A la fin de la séance d’entrainement, en présence de Fouad Bouali qui a opté pour le silence radio, le président Boudjemaâ Boumella, présent sur les lieux, a décidé de prendre la parole au lendemain de l’intervention de Kamel Kaci Saïd. En sa qualité de président, Boumella a mis ses joueurs devant le fait accompli.
Bien qu’affichant son union avec Bouali dans cette crise, l’homme fort du Doyen n’a pas ménagé ses éléments en leur confiant que le déblocage des salaires n’était pas encore d’actualité à cause de cette lourde défaite subie face aux Usmistes. Bien que très atteints psychologiquement, les joueurs ont eu droit à un discours franc et direct loin des propos consensuels. «Ecoutez, je tenais à vous dire que les salaires seront encore bloqués. Leur déblocage n’est pas d’actualité pour le moment. Nous vous avons offert toutes les conditions de travail et vous avez été payés rubis sur l’ongle contrairement à d’autres clubs de l’élite. Mais en contrepartie, il n’y a pas eu de résultats probants qui ont suivi», a-t-il dit au début de son allocution.
«Soyez des guerriers et ramenez-nous trois points de Chlef»
Poursuivant son discours très direct, Boumella à mis au défi ses joueurs en exigeant d’eux une réaction positive à même d’atténuer cette crise. Boumella au fond de lui sait que la mission de ses troupes s’annonce compliquée surtout face à un club du calibre de l’ASO réputé pour être intraitable dans son jardin. Et malgré l’absence de plusieurs cadres, Boumella dira à ses capés : «Tout le monde est encore sous le choc de cette défaite. Alors, soyez des guerriers et ramenez-nous trois points de Chlef. Vous êtes des professionnels, à vous de réagir comme tels.»
«Plus de déclaration aux médias même après les matches»
Et comme les choses ne tournent pas rond, les premiers à en faire les frais, ce sont les médias, comme si les journalistes avaient annihilé une occasion nette face à Zemmamouche. Boumella a proscrit à ses joueurs toute déclaration même après les matches. A l’ère du professionnalisme, chaque entraîneur et chaque joueur sont dans cette obligation de répondre aux interrogations des médias après chaque rencontre officielle sous peine de sanction financière. C’est en tout cas ce qui se passe dans les pays où le professionnalisme n’est pas une vaine expression. «Dorénavant, aucun joueur n’est autorisé à parler aux médias même après les matches», a lancé en conclusion Boumella lequel sur ce point précis devait faire l’unanimité au sein des joueurs qui avaient instauré le boycott sans l’aval de leurs dirigeants.
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L’AGE pour nommer le président du CSA reportée au 3 mars
Après avoir retiré leur confiance à Amar Brahmia lors d’une AGEx qui s’était tenue au siège du club à la villa de Cheraga, la nomination d’un successeur s’annonce plus compliquée. Et pour cause, jusqu’à présent aucun candidat n’a présenté son dossier pour briguer un mandat olympique. Bouiche Nacer, l’ancienne gloire mouloudéenne qui avait dû assurer l’intérim, avait refusé de se présenter. C’est pour cela que l’assemblée générale élective a été reportée au 3 mars avec l’ambition de trouver un candidat à même de prendre les rênes.
Bachi refuse de se porter candidat
ll Zoubir Bachi, l’ancien capitaine des Vert et Rouge et champion d’Afrique en 1976 face à Hafia Conakry, était pressenti pour la présidence du CSA. Finalement, Bachi a refusé de se porter candidat malgré l’insistance de certains membres de l’assemblée. Le refus de Bachi s’explique par le fait qu’il n’a pas le droit au cumul de fonctions puisqu’il sera dans l’obligation de démissionner de son poste de membre du conseil d’administration de la SSPA au cas où il serait élu président du CSA.
Les demi-finales de coupe auront lieu les 28 et 29 mars
Alors que les demi-finales de coupe d’Algérie étaient prévues initialement le 18 mars, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, vient d’annoncer à un parterre de journalistes lors de l’assemblée du bureau fédéral, que le dernier carré allait se jouer les 28 et 29 mars prochain. Une bonne nouvelle pour le vieux club algérois qui aura toute latitude pour récupérer tous ses blessés afin d’aborder la dernière ligne droite.
Bouali a repris hier ses fonctions
Après un petit crochet du côté du siège du club, Fouad Bouali a rejoint aussitôt le complexe sportif de la Protection civile de Dar El Beïda afin de suivre la séance d’entraînement. Le coach mouloudéen qui était en tenue de ville a laissé le soin à son bras droit Dahmane Sayeh de diriger les débats. C’est dans un calme absolu loin de toute influence extérieure que les camarades de Djallit ont travaillé par une matinée très ensoleillée. Le retour de Bouali a rassuré tous les Chnaoua qui redoutaient son départ définitif. Mais le technicien avec sa conscience professionnelle n’a pas voulu baisser pavillon. Il a décidé de repartir au charbon avec l’ambition de débarbouiller le ciel gris qui s’est formé sur la tête des Algérois en couleur bleu.
Zouaoui au sifflet
La commission d’arbitrage présidée par Belaïd Lacarne vient de désigner Zouaoui pour diriger le match entre l’ASO et le vieux club algérois. Aidé dans sa lourde tâche par Bitam et Aouina, Zouaoui a rarement fait l’objet de critique de la part des Mouloudéens. Même du côté du MCA, on se souvient du match perdu face au WAT au stade du 5-Juillet qui avait coûté pratiquement le titre aux Algérois. Zouaoui était ce jour-là aux manettes. Et face à cette grosse pression qui régnera ce samedi dans l’antre de Boumezrag, Zouaoui devra faire preuve de beaucoup de sang froid pour éviter les critiques dont le corps arbitral fait l’objet lors de chaque week-end.
Ce matin, toujours à Dar El Beïda
Les choses sérieuses devront débuter aujourd’hui avec une séance très chargée et axée sur les aspects technico-tactiques. C’est toujours au stade de la Protection civile de Dar El Beïda que les joueurs du Mouloudia devront se préparer à relever le défi de Chlef.