De retour au premier plan, Abderrahmane Hachoud a tout tenté pour sortir son équipe de ce mauvais pas. L’international mouloudéen estime, dans cet entretien, que la situation est grave et qu’il faudra se montrer intraitables à Bologhine. Une condition sine qua non pour revenir dans la course aux premières places.
On imagine que vous devez être très abattus, après cette énième défaite enregistrée face au MOB cette fois ?
Je ne trouve pas de mots pour exprimer mon désarroi. Nous sommes tous très abattus car on nourrissait de grands espoirs. On avait cette volonté de gagner ce match pour redonner le sourire à nos supporters. Mais nous sommes revenus bredouilles à la maison. Au minimum, on aurait pu obtenir le partage des points. On ne méritait pas de perdre cette rencontre, au vu de ce que nous avons montré en première mi-temps.
Pourtant, tout avait bien commencé pour votre équipe avec une première mi-temps pleine de maîtrise…
Nous avons, effectivement, bien entamé la partie. Nous étions dans notre match. Nous avions la pleine maîtrise du jeu. On s’est créé beaucoup d’occasions, mais le ballon ne voulait pas franchir la ligne de but. Au vu de ce que nous avons montré en première mi-temps, j’étais très optimiste car tôt ou tard, on allait trouver la faille.
Comment expliquez-vous votre déroute durant le second half ?
Je n’arrive vraiment pas à expliquer notre rendement en deuxième mi-temps. Nous étions out. Nous n’arrivions même pas à nous rapprocher de la surface adverse. Nous étions groggy alors que le score était de parité. Et forcément, lorsqu’on ne marque durant nos temps forts, on s’expose à la réaction de notre adversaire qui a su saisir sa chance pour empocher les trois points de la victoire.
Racontez-nous ce but venu d’ailleurs de Rehal ?
Non seulement la réussite nous a tourné le dos, mais elle a souri à notre adversaire. Rehal aurait pu tenter cent fois la même action sans faire mouche. Il a eu une réussite insolente puisqu’il a essayé la frappe lointaine sans conviction qui est allée se loger en pleine lucarne. C’était le coup de grâce pour nous.
Selon vous, qu’est-ce qui ne va pas dans cette équipe du Mouloudia ?
Je tiens à préciser que nous sommes les seuls responsables de ce naufrage. Bouali vient d’être installé. Nos dirigeants nous ont mis dans les meilleures conditions. Ils ne sont pas fautifs. C’est nous les joueurs qui sommes à blâmés. Je suis triste pour nos supporters qui étaient présents. Ils ont brav le froid et la pluie pour quitter le stade la mort dans l’âme.
Après cette troisième défaite, vous vous retrouvez relégués à la huitième place au classement général. Quel est, selon vous, le remède à cette crise qui perdure ?
J’avoue que la situation est grave. Il faut tirer la sonnette d’alarme. Nous devons réagir pour mettre fin à cette série noire qui nous a bloqués psychiquement. On ne doit plus laisser filer le moindre point à Bologhine. Il faut qu’on affiche cette hargne de gagner comme l’ont fait les joueurs du MOB. Pas question qu’on cède la moindre unité chez nous devant notre public, à commencer par le prochain match face à Saoura. Vous savez, sans le concours de tous les joueurs, Bouali ne pourra rien faire. Il n’a pas de baguette magique pour tout remettre d’aplomb.
Cette défaite a gâché la belle semaine que vous avez vécue avec l’Equipe nationale ?
Tout à fait. J’étais sur un nuage avec l’Equipe nationale. Je voulais que cette joie se poursuive. Mais cette défaite est venue me saper le moral. Il faut une réaction collective pour se ressaisir. On ne peut pas continuer comme ça.
———————-
Depuis décembre 2005, le Mouloudia n’avait pas perdu trois matchs d’affilée
Alors qu’on pouvait croire que les deux victoires obtenues face respectivement au RCA et à la JSK allait marquer un nouveau départ pour les Vert et Rouge, tout est tombé à l’eau en l’espace de trois journées. Les revers essuyés face au CABBA puis l’USMH ont mis le club en très mauvaise posture. Et que dire lorsqu’on concède une troisième défaite de suite en championnat, de surcroît face à un nouveau promu, le MOB en l’occurrence. Une série noire qui fera date dans les annales du club car il faut remonter à la saison 2005-2006 pour assister à pareille déroute. C’était sous la coupe de Robert Nouzaret, le Mouloudia alors plongé dans des conflits internes, allait subir un revers le 1er décembre 2005, pour le compte de la 12e journée. L’USMAn avait raflé la mise en s’imposer chez elle par la plus petite des marges grâce à Bensaïd. Le 8 décembre, le Doyen se faisait battre dans son antre du 5- Juillet par le Chabab de Belouizdad, toujours sur le même score. Amroune était alors le bourreau des Mouloudéens. Une semaine plus tard, soit le 15 du même mois, le MCA prenait l’eau à Tlemcen par 3 à 2. Benmoussa, Tounkob et Taleb avaient répondu aux banderilles de Badache et Daham. C’était la défaite de trop qui avait incité la direction à se séparer de Nouzaret. Abdelhak Meguellati, qui assurera l’intérim, mettra fin à cette hémorragie en s’imposant lors de la 15e journée face au Paradou par 2 à 0. En perdant à Béjaïa, les partenaires de Djallit ont réveillé les vieux démons, car cela faisait presque huit ans que le Mouloudia n’avait pas perdu trois rencontres de championnat de suite. Après avoir marqué l’histoire en perdant la première finale de la Coupe d’Algérie face à l’USMA, voilà que ce même groupe s’illustre de nouveau en lettres d’or en enchaînant trois revers de rang. Ne dit-on pas que l’argent ne fait pas le bonheur ?
———————–
Les Chnaoua exigent que les joueurs soient sanctionnés financièrement
Contrariés à cause du jeu médiocre proposé par le Mouloudia version 2013, les supporters du club revendiquent certaines mesures contre les joueurs coupables de cette crise. Les centaines de supporters qui étaient présents au stade de l’Unité-Maghrébine n’avaient pas hésité à bombarder d’insultes les joueurs pour leur manque d’implication et de combativité sur le terrain. A travers les différents réseaux sociaux, les fans du Mouloudia ont réclamé avec force que des sanctions financières soient prises à l’encontre de certains joueurs qui sont loin de mouiller le maillot. Considérés comme des mercenaires, les Chnaoua ont demandé via le net que le président Boumella prenne des mesures drastiques pour remettre ses joueurs sur le droit chemin. A l’ère de la mondialisation, Boumella, sous la pression de la rue, devra prendre en considération les exigences de tous ces mécontents qui ne se reconnaissent plus dans cette équipe qui manque cruellement de talent et surtout d’âme.
————————
Bouali à Tlemcen pour récupérer ses effets personnels
Fouad Bouali n’a, finalement, pas rallié Alger avec le groupe à bord de l’autocar du club. Le nouveau coach du Doyen s’est rendu dans sa ville natale à Tlemcen, afin de récupérer ses effets personnels. Bouali sera présent pour la reprise de demain, avec l’objectif de remettre un peu d’ordre dans un groupe miné par les incertitudes.
Le comportement chevaleresque de Khedis
Ayant porté par le passé les couleurs du mouloudia,
Sid Ahmed Khedis n’a pas pris part à cette affiche face au Doyen. Mais à la fin de la rencontre, Sid Ahmed a eu un geste chevaleresque en se rendant au vestiaire des Vert et Rouge pour remonter le moral à ses ex-coéquipiers.
——————
La délégation à Alger à 3h du matin
Dès la fin de la rencontre perdue face au MOB, les joueurs du Mouloudia ont pris place dans l’autocar du club qui les a ramenés à Alger. Ce n’est donc que vers 3h du matin que l’équipe est arrivée à bon port. C’est dans un silence de cathédrale que les joueurs ont effectué tout le trajet.
Reprise hier matin à Bouchaoui
A peine le temps de faire un petit somme que les joueurs ont dû se rendre à la forêt de Bouchaoui, pour la reprise du travail. C’est donc hier à 10h que tout le groupe était convoqué pour se remettre au boulot sous la houlette de Dahmane Sayeh. Travail physique était au menu d’une matinée glaciale. Cette fois, la reprise s’est déroulée sans la moindre intervention des responsables du club qui doivent agir dans les plus meilleurs délais pour mettre fin à cette hémorragie.
Récupération pour les titulaires au centre de thalasso
Pour tous les joueurs qui ont pris part à la rencontre, ils ont dû prendre le chemin de Sidi Fredj pour une longue séance de thalassothérapie. La récupération a constitué l’essentiel du programme concocté à Bouguèche et les siens.
Ouali manquait à l’appel
Exception faite pour Hocine Metref, toujours convalescent, tout le monde devait être présent pour la reprise du boulot. Finalement, on a noté l’absence de Billel Ouali qui manquait, hier matin, à l’appel. Cette absence, qui intervient après sa non convocation pour le match contre Béjaïa, pourrait être interprétée de plusieurs façons par les supporters qui sont dans une colère noire.
Aujourd’hui, relâche
Après avoir livré un match «héroïque» face au MOB, les joueurs méritaient amplement une journée de repos, pour récupérer des efforts consentis face aux Béjaouis. Aujourd’hui, les partenaires de Bachiri ont bénéficié d’une journée de répit, en guise de remerciement pour le match fourni face au MOB.
Demain, musculation au «Sato»
C’est donc demain à 16h que les joueurs du Mouloudia devront se remettre au travail au «Sato». La musculation sera au menu du jour pour tous les Mouloudéens qui ont été scindés en deux groupes. Le premier débutera le travail à 16h, alors que le second prendra le relais, une heure plus tard, au stade d’athlétisme qui jouxte le stade du 5-Juillet.