MCA : Chaouchi crée la panique et inquiète Menad

MCA : Chaouchi crée la panique et inquiète Menad

Irréprochable face au Mouloudia d’El Eulma, même s’il a été évacué en pleine nuit au CHU de Beni Messous, Fawzi Chaouchi ne semble pas du tout épargné par les problèmes physiques.

Ainsi, le dernier rempart mouloudéen a dû faire l’impasse sur la cession d’hier matin, à l’annexe du 5-Juillet, en raison d’une blessure contractée face au MCEE à la main et au pied droit. Victime d’un contact violent avec Derrardja, Chaouchi n’a toujours pas pu reprendre le travail avec le groupe, alors nous sommes à quatre jours du rendez-vous contre l’ESS. De quoi créer la panique dans le camp mouloudéen car on craint le forfait du portier qui avait brisé à lui seul les espoirs des Ententistes lors du match retour de la saison passée. En effet, le natif de Bordj Menaïel avait sorti le grand jeu un soir du 27 janvier 2012 dans un stade du 8-Mai-45 qui lui a été hostile. Et se passer des services de Chaouchi ce samedi n’est pas fait pour réjouir Djamel Menad qui compte beaucoup sur son joueur pour repousser les assauts de Chellali et consorts.

Il se soigne pour être prêt le jour J

Présent hier à l’entraînement en tenue de ville, nous avons appris que Fawzi est soumis à des soins intensifs, afin qu’il soit opérationnel pour l’affiche du week-end prochain. Le staff médical du club fait le maximum pour remettre sur pied le héros d’Oum Dourman.

Menad : «J’ai besoin de lui pour affronter l’Entente»

Djamel Menad n’a pas caché son inquiétude lorsqu’il évoque le cas Chaouchi. Pour le technicien mouloudéen, il est hors de question de faire le déplacement au stade du 8-Mai-45 sans son gardien de but qui affiche actuellement une forme éblouissante : «Je ne vous cache pas que c’est très inquiétant de ne pas pouvoir travailler avec Chaouchi qui est blessé. On ne peut se passer de ses services pour un match aussi important. J’ai besoin de Chaouchi pour affronter l’Entente avec son armada de joueurs.»

«J’ai dit à Fawzi de faire une roquia pour chasser cette guigne qui lui colle à la peau»

Touché par des problèmes de santé en cascade, Menad semble avoir trouvé la solution aux maux de Chaouchi : «Sincèrement, Chaouchi n’a pas de chance. Il est souvent blessé ou malade ces derniers temps. D’ailleurs, je lui ai dit d’aller faire une roquia pour chasser cette guigne qui lui colle à la peau.»

«Je reste sur une victoire au 8-Mai-45 avec le CRB»

L’ex-international ne peut s’empêcher de se remémorer la victoire qu’il a obtenue la saison passée au stade du 8-Mai-45 avec le Chabab de Belouizdad : «Le 8-Mai me rappelle de bons souvenirs car je reste sur une victoire dans cette enceinte que j’avais décrochée avec le CRB la saison dernière.»

«La finale de la coupe perdue contre l’Entente m’est restée en travers de la gorge»

L’entraîneur du Mouloudia semble cependant encore affecté par cette finale de Dame coupe perdue la saison dernière, après prolongation face aux Ententistes : «Cela dit, même si j’ai battu l’Entente chez lui en championnat dans son antre du 8-Mai, je ne peux oublier la défaite en finale de la Coupe d’Algérie. Cette finale perdue contre Sétif m’est restée en travers de la gorge.»

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Besseghier : «J’ai promis à ma mère de me marier qu’après avoir remporté le doublé avec le Mouloudia»

Lors de la venue de Abderrahmane Hachoud, très peu d’observateurs auraient misé un kopeck sur Abdelkader Besseghier. Mais c’était sans compter sur l’enfant de Mascara qui a réussi à déjouer tous les pronostics en s’imposant une nouvelle fois comme un titulaire indiscutable.

Nous avons été reçu par le joueur à son domicile à Alger afin d’évoquer avec nous les événements qui ont marqué sa carrière pimentée par quelques anecdotes qui ont rendu cet entretien très attrayant pour nos lecteurs.

Après une carrière riche en titres, pouvez-vous nous donner les grandes lignes de votre parcours depuis vos débuts à Mascara ?

J’ai réussi mes débuts grâce à Belloumi et les coachs Kadaoui et Bouta. Mais celui qui m’a beaucoup aidé, c’est Issaâd qui a accepté de jouer sur le couloir gauche pour m’ouvrir la voie. J’avais 17 ans lorsque j’ai fait ma première apparition avec Mascara. C’était chez nous contre le RCK.

Quel a été votre plus beau souvenir ?

C’était lors que j’ai réalisé l’accession avec Mascara en Division 1 lors de la saison 2003-2004. J’avais cette année-là terminé meilleur buteur du championnat avec 13 réalisations, bien que je sois un latéral droit.

Et votre plus mauvais souvenir ?

C’était deux ans plutôt lorsqu’on avait été éliminés en demi-finale de la coupe par Mecheria qui avait par la suite perdu face à l’USMA. J’avais pleuré ce jour-là à chaudes larmes car j’avais le sentiment d’avoir laissé échapper une belle opportunité de participer à une finale en présence du président de la République.

Est-il vrai que vous étiez sur le point de rejoindre les rangs du Mouloudia, avant d’opter pour l’USMA ?

Effectivement, Nourredine Saâdi voulait m’avoir sous sa coupe au Mouloudia, mais le destin en a décidé autrement car Saâdi a rejoint aussitôt l’USMA.

Racontez-nous cette anecdote lorsque le président Allik a pris attache avec vous pour la première fois ?

(Sourire) J’étais sur le chemin de la mosquée avec deux de mes amis pour la prière d’Al Icha. C’est à ce moment que j’ai reçu un appel de Allik. Je croyais que c’était une plaisanterie d’un de mes amis. Finalement, je me suis retrouvé suspendu à mon téléphone entre rêve et réalité, au point d’oublier de faire ma prière. La suite, tout le monde la connaît puisque j’ai rejoint Alger via Oran pour signer mon contrat à l’USMA.

En dehors des titres remportés, quels sont les autres faits marquants que vous retenez de votre passage au sein du club de Soustara ?

J’ai été marqué par Mounir Zeghdoud qui est un joueur d’exception. Si j’avais le pouvoir de décision, j’aurais retiré à l’USMA le numéro 5 de la circulation. Et si j’ai quitté l’USMA, c’est à cause d’Aksouh qui m’a joué un sale tour en me poussant vers la porte de sortie prétextant que j’étais un élément perturbateur qui portait préjudice à la stabilité de l’équipe.

Vous avez connu un passage à Kouba qui fut une belle expérience pour vous, non ?

J’étais hésitant au début. Mais par la suite, j’ai fini par accepter. Cela a été une belle expérience sous les directifs de Rebrab et Oughlis. Latrèche était alors l’entraîneur du RCK. Et si je suis parti, c’est en raison du conflit entre le club et la Ligue nationale à cause de l’affaire Khellidi. Par la suite, j’ai rejoint les rangs du Mouloudia avec comme point d’orgue ce titre remporté en 2010 sous la houlette de Michel puis Bracci.

Dès l’annonce de la venue de Hachoud, tout le monde vous avait donné partant. Quel est le secret de cette constance en termes de performances ?

Le travail et le travail, et rien que le travail ! Et je tiens à dire que j’ai prié Dieu pour que Hachoud vienne au club car cela allait diminuer cette pression qui était sur mes épaules. Et puis, je savais qu’avec un concurrent de la trempe de Hachoud, cela allait me pousser à me surpasser pour m’affirmer une nouvelle fois.

Est-ce que vous préférez remporter le championnat ou la Coupe d’Algérie ?

J’aimerais remporter la coupe qui me fuit. J’ai gagné deux fois le championnat avec l’USMA et le MCA. Il me reste Dame coupe que je n’arrive pas à brandir. J’ai promis à ma mère de la remporter et de la ramener à Mascara. Je n’ai eu que des déceptions et des mauvais souvenirs en coupe avec deux finales perdues avec l’USMA qui me restent toujours en travers de la gorge.

Qui est, selon vous, le meilleur entraîneur du championnat national ?

Sans complaisance aucune, Menad, Charef et Bouali.

Pour quelle raison n’avez-vous jamais été retenu en Equipe nationale malgré une carrière très prolifique ?

Ce n’était pas facile à cette période de détrôner des joueurs de qualité comme Hamdoud, Raho et Slatni.

Quel est l’avant-centre que vous n’aimez pas affronter ?

Sans conteste, Issad Bourahli et Berguiga qui sont de véritables poisons pour une défense.

Quel est, selon vous, le président qui vous a le plus marqué ?

Saïd Allik. Cela a été une perte pour l’USMA de se passer des compétences de cet homme. Avec tous les respects que j’ai pour Haddad, l’USMA sans Allik, c’est comme un repas sans sel.

Et quel le meilleur joueur algérien de tous les temps ?

Lakhdar Belloumi qui savait tout faire avec le ballon.

Pouvons-nous connaître l’équipe que vous supportez et le coach que vous vénérez le plus ?

Je suis un fan du Barça. D’ailleurs, je considère Guardiola comme le meilleur entraîneur du monde et Daniel Alves comme le meilleur latéral droit de la planète.

Une dernière question avant de conclure. A trente quatre ans, vous n’êtes toujours pas marié. Quand comptez-vous rompre enfin avec le célibat ?

Ma mère ne cesse de me harceler avec ce sujet. J’ai trouvé une parade pour calmer son ardeur. Je lui ai dit que je me marierai lorsque j’aurai gagné le doublé avec le Mouloudia, pas avant.