et la réussite insolente de Amroune qui a inscrit ce but d’un ciseau.
Le coach Bouali vous a reproché de n’avoir pas réagi, après ce but…
J’avoue que nous étions totalement groggy. Ce but est venu à un moment faste de la partie. Il ne restait qu’un quart d’heure, avant le terme. Et puis, il y a eu ces événements dans les gradins qui n’ont sapé le moral.
Voulez-vous être plus explicite ?
Sans trouver des prétextes à notre défaite, lorsque vous voyez nos supporters agressés de la sorte, vous êtes totalement déstabilisés. Lorsque vous voyez vos supporters évacués sur des civières, vous n’avez plus la tête au football. Nous étions tous choqués par les incidents qui ont émaillé le match. Heureusement que nous avons évité la catastrophe.
A la faveur des autres résultats, vous auriez pu vous emparer de la troisième place…
On sait qu’on a gâché une belle occasion de monter sur le podium, surtout que les autres équipes, comme Chlef, le CSC et la JSK, ont chuté. Hélas, nous aussi avons perdu face à une équipe qui jouait sa survie, il ne faut pas aussi l’oublier.
Un mot sur ce stade des frères Damene-Debih qui ne semble pas du tout approprié pour une telle affiche…
Absolument. C’est un stade très exigu qui ne devrait pas accueillir des matches de cette envergure. Je ne comprends pas comment on peut homologuer ce type de stade qui ne rempli pas du tout les conditions de sécurité, que ce soit pour les supporters ou les joueurs, car à tout moment, on pouvait nous aussi être blessés par un projectile ou des fumigènes lancés à partir des gradins.
Vous auriez pu égaliser dans les dernières minutes sur un coup franc des 35 mètres, mais votre frappe a buté sur la transversale…
J’ai tout tenté, même si je n’ai pas eu beaucoup de coup franc ou des situations de frappe idéale. Je n’ai pas eu de réussite, car le gardien était battu, mais il a été sauvé par la transversale.
Après cette défaite, vous avez hypothéqué vos chances de jouer le titre, surtout après les victoires de l’ESS et de l’USMA qui ont creusé l’écart…
Vous savez, tout reste possible. Il y a encore treize matchs à jouer et donc 39 points en jeu. Il ne faut surtout pas baisser les bras. Nous devons s’accrocher et se battre pour refaire surface, à commencer par notre prochain match de championnat contre le Mouloudia d’Oran.
Justement, vous allez affronter cette équipe oranaise à huis clos, sans l’appui de votre public…
On n’a pas le choix, nous devons rectifier le tir. D’ailleurs, je promets aux Chnaoua qu’on se rachètera face au Mouloudia d’Oran. Ce ne sera pas facile, car notre futur adversaire sort d’une cruelle désillusion à domicile, face à l’Entente de Sétif. Le MCO voudra récupérer les points perdus chez lui contre nous. Il faut oublier cette défaite et ne tirer que des leçons pour rebondir dès ce week-end.
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Il restait sur une invincibilité de 62 jours
Première défaite de Bouali depuis sa venue au Mouloudia
Toute belle série ou tout record a une fin. C’est le cas pour le coach mouloudéen, Fouad Bouali, qui a goûté, avant-hier, à sa première défaite depuis qu’il est à la tête de la barre technique du club. En effet, le premier match officiel de Bouali remonte au 30 novembre 2013 avec cette rencontre face à Saoura. Son prédécesseur, le Suisse Alain Geiger, avait chuté au bout de la cinquième journée du championnat. C’était face à l’USMA, au stade du 5-Juillet, qui engendrera par la suite une très grosse crise qui conduira la direction du club à se défaire du technicien helvète. Fouad Bouali, dès son intronisation, est parvenu à redonner des couleurs à son équipe, qui s’est imposée contre Saoura par 3 à 0. Il mettra par la suite fin à l’hégémonie des Chélifiens en les éliminant de la Coupe d’Algérie sur le score de 2 à 0. Le MCA s’imposera face au CR Ben Badis, avant de réussir un coup d’éclat à Hamlaoui face au CSC, grâce à une banderille planté par Hadj Bouguèche. Cette belle série de victoire connaîtra un coup d’arrêt avec le match nul concédé face au MCEE, à Bologhine, avant qu’elle ne reprenne de plus belle avec un succès contre la JSMB et l’US Chaouia. Au total, Bouali aura réussi à remporter cinq sur les sept matchs qu’il a disputés, toutes compétitions confondues. Des statistiques qui plaident largement en sa faveur, lui qui s’est incliné ce samedi pour la première fois sous les couleurs vert et rouge. L’ex-coach du Widad restait donc avant cette défaite sur une invincibilité de 62 jours. Un accident de parcours qui ne va nullement altéré la volonté et le moral de Bouali, car bien qu’il a une sainte horreur de la défaite, il saura remobiliser ses troupes, lui qui est un communicateur hors pair, pour remettre ses joueurs en marche. Même si on ne veut surtout pas banaliser la défaite, il suffit de faire une petite équation pour savoir que le Mouloudia devrait remporter un trophée à la fin de la saison si le club naviguait sur cette base d’une défaite pour sept rencontres.
Les Algérois ont réalisé la mauvaise opération du week-end
Plus que jamais en course pour le titre, le Mouloudia était en concurrence direct avec le CSC, l’ASO, la JSK, l’ESS et l’USMA. Le vieux club algérois aurait pu tirer profit de cette opportunité d’affronter la lanterne rouge du championnat pour s’emparer de la troisième place. Finalement, le chef-d’oeuvre de Mohamed Amroune est venu tout remettre en question. La défaite de la JSK conjuguée à celle de l’ASO et le match nul concédé par le CSC chez lui contre l’USMH permettent au Doyen de rester dans la course sur le podium. Seulement, l’Entente et l’USMA ont pris leur envol, ruinant ainsi les chances des Algérois de jouer la plus haute marche du podium. A moins qu’une série d’invincibilités remettrait le MCA sur selle. Accusant huit unités de retard sur l’ennemi juré et six sur l’Aigle noir, le Mouloudia aura réalisé la mauvaise opération du week-end. Encore une opportunité de gâcher qui le prive de s’accaparer d’une place sur le podium, devenu l’objectif des responsables du club. A ce propos, Fouad Bouali nous a déclaré à la fin de la rencontre contre Aïn Fekroun, avec beaucoup de lucidité et surtout de sportivité : «Certes, cette défaite nous fait très mal, mais sachez que nos chances de jouer le podium restent intactes. Qu’on gagne ou qu’on perd, on ne doit jamais baisser les bras. Il faut toujours travailler plus pour s’améliorer. Et forcement, les efforts consentis finissent par payer. L’abnégation et la persévérance doivent être nos maîtres mots en toute circonstances pour aller toujours de l’avant.»
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Bouali : «Nous avons manqué de réalisme»
Tout en reconnaissant que son équipe n’a rien fait pour gagner le match, le coach du Mouloudia en veut à ses attaquants qui ont manqué les rares occasions qu’ils se sont créés, notamment en première période. «Je pense que nous avons manqué de réalisme sur les occasions qu’on s’est créés et on pouvait donc ouvrir la marque. Si on avait réussi à scorer, la rencontre aurait changé de physionomie. Malheureusement, notre adversaire a eu la chance sur une balle arrêtée, contrairement à mon équipe», dira Bouali. En effet, le coach du MCA était très déçu par ses attaquants, car même les changements qu’il a apportés n’ont rien donné. Une fois de plus, Bouali a été déçu par la réaction de ses joueurs, notamment les attaquants, en dépit du travail effectué durant toute la semaine pour préparer cette confrontation et revenir de leur déplacement avec un bon résultat.
«La réussite nous fuit toujours»
A travers ses déclarations, Bouali ne cache pas son inquiétude, car rien n’a changé au niveau de la ligne offensive dont le rendement alterne le bon et le mauvais. «Je constate que la réussite nous fait toujours défaut et cela s’est répercuté sur le résultat de notre équipe. Il faut donc travailler et ne pas baisser les bras, pour qu’on puisse améliorer notre rendement et réussir de bons résultats à l’avenir. Cette défaite est amère, car on misait sur un bon résultat. Désormais, il faut oublier ce match et ne penser qu’à notre prochaine rencontre qui sera aussi difficile, car nous affronterons une équipe qui joue pour sa survie parmi l’élite», a conclu Bouali. Ce dernier, qui a donc fait son constat, est persuadé que rien ne pourra changer que s’il parvient à régler ce problème en attaque. Toutefois, le coach du MCA doit revoir sa copie, car le Mouloudia avait éprouvé toutes les peines du monde pour venir à bout de la JSMB et l’USC. Le rendement de l’équipe est donc inquiétant à plus d’un titre. Il faut bien que Bouali secoue son équipe, car personne n’arrive à trouver une explication logique à la mise à l’écart de Zeghdane et Kacem Mehdi dont l’absence a pénalisé l’équipe.
