Après avoir constaté par le biais de ses émissaires que la société mixte algéro-italienne Pellicano est pleine d’ambiguïtés, le coordinateur de la section football du Mouloudia nous a annoncé que le club a pris la décision d’ester en justice ses représentants. «C’est vraiment honteux de la part de ces gens qui ont créé cette supposée société mixte Edil-Pellicano Algérie en promettant monts et merveilles au MCA, profitant de l’amour que portent les supporters à leur équipe pour se faire de la publicité sur le dos du club. Nous avons fait nos investigations et il s’est avéré que cette société ne peut même pas s’offrir un siège digne de ce nom. Ces gens ont tout simplement menti au Mouloudia et perturbé l’équipe, juste pour arriver à leurs fins», dira Omar Ghrib
« Le siège de Edil Pellicano Algérie est un taudis et le temps m’a donné raison »
«Nous avons reçu une correspondance de la part de cette société mixte algéro-italienne qui nous demande de lui fournir certains documents pour un éventuel investissement au MCA. Sur ce courrier figurait l’adresse de son siège social, et donc celle-ci est établie à Fouka. Personnellement, j’avais des doutes depuis longtemps et c’est pour cette raison qu’on s’est déplacé jusqu’à la ville de Fouka pour visiter les lieux. Une fois sur place, nous avons rencontré les responsables qui nous ont conduit à un semblant de bâtisse. Une fois à l’intérieur, on s’est rendu compte que dans ce siège social — si bien sûr on peut appeler comme ça un taudis — il n’y avait aucun élément montrant que nous étions dans un bureau. Permettez-moi de vous dire qu’initialement, ces soi-disant responsables nous avaient annoncé que leur entreprise était domiciliée à Draria. Comment maintenant on nous dit que la société est à Fouka qui, administrativement, dépend de la wilaya de Tipasa. Là, il ne s’agit que d’une autre preuve que cette société mixte n’existe que dans la tête de ceux qui l’ont créée, je suis vraiment choqué qu’on arrive à cette situation, car je savais dès le début qu’il n’y avait rien de vrai dans cette histoire d’Italiens, et le temps m’a donné raison», affirme le coordinateur de la section football du MCA.
« Avant de demander des documents, qu’ils nous montrent une copie du registre du commerce »
Ghrib a tenu à revenir sur la correspondance que les représentants de la société mixte ont envoyée à la direction du club : «A ces gens qui nous demandent les documents et les bilans des précédentes saisons, je leur demande seulement de nous montrer une copie du registre du commerce de cette société. Chose qu’ils sont incapables de faire, pour la simple raison qu’ils n’en ont pas.»
«Pellicano a perturbéle Mouloudia»
Omar Ghrib n’a pas manqué d’imputer les mauvais résultats de l’équipe aux Italiens et leur projet d’investissement. «Pellicano et cette société mixte ont perturbé le Mouloudia. N’était cette histoire d’investissement qui a dérangé l’équipe, on aurait réalisé de meilleurs résultats, j’en suis persuadé. C’est comme ça, à chaque fois que nous voulons réussir quelque chose de bien, on essaye de nous saboter», conclut Ghrib.
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Aouf : «Puisque c’est ainsi, je suis démissionnaire»
«Oui, il ne s’agit pas d’une rumeur, je suis démissionnaire du conseil d’administration. Depuis que le projet de l’investissement de la société mixte Algérie-Pellicano a été dévoilé, on n’a pas cessé de nous mettre les bâtons dans les roues, et on nous a refusé tous les documents nécessaires pour que nous puissions établir une étude digne de ce nom afin d’investir au MCA. Donc, ma démission est mûrement réfléchie, et l’affaire de Fouka n’est que la goutte qui a fait déborder le vase. Trouvez-vous normal que les dirigeants viennent pour se renseigner sur le siège social de la société mixte juste pour semer le doute ? Je tiens à vous informer que la société a un siège à Draria et un second à Fouka. Celui qui veut aller en justice, il n’a qu’à le faire, car Edil Pellicano-Algérie est en conformité avec la réglementation mise en vigueur, et elle a bel et bien un registre du commerce», dira Sid-Ali Aouf.
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Cas Younès
Tout porte à croire que les relations entre les responsables mouloudéens et le président de la LNFP, Kerbadj, risque de se détériorer davantage. Ce dernier a signifié à l’ensemble des clubs que leurs nouvelles recrues ne seront qualifiées qu’à partir de la nouvelle année, ce qui ne leur ouvre pas le droit de jouer les prochains matchs de la Coupe d’Algérie prévus les 30 et le 31 décembre. Le Mouloudia se verra donc priver des services de Younès face au MOB, au moment où Bracci comptait sur lui pour cette confrontation. Ce qui n’a pas été du goût des pensionnaires de Chéraga qui comptent saisir la commission d’organisation de la Coupe d’Algérie présidée par Khelaïfia afin de faire jouer Younès. Le bras de fer est donc enclenché entre Kerbadj et le Mouloudia qui croit que le premier responsable de la LNFP a une dent contre l’équipe. Toutefois, Kerbadj a bel et bien précisé que cette mesure s’applique à tous les clubs, expliquant que si le 32e tour de la Coupe d’Algérie était programmé après le 31 décembre, les clubs pouvaient dans ce cas bénéficier de l’apport de leurs nouvelles recrues. Malgré ces explications, au Mouloudia, même si on ne le dit pas ouvertement, on croit dur comme fer que Kerbadj leur en veut depuis l’affaire du «Poulailler», à l’époque où il était président du CRB. C’est pour cette raison qu’ils veulent saisir Khelaïfia, arguant du fait que l’épreuve de la Coupe d’Algérie est différente du championnat et il n’y a aucune loi qui interdit aux clubs de faire jouer leurs nouvelles recrues tant que l’année 2011 n’est pas achevée. Toutefois, les dirigeants du MCA ignorent que jusqu’à preuve du contraire, Younès n’est pas encore qualifié par la LNFP, seule l’instance habilitée à lui délivrer une licence et son dossier devait être étudié hier par la Commission de règlement et de qualification de la LNFP. Même si la Commission de l’organisation de la Coupe d’Algérie tranchera en faveur du MCA, Younès ne pourra en aucun cas jouer ce vendredi sans qu’il soit en possession d’une licence délivrée par la LNFP.
Ghrib : «Il n’y a aucune raison pour que Younès ne joue pas ce match»
«Il n’y a aucune raison pour que Younès ne joue pas ce match de Coupe d’Algérie, car cette compétition est indépendante du championnat et elle ne relève pas des prérogatives de la LNFP. On va saisir donc la commission de la Coupe d’Algérie présidée par Khelaïfia pour faire jouer Younès, car il n’y pas de loi qui lui interdit de jouer ce match, d’autant plus que le championnat s’est achevé», dira Omar Ghrib.
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Quel accueil pour Chaouchi à Béjaia ?
Ce vendredi sera sans aucun doute particulier pour Fawzi Chaouchi, qui s’est rétabli de sa blessure à la main, et qui sera donc du voyage à la Béjaia avec ses coéquipiers pour donner la réplique au MOB. En plus de la responsabilité qui pèsera sur ses épaules, lorsqu’on sait qu’en Coupe d’Algérie aucune équipe n’a le droit à l’erreur, Chaouchi retrouvera la ville de Béjaia qui reste un mauvais souvenir pour lui, après l’incident qui s’est produit entre lui et la galerie de la JSMB. Certes le Doyen sera confronté au MOB, mais les Béjaouis estiment que le portier du Mouloudia a manqué de respect à toute une ville, étant l’auteur d’un geste obscène. Ainsi on redoute chez les Mouloudéens que Chaouchi soit une nouvelle fois la cible privilégiée des Béjaouis et finira par perdre son self-contrôl, lui qui est connu pour avoir les nerfs à fleur de peau. Si la LNFP a revu sa suspension à la baisse après les arguments avancés par la direction du MCA qui a bien défendu son portier étant victime d’une décision arbitraire de la part du directeur du jeu, cette instance frappera d’une main de fer si Chaouchi céderait aux provocations et récidiverait. Ce dernier doit donc bien maîtriser ses nerfs pour éviter de commettre une autre bourde, mais aussi pour qu’il ne perde pas sa concentration au cours de la rencontre car Chaouchi n’est pas le seul joueur du championnat à être pris pour cible par des galeries adverses
Il a déjà présenté ses excuses à tous les Béjaouis
Toutefois, les supporters du MOB qui seront présents au stade de l’Unité maghrebine, au même titre que ceux de la JSMB qui vont assister à cette belle affiche, ne doivent pas se montrer hostiles envers le portier du MCA qui a présenté ses excuses à tous les Béjaouis, reconnaissant qu’il avait agi sous l’effet de la colère. En effet, Chaouchi ne voulait en aucun cas manquer de respect aux supporters de la JSMB ou aux Béjaouis. D’ailleurs, les dirigeants du MCA souhaitent que la rencontre se déroule dans un total fair-play, eux qui ont toujours entretenu de bonnes relations que cela soit avec le MOB ou avec la JSMB.
Aucun engagement n’ayant été signé
Sur quelle base la société mixte algéro-italienne a-t-elle réclamé les bilans ?
En ce début de semaine, et comme nous l’avons déjà rapporté, la société mixte algéro-italienne Edil Pellicano a adressé une correspondance à la direction du MCA, pour réclamer les bilans financiers et d’autres documents pour entamer son plan d’action. La question qui se pose est : sur quelle base les représentants de la société mixte algéro-italienne se sont appuyés pour réclamer des documents confidentiels, du moment qu’aucun engagement d’investissement n’a été signé entre les deux parties ? En effet, lors de la rencontre qui a réuni les deux parties au siège du club, le 22 septembre dernier, les membres du conseil d’administration ont reporté sur le PV leur disposition à permettre à Edil Pellicano Algérie d’investir au MCA. La société mixte s’est engagée à mettre au bout d’un mois trois millions d’euros sur un montant global de dix millions, qui sera investi au cours des années à venir. Toutefois et après plus de deux mois d’attente, cette promesse n’a jamais été tenue, et la visite de Francesco Pellicano n’a rien apporté de nouveau. La réunion que ce dernier a tenue avec les représentants du conseil d’administration du MCA n’a abouti à rien, du fait que l’engagement signé le 22 septembre dernier n’a pas été reconduit. Et l’homme d’affaires italien s’est contenté d’un engagement verbal, qui consiste à aider le MCA dans la création d’un centre de formation qu’elle va elle-même lancer. De cela on peut dire qu’un engagement verbal de la part du patron de la société mère ne donne pas droit à Edil Pellicano Algérie de demander les bilans financiers du club. Ce qui nous donne un aperçu sur cet investissement dont, sans risque de nous tromper, nous dirons qu’il ne verra jamais le jour, car plus de trois mois après l’annonce de la venue des Italiens, rien n’a été fait, et la société mixte n’a présenté aucune garantie financière confirmant leur participation.