Idéalement placés dans la course au titre, après la belle victoire décrochée en championnat face à l’USMH, les Mouloudéens ont récidivé dans l’épreuve populaire en prenant la mesure de la JSK dans une rencontre épique. Une qualification décrochée au forceps qui a permis au coordinateur de section, Omar Ghrib, de revoir ses objectifs à la hausse.
En effet, à travers ses dernières déclarations, l’homme fort du Doyen vise carrément le doublé cherchant ainsi à imiter le parcours réalisé la saison dernière par l’Entente de Sétif. «Je donne rendez-vous au président Bouteflika pour le 1er Mai», faisant ainsi allusion à la finale de la Coupe d’Algérie, nous a déclaré Ghrib, à l’issue du match remporté vendredi dernier face à la JSK. Des propos lourds de sens qui mettent une grosse pression sur les épaules de Djamel Menad et ses collaborateurs. Ayant déjà vécu une situation similaire, l’année passée, au CRB avec le résultat que l’on sait, l’ex-international ne veut plus commettre les mêmes erreurs préférant s’abstenir à faire le moindre pronostic ni afficher les objectifs assignés par son employeur. Une attitude très mesurée qui tranche avec l’optimisme, voire même cette euphorie proclamée par Ghrib qui est bien déterminé à réaliser son rêve, à savoir réussir un doublé que seule la grande équipe du Mouloudia des années 70 avait accompli auparavant. L’entraîneur des gardiens, Aït Mouhoub, est témoin de l’âge d’or de cette équipe mouloudéenne qui a étalé toute sa classe au niveau continental. Certes, c’est bien de se montrer très ambitieux, mais il faut faire la part des choses, car à force de parler de doublé, Ghrib pourrait mettre une pression sur ses troupes qui aura des répercussions négatives. D’où la nécessité de prendre les matches les uns après les autres sans faire de calculs, ensuite, les objectifs seront fixés selon les conjonctures du moment. Une chose est sûre : le Mouloudia doit accrocher à la fin de la saison une place africaine pour retrouver une compétition internationale, ce qui serait en adéquation avec le retour de Sonatrach.
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Ghrib : «Mbele et Bouraba seront prêtés»
Le coordinateur de section, Omar Ghrib, a décidé hier à l’issue d’une réunion technique qu’il a tenue avec ses collaborateur et les membres du staff technique de prêter Blaise Mbele et Tahar Bouraba durant ce mercato hivernal, au lieu de les céder définitivement. A ce sujet, Ghrib nous dira : «Nous avons décidé de prêter Mbele probablement au Widad de Tlemcen qui vient de le solliciter. Bouraba, pour sa part, sera prêté au club de son choix.»
«Mobitang ? décision aujourd’hui»
Annoncé lui aussi sur le départ, Claude Mobitang devra attendre ce lundi pour être définitivement fixé sur son avenir qui s’inscrit en pointillés : «Concernant le cas Mobitang, il y aura une autre réunion prévue pour ce lundi afin de décider si nous le garderons ou pas.»
«Je tiens toujours à Hadj Aïssa»
En dernier lieu, Omar Ghrib nous dira : «Pour ce qui est du dossier Hadj Aïssa, il est toujours à l’étude, car j’ai envie de faire venir ce joueur qui pourra beaucoup apporter à l’équipe. Nous sommes en négociations avec le joueur et tout sera plus clair dans les heures qui viennent.»
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Zeddam met fin au signe indien
Lorsque Hamza Zeddam s’est présenté pour exécuter le 7e penalty face à la JSK, le défenseur n’a pu s’empêcher de penser à la mésaventure qu’il avait connue deux ans plus tôt. Rendu coupable de l’élimination de son équipe, en 2010, lors de la série des tirs au but face au Mouloudia d’Oran au stade de Rouiba, dans un quart de finale épique, Zeddam ne s’est jamais remis de cette déception. Vendredi dernier, il s’est présenté tout comme face au MCO pour tirer le 7e penalty mais cette fois-ci avec la réussite au bout du compte. En plus de la qualification, l’enfant de Constantine a réussi à vaincre, enfin, le signe indien.
«Face au MCO, j’avais raté le 7e penalty, cette fois je l’ai marqué avec la qualif’ au bout»
«Au moment de tirer, je ne vous cache pas que j’avais peur de revivre le même cauchemar que face au MCO où j’ai été coupable de l’élimination de mon équipe, alors que nous avions l’occasion d’atteindre la demi-finale. Ironie du sort, c’était comme face au MCO, le 7e penalty que j’allais exécuter face à la JSK. J’ai pour habitude de tirer sur le côté droit, mais j’ai constaté qu’Asselah avait tendance à choisir ce côté-là. C’est pour cela que j’ai changé ma façon de faire en optant pour le côté opposé avec la réussite au bout et la qualification par la suite. C’était le soulagement, car désormais, je peux tourner définitivement la page», dira Zeddam qui a disputé face à la JSK son troisième match officiel depuis son retour de blessure à l’épaule.
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Depuis 2010, le MCA n’a pas enchaîné quatre victoires de rang
Après une période de turbulences due au match nul concédé face au CABBA, à Bologhine, le Mouloudia a su remonter progressivement la pente en réalisant une victoire, ô combien précieuse à Batna, face au Chabab local. Une embellie confirmée par la qualification contre l’USC en Coupe d’Algérie au stade Zerdani-Hassouna aux tirs au but grâce à un grand Chaouchi. Passés à deux doigts de la correctionnelle, les hommes de Menad vont réaliser le match référence par excellence face au leader du championnat, l’USMH, qui s’inclinera sur la plus petite des marges. Surfant sur cette vague de succès, les Mouloudéens réaliseront la passe de quatre, après avoir pris vendredi dernier la mesure des Canaris au terme d’un match épique. Quatre victoires de suite toutes compétitions confondues, cela n’est pas arrivé au club depuis la fameuse année du 7e sacre en 2010. En effet, on était en plein mois de mars 2010, lorsque le Mouloudia de François Bracci avait enchaîné quatre victoires en championnat face respectivement au CAB, l’USMA, l’ASK et le WAT. Les hommes de Menad auront l’occasion d’améliorer cette série avec la réception du Widad de Tlemcen, le 15 janvier prochain, pour le compte de la première journée de la phase retour.
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Besseghier : «Peu importe ma suspension face au WAT, du moment qu’on a battu la JSK»
Aligné une nouvelle fois au poste de latéral gauche, Abdelkader Besseghier a su relever le défi, même s’il a écopé d’un carton jaune qui le privera du prochain match de championnat face au Widad de Tlemcen.
Une nouvelle fois, vous êtes passé par toutes les émotions lors de ce match de coupe qui a tenu toutes ses promesses…
Ça a été vraiment un match très intense avec du beau jeu développé par les deux équipes. Tous les ingrédients étaient réunis lors de cette affiche qui a tenu tout le monde en haleine. Et nous sommes soulagés d’en être sortis de ce match épique face à une très bonne équipe de la JSK, faut-il le rappeler.
Vous avez eu très chaud en seconde période avec trois occasions nettes de scorer du côté des Kabyles qui ont buté à chaque fois sur un grand Chaouchi…
Nous avons connu un passage à vide durant la seconde mi-temps. C’est ce qui a permis aux attaquants de la JSK de prendre des initiatives. Heureusement que nous avons Chaouchi qui a su repousser toutes les tentatives adverses.
Racontez-nous comment vous avez vécu cette série des tirs au but qui restera certainement dans l’histoire de la Coupe d’Algérie…
Absolument. Il y avait beaucoup de suspense lors de cette série. J’ai vécu, comme le public, sur les nerfs ce moment très intense, puisque je ne faisais pas partie de la première vague de tireurs. Après l’arrêt de Chaouchi sur la tentative de Camara, on croyait à la délivrance. Mais dans le football, personne n’est à l’abri d’une défaillance. Les meilleurs joueurs du monde ratent un penalty. Metref a tiré en force mais malheureusement, Asselah avait choisi le bon côté.
Juste après ce ratage, Ouali a estomaqué tout le monde avec sa Panenka…
C’est extraordinaire le sang-froid avec lequel Ouali a marqué. Il fallait oser et tenter une Panenka à ce moment de la partie. Personnellement, je ne croyais pas mes yeux. Mais dès que Chaouchi a repoussé le tir de Hediouche, c’était l’hystérie sur la pelouse et dans le stade.
Après cette qualification, vous êtes restés sur la pelouse afin de partager ce moment de pur bonheur avec vos supporters. Vous avez même offert votre maillot aux fans.
C’était la moindre des choses. Il fallait décompresser après une forte pression qu’a générée une telle affiche. C’était un moment de pur bonheur que je n’oublierai jamais, car ce n’est pas tous les jours que le Mouloudia et la JSK s’affrontent au stade des 16es de finale.
Toutefois, cette qualification est entachée par le carton jaune que vous avez reçu et qui vous privera du premier match de la phase retour contre le Widad de Tlemcen.
Dans le feu de l’action, je n’ai jamais pensé me retenir sous peine de recevoir un carton jaune. Peu importe ma suspension face au WAT du moment que nous avons obtenu cette qualification qui nous permet de terminer l’année en beauté.
Justement, après cette belle qualification, quelles seront vos ambitions en 2013 ?
Tout faire pour remporter le championnat et mettre aussi le paquet en coupe, car j’ai envie de ramener le trophée dans ma ville natale de Mascara.
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Daoud : «J’ai demandé à sortir pour ne prendre aucun risque»
Aligné pour la deuxième fois de sa carrière face à son club formateur, Farid Daoud a su répondre aux attentes en sortant un match solide, du moins durant le temps qui lui a été imparti. Contractant une petite blessure à la cuisse, Daoud a préféré sortir plutôt que de jouer sur une pelouse grasse en étant diminué. «Je me sentais bien jusqu’à la dernière minute de la première mi-temps, lorsque j’ai senti une douleur à la cuisse. Ne vouant prendre aucun risque, j’ai demandé le changement. J’étais très déçu de ne pas pouvoir aller au terme de cette partie très excitante. J’ai suivi le match sur les nerfs, car c’était une toute autre paire de manches de se retrouver sur le banc. Le fait d’avoir joué les deux derbies, face à l’USMH et la JSK, me laisse optimiste pour la suite de la saison», nous a confié Daoud qui s’est rendu à Tizi Ouzou afin de se ressourcer avant de prendre la destination de l’Espagne. L’occasion pour Daoud de taquiner ses voisins et les membres de sa famille qui l’ont chambré tout au long de la semaine.
