Après la suspension de Faouzi Chaouchi, des supporters ne croyaient pas que Houari Djemili avait le potentiel et le charisme pour pallier son départ. Et pourtant, il est parvenu dans un premier lieu à reléguer Michael Fabre au second plan, pour ensuite devenir le numéro un sans la moindre contestation. Titularisé lors des matches du championnat, Houari n’a pas manqué une seule miette, affichant une régularité hallucinante en termes de performances.
Houari réussira à marquer de son empreinte l’histoire du club en permettant à son équipe de remporter, pour la 7e fois, l’épreuve populaire. Affichant un bilan de 36 matches officiels toutes compétitions confondues 3 300 minutes de jeu. Un record absolu en termes de temps de jeu. Mais voilà, le retour de Chaouchi a une nouvelle fois relégué Djemili au rang de doublure. C’est du moins en apparence car en réalité, Houari n’a toujours pas dit son dernier mot. Hier matin lors de la reprise des entraînements à Hadjout, Djemili a montré qu’il fallait compter avec lui cette saison. Très performant lors de la série des tirs au but programmée par Charef, Djemili a donné le change à Chaouchi relançant ainsi le débat. Et ce n’est certainement pas l’intervention de Boualem Charef qui va nous contre dire, lui qui a décidé de faire planer le doute et le suspense en faisant savoir à ses troupes que nul n’était sûr de gagner sa place de titulaire. Et que les joueurs qui avaient affronté Chéraga avaient toutes les chances de jouer la rencontre face à l’USMA. Même si Chaouchi jouit du soutien indéfectible des Chnaoua, il sait qu’il a en face de lui du répondant car Djemili, après une saison historique, s’est forgé un caractère et a amélioré certains aspects de son jeu qui lui permettent cette saison de rivaliser sans aucun complexe aucun avec Chaouchi.
«Je ferai tout pour jouer, mais le plus important est de battre l’USMA»
La reprise a été très difficile, surtout que vous vous êtes entraînés sous une chaleur étouffante, n’est-ce pas ?
On n’a pas le choix. Il faut bosser très dur si on veut atteindre nos objectifs. Pour se donner tous les moyens de réussir, on doit souffrir aux entraînements. C’est uniquement à ce prix qu’on pourra brandir cette Supercoupe d’Algérie qui nous tient tous tant à cœur.
Après avoir gagné avec brio vos galons de numéro un la saison dernière, il est possible que vous soyez relégué au second plan avec le retour de Chaouchi. Comment vivez-vous cette situation ?
Il faut savoir que je n’ai aucun problème avec Chaouchi. J’étais le premier à me réjouir de son retour. Je sais qu’avec lui, je progresserai. C’est sûr que j’ai connu des moments fabuleux la saison dernière. Et je veux vivre d’autres sensations cette année, malgré la concurrence. Il est certain que je ne vais pas baisser les bras. Je ferai tout pour jouer le match contre l’USMA. Maintenant, si le coach décide autrement, je serai le premier sur le banc à soutenir Fawzi car le plus important à mes yeux, c’est de battre l’USMA et remporter le trophée des champions. La saison sera très longue et j’aurai toute la latitude pour jouer.
On vous a vu donner du répondant à Chaouchi lors de la série des tirs au but programmée par Charef…
Lorsque qu’on dispute un match à couperet, il faut se préparer à toute éventualité. Comme nous l’avons fait l’année dernière en Coupe d’Algérie, on doit se préparer à disputer cette série fatidique qui m’a beaucoup réussi contre Chaouia et la JSK en finale de la Coupe d’Algérie.
Pensez-vous que vous avez réellement des chances de battre cette équipe de l’USMA qui reste sur trois victoires de rang face à vous ?
Bien sûr que nous avons des chances de s’imposer sinon je ne vois pas l’utilité de rentrer sur le terrain pour jouer cette finale. Certes, on reste sur trois défaites de suite mais à chaque fois nous avons pêché sur des petits détails. Cette fois-ci, à nous de tout faire pour que la réussite soit de notre côté.
Entretien réalisé par
Tarek-Che