Avant chaque grand rendez-vous, le président du conseil d’administration aime être au plus près de ses joueurs pour les motiver. C’est ainsi que Hocine Amrouche s’est rendu à l’hôtel Mercure où le groupe était au vert.
L’homme fort du Doyen aux côtés de Omar Ghrib s’est longuement adressé aux joueurs pour les motiver. «Il faut que vous sachiez que nous œuvrons pour rendre votre quotidien bien meilleur. Certes, cela ne fait pas longtemps qu’on a commencé à mettre sur pied nos projets de développement. Il faut nous faire confiance et vous concentrer uniquement sur votre boulot. Nous comptons sur vous pour donner le meilleur de vous-même, à commencer par ce derby face au CRB que vous devez gagner afin de rester en adéquation avec nos objectifs qui sont d’être présents, la saison prochaine, en Ligue des champions. Le Mouloudia est un grand club qui doit retrouver la scène internationale», dira le président de la SSPA. Par la suite, Amrouche a pris place dans l’un des restaurants de l’établissement afin de dîner avec l’ensemble des joueurs qui ont beaucoup apprécié l’intervention de leur président.
Il a promis de régulariser tout le monde avant la fin du mois
Le président du conseil d’administration ne pouvait intervenir sans évoquer le volet financier puisque les joueurs attendent depuis des mois de toucher leurs arriérés. Certains cadres doivent percevoir quatre mois de salaires, ce qui a fini par peser sur leur état psychologique. Mais grâce au responsable de section, Omar Ghrib, la sérénité et la solidité du vestiaire n’ont pas été affectées outre mesure. A ce sujet, Amrouche a eu un discours franc et direct à l’endroit de ses joueurs qui ont été très rassurés par ses propos. «Il faut savoir qu’on est en train d’œuvrer afin de tenir nos engagements. Nous comptons leur octroyer leurs arriérés à tous les joueurs avant la fin du mois. Ce n’est qu’une question de temps et tout le monde touchera son argent jusqu’au dernier centime. N’ayez aucun souci de ce côté-là. Je vous demande de vous focaliser sur votre mission et sur votre travail qui sera de réussir une grande saison», a lancé Amrouche, qui ambitionne aussi d’investir au niveau des jeunes en mettant le paquet pour redonner à la formation ses lettres de noblesse. Sachant que le Mouloudia avait remporté son septième sacre grâce en partie à sa classe biberon, les responsables de Sonatrach veulent mettre le prix pour permettre aux futurs talents d’émerger en donnant libre cours à leurs capacités techniques et physiques. Et ce n’est qu’après le dîner que Hocine Amrouche, accompagné par Ghrib, a pris congé non sans avoir souhaité bonne chance aux joueurs et aux membres du staff technique.
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Le plan d’action de la SSPA/MCA pose problème
Plus d’un mois et demi après sa désignation à la tête du conseil d’administration de la SSPA/MCA, le président de la société commerciale, en l’occurrence M. Amrouche, n’a toujours pas préparé un plan d’action pour faire rentabiliser cette société sportive rachetée par Sonatrach. Jusqu’à preuve du contraire, le budget de fonctionnellement du club ainsi que les mensualités de l’encadrement technique et administratif ainsi que celles des joueurs seront assurées par la puissante firme pétrolière. Alors que le président du conseil d’administration, M. Amrouche, devait en premier lieu songer à des projets porteurs pour rentabiliser la société commerciale et lui permettre de subvenir aux besoins de l’équipe.
Amrouche freiné dans ses prérogatives !
Cependant, il se trouve que M. Amrouche n’a pas les pleins pouvoirs pour prendre les décisions nécessaires relatives à l’investissement, du fait qu’il ne peut aller au-delà de ses prérogatives, lorsqu’on sait qu’il est fonctionnaire à Sonatrach et qu’il doit donc attendre les directives de sa hiérarchie. C’est cette situation donc qui freine pour l’instant le Mouloudia. En effet, ceux qui connaissent bien la réglementation s’attendaient à cette cacophonie, du fait que Sontrach, qui est régie par le code des marchés publics, ne pouvait en aucun cas procéder au rachat de la SSPA/MCA qui est régi par le code du commerce. Un président de conseil d’administration d’une SPA est tout simplement la personne morale ou physique qui détient le plus grand nombre d’actions et a les pleins pouvoirs pour élaborer la stratégie globale de la société à caractère lucratif. Ce qui n’est pas le cas pour M. Amrouche qui doit se plier aux directives de la DG et attendre son aval pour tout projet qui sera élaboré.
La maison mère ne pourra pas se permettre de dépenser des milliards pour le football
Outre l’ambiguïté qui entoure la gestion de la SSPA/MCA, il se trouve que Sonatrach, qui est la maison mère, ne pourra se permettre de débourser des milliards pour la SSPA/MCA qui gère la section football du Mouloudia, du fait qu’elle doit justifier ses dépenses. Une source digne de foi nous a confié que dans les hautes sphères de Sonatrach, on perçoit mal que les salaires des footballeurs soient dix fois supérieurs, voire plus par rapport à ceux des cadres de l’entreprise qui sont pourtant productifs. Autrement dit, la SSPA/MCA doit impérativement avoir ses propres ressources financières et passer à l’investissement pour subvenir aux besoins de la section football. Cela ne pourra passer que par le changement des activités de la SSPA/MCA, pour lui permettre d’être rentable. Et lorsqu’on sait que cette société sportive est endettée jusqu’au cou, et ne pourra en aucun cas bénéficier d’un prêt bancaire, avant d’honorer ses dettes, la situation s’annonce très compliquée pour la SSPA/MCA.
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Ghrib : « Il est hors de question de laisser partir Zeddam qui reste une valeur sûre de l’équipe »
Ghrib a été sollicité par Hamza Zeddam, qui était dans tous ses états au moment de quitter le lieu de l’entraînement. Non convoqué pour le derby, ce qui est une situation assez inédite pour lui qui fut un cadre depuis sa venue au Mouloudia en 2008, Zeddam a été écouté très attentivement par son président, Omar Ghrib. Ce dernier avec la diplomatie qui le caractérise, est parvenu à calmer son joueur qui était dans une colère noire. N’acceptant pas sa mise à l’écart, Zeddam s’est longuement entretenu avec son employeur au siège du club. Joint par nos soins, Omar Ghrib a accepté de revenir sur le cas Zeddam qui aurait pu prendre des proportions énormes, n’était son intervention grâce à laquelle il a remis de l’ordre dans le vestiaire. «J’ai discuté avec Zeddam qui était déstabilisé par sa situation. Ce n’est pas facile pour un cadre de l’équipe de se retrouver non convoqué, surtout pour un derby face au CRB. J’ai dit à Zeddam qu’on avait besoin de lui et qu’il était hors de question qu’il parte à la fin de la saison car il reste une valeur sûre de l’équipe. Hamza connaît un petit passage à vide dû au manque de compétition engendré par cette blessure à l’épaule qui l’avait éloigné des terrains durant toute la phase aller. Je lui ai dit de redoubler d’efforts car je suis persuadé qu’il reviendra en force. Il a les qualités pour, et moi je crois toujours en lui. Je trouve que c’est une bonne chose qu’il m’ait sollicité car cela permet de crever l’abcès et de repartir sur de nouvelles bases», nous a confié Ghrib.
« Chaque joueur doit respecter les choix du coach qui est le seul maître à bord »
Ayant réussi à aplanir une situation qui aurait pu prendre une autre tournure, Omar Ghrib a tenu par la suite à lancer un message fort à l’ensemble de ses troupes qui doivent accepter les choix de Djamel Menad. En sa qualité de premier responsable de la barre technique, chaque élément doit se plier aux exigences du professionnalisme basé sur la concurrence. «Il faut que tous les joueurs sachent que le coach est le seul responsable de la barre technique. A partir de là, ils doivent accepter ses choix avec sportivité. Tout le monde doit travailler la main dans la main pour que l’équipe puisse atteindre ses objectifs. C’est avec cet esprit de solidarité et de fraternité que nous sommes parvenus à remporter le titre en 2010 et pas autrement», nous a confié en conclusion Ghrib lequel n’a pas lâché ses joueurs d’une semelle, question de les protéger de toute pression extérieure.
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Menad ne compte pas céder à la pression
Depuis la réunion qu’il a tenue avec ses joueurs, en présence de Omar Ghrib, et qui aura été fructueuse du reste, Djamel Menad, qui a misé sur la stabilité au niveau du onze rentrant, a réussi son pari. Autrement dit, il n’opérera des changements dans le onze rentrant que lorsque cela s’avèrera nécessaire. En plus clair, il ne compte en aucun cas céder à la pression des joueurs. Ce qui s’est passé jeudi dernier, lorsque Zeddam et Daoud ont affiché leur mécontentement, après que Menad eut pris la décision de ne pas les convoquer pour le derby, ne semble en aucun cas ébranler la sérénité du coach du Mouloudia. Ce dernier est convaincu plus que jamais d’avoir fait le bon choix, et les joueurs n’ont qu’à saisir leur chance sur le terrain, lorsqu’elle leur est offerte. Après avoir perdu sa place dans l’équipe, Zeddam a été convoqué face à l’USMBA, suite à la défection de Aksas et la suspension de Djeghbala. Toutefois, le défenseur central du MCA a laissé passer sa chance face à l’USMBA, du moment que la défense s’est montrée fébrile en ayant pris deux buts, et c’est tout logiquement qu’il ne soit pas convoqué pour le derby face au CRB. Quant à Daoud, il a fait les frais de la forme affichée par Moumen aux entraînements et qui a gagné la confiance du coach.
Ghrib le soutient dans ses décisions
Face à cette situation, le premier responsable de la section football du MCA s’est montré solidaire avec le coach dans ses décisions. Omar Ghrib a clairement affiché son soutien à Menad, du fait qu’il est le premier responsable sur le plan technique et qu’il ne pourra en aucun cas s’immiscer dans ses choix. Les joueurs contestataires doivent donc se remettre au travail et accepter la concurrence, au lieu de perturber le groupe. A trois mois seulement de la fin du championnat, les joueurs en question auront le temps nécessaire de rebondir et gagner une nouvelle fois la confiance de leur entraîneur, car l’effectif sera dégraissé et seuls les meilleurs seront gardés pour la saison prochaine, une décision approuvée par Ghrib.
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Sayeh : «Je ne me vois pas rester au club pour faire banquette»
Tout comme Zeddam et Daoud, Réda Sayeh était dépité par sa situation qui prête, selon lui, à l’inquiétude. Sans vouloir porter préjudice à la stabilité du groupe, Sayeh a décidé d’avoir une discussion franche avec son entraîneur Djamel Menad afin qu’il puisse lui expliquer sa mise à l’écart. Deuxième meilleur buteur de l’équipe la saison passée avec dix unités à son actif, Sayeh ne voit certainement pas son avenir s’inscrire dans la durée avec le Mouloudia. «Je suis abattu car je ne comprends pas comment j’ai pu me retrouver dans une telle situation. J’étais le deuxième meilleur buteur de l’équipe la saison dernière, et là je ne suis même pas parmi les 18. Je suis d’ailleurs le seul joueur à ne pas avoir été titularisé une seule fois cette saison. En réalité, on n’a jamais voulu me donner une chance de montrer de quoi j’étais capable. Il est certain que je ne me vois pas rester au club pour faire banquette. J’ai discuté avec Menad pour connaître les raisons de ma mise à l’écart. Mais à aucun moment il n’est parvenu à me convaincre», dira Sayeh.
