Aujourd’hui, à 10h du matin, Abdelkader Bouhraoua a un rendez-vous chez le notaire à Blida pour signer le contrat de garantie de passif. Si le président du CA le fait, avant la tombée de la nuit, Eddir Loungar sera à Alger.
Le futur patron de la SSPA/MCA suit de près tout ce qui se déroule dans cette ligne droite. Malgré son planning chargé, Eddir Loungar a mis la priorité des priorités dans la reprise de la SSPA/MCA. Les Chnaoua l’attendent avec impatience et se demandent quand est-ce que leur sauveur viendra à Alger. Le patron de la LM Holding est prêt à venir, mais il attend juste de voir si Bouhraoua tiendra parole cette fois-ci, comme il l’a assuré à tout le monde. Dans ce sens, Eddir Loungar dira : «Ecoutez, moi j’attends que le président du conseil d’administration signe le contrat de garantie de passif. S’il le fait comme prévu samedi, je serai à Alger le soir même. En ce qui me concerne, je suis prêt à venir, mais j’attends la signature tout simplement.»
«Le chèque certifié est prêt»
Par ailleurs, lors de sa venue la dernière fois, Eddir Loungar avait tenu une conférence de presse. Il avait montré les chèques aux présents. Les pro-Ghrib ont tenté de faire planer le doute à ce sujet, en criant sur tous les toits que ses chèques n’étaient pas valables. Eddir Loungar dans ce sens dira : «Le chèque certifié est prêt. Il est chez M. Drif. Ce qu’il faut savoir, c’est que je ne peux pas venir pour repartir par la suite bredouille. Il ne faut pas oublier que je suis venu sept fois et à chaque fois, il y a un problème. Quand Bouhraoua signera samedi, comptez sur moi, je serai à Alger dans les heures qui suivent.» Significatives les déclarations du patron de la LM Holding, qui assure, rassure et fait comprendre à ceux qui l’attendent et même à ceux qui ne veulent pas de lui qu’il est prêt pour cette phase finale. Eddir Loungar est indulgent, car il n’a pas imposé la certification du bilan. Cela démontre une énième fois que M. Loungar est vraiment intéressé par le rachat de la SSPA/MCA, autrement dit il aurait pu se désister et cela pour le seul motif du non-respect du protocole d’accord. Il montre ses intentions et met en même temps les représentants du CA devant leur responsabilité…
A. Z.
Drif : «M. Loungar viendra pour signer, pas pour jouer aux billes»
Tout le peuple du Mouloudia d’Alger attend avec impatience le sauveur. Tout le monde veut connaître la date de la venue d’Eddir Loungar pour entamer les préparatifs de la saison prochaine. Mais il y a une procédure qu’il faut respecter et pour éclairer l’opinion publique, on a contacté le doyen des présidents algériens, en l’occurrence, Abdelkader Drif, afin de nous faire part de ce qui reste pour voir enfin Eddir Loungar patron de la SSPA/MCA.
«Ce n’est pas en claquant des doigts que tout sera fait»
Certes, la reprise de la SSPA/MCA est en cours de réalisation, mais ce n’est pas, comme l’assurent certains, une manœuvre de Loungar pour gagner encore du temps. D’ailleurs, Abdelkader Drif le fera comprendre en déclarant : «Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on est dans la dernière ligne droite d’une opération commerciale très importante. Ce n’est pas un rachat d’une boulangerie, mais le rachat d’un club. Si vous prenez par exemple le PSG, croyez-vous que le rachat s’est effectué en une minute ? Bien sûr que non. Il a pris du temps, car c’est une opération complexe. Dans notre cas, il y a un repreneur de cette société SSPA/MCA qui est devenue la propriété de certains. Ce qu’il faut retenir, c’est que ce n’est pas en claquant des doigts que tout sera fait.» Effectivement, il y a des étapes à respecter pour passer à la signature pour éviter les erreurs. Quelqu’un qui respecte la loi se doit de faire comme tel.
«Pour cadenasser tout, Loungar a demandé la signature d’une garantie de passif»
Depuis que cette dernière ligne droite a débuté, beaucoup se disent pourquoi ça prend beaucoup de temps. Les anti-Loungar font tout pour assurer à tout bon entendeur que Loungar est du pipo qui veut gagner du temps. A ces gens-là, Drif précise : «C’est la première fois, que ce conseil d’administration se retrouve face à un projet sérieux. M. Loungar achète le passif et l’actif. Pour ce qui est l’actif, il n’a rien à reprendre, mais il achète le passif. Je dirais qu’il y a 70% du passif qui représentent les dus des joueurs.» Depuis, qu’il a proposé son projet, Eddir Loungar en a connu des coups fourrés. Pour éviter toute mauvaise surprise, il veut juste être réglo aux yeux de la loi. Comme le stipule la loi, un acquéreur peut demander une garantie de passif pour éviter des cadeaux empoisonnés que lui laissera le CA.
«Cette garantie remplace la certification du bilan 2011»
Beaucoup se demandent pourquoi Eddir Loungar demande ce contrat, alors que dans le protocole signé il y a mention des 12,450 milliards de centimes. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ses conseillers juridique qui font tout pour s’assurer que leur client reprenne la société dans les règles, chaque détail a été pris en considération, ont conseillé à Loungar de faire en sorte qu’il demande la garantie du passif. D’ailleurs, à cet effet, celui qui a gagné le triplé en 1976 dira : «Ce qu’il faut savoir concernant le contrat de garantie du passif, c’est que dans le bilan 2011 les dettes s’élèvent à 12,450 milliards de centimes. Le commissaire aux comptes a refusé de certifié le bilan tant que les réserves n’ont pas été levées. Il a dit qu’il ne veut pas se retrouver en prison. Donc, on s’est retrouvés bloqués. Pour débloquer la situation, Eddir Loungar a demandé à ses conseillers fiscaux de trouver la solution au problème. Il a dit, pour se prémunir d’éventuels créanciers, ma seule issue pour cadenasser face à la non-certification du bilan était de faire signer un contrat de garantie de passif par le président du conseil d’administration.»
«Si samedi Bouhraoua la signe, avant mardi, tout sera réglé»
Abdelkader Drif, a pris beaucoup de son temps pour participer à la renaissance du Mouloudia d’Alger. Malgré que certains veuillent le descendre en flammes, Abdelkader Drif veut juste voir son club de toujours entre de bonnes mains. D’ailleurs, il dira dans ce sens : «Malgré tous ces blocages, Eddir Loungar a accepté de continuer. Samedi à 17h, Bouhraoua est attendu pour signer le document. Et c’est cela les réglages qui restent et qui ne devraient pas influencer sur la venue de Loungar. Bien sûr, il faut que Bouhraoua le signe. Le RDV est chez le notaire à Blida où les conseillers juridiques d’Eddir Loungar et moi-même seront présents», avant d’ajouter : «Le constat des démissions est prêt. Aux yeux de la loi, tous les administrateurs sont démissionnaires. Il faut la signature du contrat de garantie de passif. Une fois fait, Eddir Loungar viendra pour signer en présence de tous les actionnaires pour qu’ils signent la cession de la société.
Non, Bouhraoua a été juste mandaté pour assurer les papiers administratifs et juridiques. Eddir Loungar donnera le chèque certifié et en contrepartie, les signatures des actionnaires pour le rachat des parts sociales chez le notaire. Pourquoi demander à Loungar de venir aujourd’hui, il ne va pas venir pour jouer les billes. Il est venu à sept reprises et est reparti à chaque fois bredouille. M. Loungar doit venir pour réaliser le rachat des parts. Voilà, M. Loungar a conduit le CA à la réalité, à savoir que c’est un investisseur qui veut reprendre la SSPA/MCA qui a été gérée dans la clandestinité. Maintenant, s’ils sont en mesure de renflouer les caisses, qu’ils fassent savoir à M. Loungar qu’ils n’ont pas besoin de lui ni d’un autre. Sinon, qu’ils respectent la procédure. Si tout le monde travaille dans le bon sens, la transaction se fera avant mardi, sinon, que chacun prenne ses responsabilités, car à ce moment-là, M. Loungar se retirera comme investisseur et M. Drif se retirera aussi comme conseiller.» Ainsi, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il reste, primo, la signature de Bouhraoua sur la garantie du passif, la venue d’Eddir Loungar juste après pour présenter le chèque certifié et la rencontre chez le notaire avec tous les actionnaires pour fermer le dossier une fois pour toutes.
A. Z.