Le refus catégorique de la Ligue nationale de faire jouer tous les derbies au stade du 5-Juillet avait fait réagir le manager général du club, Kamel Kaci-Saïd. Ce dernier n’avait pas hésité à vouloir recevoir le Chabab de Belouizdad et l’USMH à Bologhine. Durant notre longue attente dans la salle d’embarquement de l’aéroport Houari-Boumediène, nous avons profité de l’occasion pour se rapprocher du coach suisse. A travers une conférence de presse improvisée, l’ex-technicien de l’ESS a répondu à nos interrogations avec la franchise qui le caractérise. Geiger, par ses propos, a mis fin à la polémique qui, selon lui, n’a pas lieu d’être du moment que le Mouloudia est domicilié au 5-Juillet. «Sincèrement, je pense que le débat sur la domiciliation des derbies n’a pas lieu d’être. A chaque début de saison, c’est toujours la même chanson. Nous sommes domiciliés au 5-Juillet, à partir de là, il ne devrait y avoir aucun problème. Si nous devons affronter le CRB au 20-Août et l’USMH au 1er-Novembre, je le ferai sans aucun problème. Si on doit renforcer la sécurité ou réduire le nombre de places vendues, il faudra le faire sans plus. J’ai affronté avec Sétif ces deux équipes chez elles et je le ferai avec le Mouloudia sans la moindre réticence. Lorsque j’étais à la tête de la barre technique de Sétif, je n’ai pas joué deux fois au 8-Mai-45, j’ai dû affronter El Harrach et le CRB dans leur stade. Alors qu’on cesse de se focaliser sur ce sujet», a lancé Geiger.
«Le joueur qui n’accepte pas de rester sur le banc devra pratiquer un sport individuel»
On ne pouvait solliciter Geiger sans faire le parallèle avec son prédécesseur, Djamel Menad, qui avait toutes les peines du monde à maîtriser un groupe en pleine effervescence. Le refus de certains éléments de rester sur le banc avait fait polémique, au point de pourrir le quotidien du club. Geiger estime que chacun doit accepter les choix du staff technique en toute sportivité. «Je n’ai pas à émettre un avis sur ce qui s’est passé la saison dernière sous l’ère Menad. Moi ce que je peux vous dire, c’est que les joueurs doivent accepter mes choix. Maintenant celui qui n’accepte pas de rester sur le banc, il n’a qu’à pratiquer un sport individuel. Les joueurs doivent se soumettre au règlement intérieur du club.»
«Avec 21 joueurs de champ, il y aura de la place pour tout le monde»

Et pour garder ses troupes concentrées sans prendre le risque de perdre un élément en cours de route, Geiger a eu des propos motivants. «Vous savez, nous avons trois gardiens de buts et vingt-et-un joueur de champ pour disputer toute une saison. A partir de là, il y aura de la place pour tout le monde, il suffit seulement de s’armer de patience et d’attendre sa chance. Je peux vous dire que tout le monde aura tôt ou tard l’opportunité de montrer de quoi il est capable sur un terrain.»
«Ce second stage nous servira de préparer la JSMB»
Pour ce qui est des attentes du coach lors de ce second stage qui a été entamé avant-hier, Geiger se projette déjà vers cette affiche contre la JSMB qui se profile à l’horizon. «C’est sûr que nous allons axer notre travail, lors de ce second stage, sur la cohésion et sur les différentes combinaisons de jeu. Notre objectif sera de préparer au mieux le rendez-vous contre la JSMB qui signe le début de la nouvelle saison.»
«Pour gagner la C1, il faudra d’abord dominer le championnat»
A la question de savoir si un club algérien pourrait remporter la Ligue des champions, surtout que la firme pétrolière a fait de ce titre un objectif avant le centenaire du club en 2021, Alain Geiger, qui était tout proche de l’exploit en 2010 avec les Canaris, nous parle en connaissance de cause : «Vous savez, pour gagner une compétition comme la Ligue des champions, il faudra d’abord dominer outrageusement le championnat de son pays. On ne peut prétendre au titre suprême en étant frileux dans son pays. Il faut aussi avoir une génération dorée pour espérer enfin brandir ce titre qui fuit l’Algérie. Personnellement, je suis convaincu que tôt ou tard, un club algérien réussira cet exploit, mais pour y arriver, il faudra beaucoup travailler au niveau de la structure des clubs et au niveau de la formation.»
«Une mauvaise alimentation avait privé, en 2010, la JSK d’une finale en C1»
Lors de notre discussion, nous sommes revenus sur cette demi-finale perdue contre le TP Mazembe, en 2010, lorsque le coach suisse drivait la JSK. «Je pense qu’en 2010, aucun club algérien n’a été aussi proche d’atteindre la finale de la C1. Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, nous avons hypothéqué nos chances lors du match aller, à cause de l’absence d’une bonne alimentation. La veille du match, les joueurs ne s’étaient pas bien alimentés et cela nous a été préjudiciable. Si nous avons atteint ce stade de la compétition dans un groupe très relevé, c’est parce que nous avions un groupe très mature, malgré son manque d’expérience», nous a dit Geiger qui n’a pas hésité à détendre un peu l’atmosphère, surtout que le retard accusé par la compagnie nationale a sapé au moral des troupes.
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Moumen : «Je prendrai le risque de jouer sans masque de protection»
Finalement, Sid Ali Yahia-Cherif, qui devait venir à la rescousse de Billel Moumen, n’a pas ramené le masque de protection qui devait permettre au natif de Guelma de pouvoir défendre pleinement ses chances. Et avec les matchs amicaux qui vont s’enchaîner à une vitesse grand V, Moumen n’a pas le choix, il devra prendre part aux rencontres en prenant le risque de se blesser de nouveau, lui qui vient tout juste de se remettre d’une fracture au nez. «N’étant pas en possession d’un masque de protection, je n’ai pas le choix, je dois jouer les matches avec tous les risques que cela comporte. Je suis déterminé à montrer au coach ce que j’ai dans le ventre et ce n’est pas une blessure qui va m’en empêcher», nous a confié en substance le gladiateur mouloudéen.
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Les joueurs ont reçu 120 euros de frais de mission
Juste avant de quitter le pays, tous les joueurs ont perçu leurs frais de mission. Chaque élément a donc touché 120 euros qui leur permettront de s’acheter quelques souvenirs, avant le retour au pays.
Hier, première séance à 16h30 à Mazagan
Les joueurs ont effectué, hier à 16h30, leur première séance d’entraînement au complexe sportif de Mazagan. L’objectif de Geiger était de préparer le match amical d’aujourd’hui prévu contre la formation marocaine de Mohamadia.
La séance de travail d’hier matin annulée
Tandis qu’une session de travail était programmée hier matin au stade de Mazagan, le staff technique était contraint de revoir sa copie en annulant tout simplement la séance en question, afin de permettre à l’ensemble des joueurs de récupérer du voyage. Les joueurs ont donc eu droit à une grasse matinée, question de recharger leurs batteries, avant d’aborder les choses sérieuses.