Après avoir entamé les entraînements avec le MCA, comment se passent les choses pour vous ?
Vous constatez sans aucun doute de visu que les choses se passent bien pour moi au MCA. Je me suis entraîné d’une manière ordinaire avec l’équipe, et je tiens à le dire une fois de plus que je me sens chez moi. Pour preuve, il y avait Babouche et Koudri pour nous accueillir Yachir, Ghazi et moi lorsque nous sommes arrivés, ce qui prouve l’état d’’esprit qui règne au sein du groupe. A l’entraînement il y a une bonne ambiance, et cela est très important pour une équipe. Le fait de travailler dans pareilles conditions est une bonne chose pour nous.
Votre recrutement par le Mouloudia a surpris plus d’un du fait qu’il s’est passé d’une manière assez vite et personne ne s’y attendait…
Mon recrutement s’est passé vite, car je n’avais pas mis beaucoup de temps pour réfléchir et prendre une décision quant à mon avenir. Une fois que j’avais décidé de changer d’air, j’étais contacté par le Mouloudia, et il s’agit de l’une des meilleures équipes en Algérie. J’ai donné mon accord de principe, et je n’avais pas hésité à signer après de courtes négociations. Je n’aimerais pas m’étaler sur les détails.
Vous avez sans aucun doute reçu d’autres offres, mais vous avez choisi de jouer au MCA, peut-on connaître les raisons ?
Plusieurs formations qui me voulaient par le passé ne savaient pas que j’allais quitter la JSMB, par la suite ils m’ont contacté mais j’avais déjà donné mon accord au MCA et je ne pouvais en aucun cas revenir sur ma décision pour deux raisons. Premièrement, je suis un homme de parole et je ne pouvais renoncer à mon engagement. Deuxièmement, le Mouloudia est un grand club, j’avais donc trouvé mon compte.
Peut-on avoir les noms des clubs qui vous ont convoité ?
Il y a le CRB qui m’a contacté par le biais de l’un de ses dirigeants, et je suis aussi honoré d’être convoité par ce grand club. Je lui ai expliqué toutefois que j’avais donné ma parole au Mouloudia, et si par exemple le CRB était le premier club à m’avoir contacté et auquel j’avais donné ma parole, là aussi je ne pouvais revenir sur ma décision. Le dirigeant en question s’est montré compréhensif, et de mon côté je l’ai remercié.
Ce n’est pas la première fois que vous êtes convoité par le MCA qui voulait bénéficier de vos services depuis longtemps quatre années…
Vous savez parfois on ne peut expliquer les raisons qui nous poussent à prendre une décision précise. Je peux vous dire que c’est le destin. Par le passé, j’étais convoité par le Mouloudia, mais à chaque fois il y a quelque chose qui capote le transfert. Cette fois-ci c’était la bonne.
Vous étiez l’un des joueurs que le Mouloudia redoute le plus, car chaque fois vous réussissez à marquer des buts…
(Rires) Le MCA me réussissait par le passé, au même titre que certaines équipes. Maintenant que je suis au Mouloudia, je tâcherai à marquer autant de buts dans le camp adverse.
Les supporters du MCA ont été réjouis de votre recrutement. Quel est votre sentiment ?
Les supporters du MCA ne sont plus à présenter, et c’est vraiment un plaisir pour moi de jouir de leur confiance. Je vais faire de mon mieux pour être à la hauteur et leur offrir des buts et ce, grâce à l’aide de mes coéquipiers. Nous avons de bons joueurs dans notre effectif et on doit bien exploiter ce potentiel pour réaliser les résultats souhaités.
Mais ils sont aussi exigeants et veulent voir leur équipe jouer les premiers rôles. Un commentaire ?
Un club comme le MCA et par sa grande galerie et son passé glorieux ne peut que jouer les premiers rôles. Quant à la pression qui pèse sur l’équipe, il faut juste savoir la gérer afin qu’elle ne se répercute pas d’une manière négative sur votre rendement.
Vous étiez recruté pour renforcer la ligne offensive. Dans quel poste souhaiteriez-vous évoluer ?
Depuis l’entame de ma carrière, je n’ai jamais discuté les choix de l’entraîneur, car je dois évoluer là où l’équipe a besoin de moi. En sélection, j’ai même été aligné comme défenseur latéral, bien que je sois attaquant. Donc, je ne trouve aucun problème de ce côté.
Et si le choix vous revient…
A ce moment, je jouerai aux côtés de l’attaquant, comme c’était le cas avec Ghazali. Le plus important pour moi, c’est de réussir ce qu’on attend de moi au MCA.
Cette saison avec la JSMB, vous n’avez pas brillé comme à votre habitude, est-ce que c’est cette situation qui vous a poussé à quitter l’équipe ?
A la JSMB, je pense avoir fourni une bonne phase aller et je jouais d’une bonne manière, ce qui est de l’avis de tout le monde, seulement la réussite m’a fait défaut. Toutefois, ce n’est pas à cause de cette situation que j’ai quitté l’équipe, car je ne manquais de rien et j’étais estimé de tout le monde. A l’issue de la phase aller du championnat, j’avais même remis mon passeport à la direction du club pour faire partie de la délégation qui allait se rendre au Maroc pour le stage de préparation. Toutefois, les dirigeants du club voulaient que je prolonge mon contrat, et j’ai préféré donc quitter le club, car je ne voulais pas être libre en fin de saison, mais cela ne veut pas dire que je voulais quitter la JSMB en fin de saison. Alors qu’ils tenaient à ce que je prolonge mon contrat, et de mon côté je me suis opposé à cette idée. On a fini par trouver un terrain d’entente à travers lequel j’ai restitué de l’argent au club contre ma lettre de libération.
Pour quelle raison avez-vous refusé de prolonger votre contrat ?
Il n’y a aucun problème, je ne voulais pas être lié en fin de saison. Par le passé j’avais signé quatre années au WAT et au bout de deux années je voulais changer d’air, car je voulais évoluer au sein d’un club ambitieux et ne pas me contenter de jouer pour le maintien. J’avais même reçu des offres à l’issue de ma première saison au WAT, mais les dirigeants du club avaient refusé de me libérer. Par la suite, ils se sont montrés compréhensifs. Depuis, je ne voulais pas être lié par un contrat d’une longue durée.
Comment s’est passée votre séparation avec la JSMB ?
J’ai quitté le club en bons termes, et je ne regrette jamais d’avoir porté les couleurs de la JSMB. J’étais dans un cadre agréable et je ne manquais de rien, mais le destin a voulu que je change de destination. Je profite de cette occasion pour saluer le président Tiab et je lui souhaite un prompt rétablissement, c’est un homme au sens propre du mot.
Au bout de deux années, vous avez connu trois clubs, l’ESS, la JSMB et le MCA. Ne craignez vous d’être traité de joueur instable ?
A Béjaïa, je vous ai expliqué les raisons qui m’ont poussé à quitter le club. D’ailleurs, Alain Michel, qui vient de prendre le club en main, a regretté le fait que les dirigeants du club m’aient laissé partir, car il me voulait depuis qu’il était au MCA. Quant à l’ESS, c’est un club avec lequel j’ai gagné de l’expérience en prenant part à la Coupe de l’UNAF et la Coupe d’Afrique. J’étais bien dans cette équipe où c’est tout le monde qui m’a aidé, et j’avais réussi à donner ce qu’on attendait de moi. Je ne peux expliquer les raisons de mon départ et je dirai aussi que c’est le destin qui a voulu que je quitte ce prestigieux club, car j’étais un peu loin de ma famille et cette situation ne m’a pas arrangé. Je ne suis pas donc le genre de joueur instable, et pour preuve, au MCA, j’ai signé un contrat de dix-huit mois.
Et vous ne seriez libre qu’à la fin de la saison prochaine, bien que vous n’aimeriez pas être lié…
Je suis venu au mercato, donc il faillait que je signe au moins pour une année. J’ai préféré avoir un contrat de dix-huit mois, afin de réussir deux bonnes saisons au MCA. Si les choses se passent pour moi comme je le souhaite, il faut s’attendre à ce que j’y reste longtemps. D’ailleurs, même à l’ESS et la JSMB j’avais l’intention de faire long feu, mais les choses se passent tellement vite qu’on ne peut prédire ce que nous préserve l’avenir. Le Mouloudia me voulait depuis longtemps, mais j’avais signé au profit des autres équipes. Mais cette fois-ci, j’ai décidé de porter les couleurs du MCA.
On laisse croire que vous êtes venu dans le monde du football par accident. Vous êtes parti à Tlemcen pour intégrer le corps de la Sûreté nationale, avant de vous retrouver dans l’équipe du WAT…
C’est complètement faux, et je ne sais qui est derrière cette rumeur. C’est un honneur pour tout citoyen d’intégrer le corps de la police ou de la gendarmerie, mais sachez qu’à la ville de Tlemcen il n’y aucune école pour la formation de policiers ou de gendarmes. Comment se fait-il que ces gens avancent des choses pareilles sur ma personne ? En signant au WAT, j’évoluais avec la formation de Mechria et je n’étais ni policier ni gendarme. Peut-être que m’a réussite a fait des jaloux qui voulaient me nuire, ils n’ont pas peut-être admis que je vienne du sud du pays et réussir à m’imposer dans les grandes équipes du championnat. Je ne prête d’ailleurs pas attention à ce qui se dit. Le plus important pour moi est de me concentrer sur mon travail.