Depuis l’éviction de Geiger, tous les agents du pays se sont bousculés au portillon dans l’espoir de placer leurs poulains. Devenu le club de toutes les convoitises, plusieurs noms et CV ont atterri sur le bureau de Kamel Kaci Saïd et Boumella. Très à cheval sur certains principes, les responsables mouloudéens ont épluché avec minutie plusieurs CV avant de jeter leur dévolu sur Fouad Bouali. Actuellement libre de tout engagement, Bouali possède tous les critères pour gérer une équipe comme celle du Mouloudia. Très communicatif, calé sur le plan tactique et ayant une personnalité très forte, Bouali est devenu à juste titre l’homme de la situation. C’est pour cela que Kamel Kaci Saïd et le président ont tout de suite opté pour celui qui avait permis au Widad de Tlemcen de jouer les trouble-fête en Ligue 1. Il faut rappeler que Bouali avait contribué au titre décroché par le Mouloudia en 2010, en damant le pion à Sétif au stade Akid-Lotfi. Une victoire du WAT par 2 à 1 avait permis au MCA de s’envoler vers son septième sacre. Connu pour être un homme intègre, très à cheval sur les principes et la discipline de groupe — Yalaoui et Djallit peuvent en témoigner —, Bouali devrait être l’homme de la situation. Après les performances réalisées par Djamel Menad la saison dernière, Bouali devra tout faire pour rééditer les prouesses de l’ancien international et prouver ainsi que l’entraîneur local n’a rien à envier aux techniciens étrangers.
Il connaît Yalaoui, Djallit, Bachiri, Kacem, Aksas, Djemili et Ouali
L’un des arguments de poids qui aurait fait basculer la balance en faveur de Bouali, c’est le fait que celui-ci connaisse sur le bout des doigts plusieurs joueurs du Mouloudia. A titre d’indication, Bouali avait eu sous sa coupe au Widad de Tlemcen, Nabil Yalaoui, Mustapha Djallit, Houari Djemili et Redouane Bachiri. Le technicien pressenti, était même derrière l’éclosion de Bachiri au Widad. Kacem Mehdi et Billel Ouali ont pour leur part œuvré sous les directives de Bouali à la JSMB. Amine Aksas l’a, lui aussi, connu au Chabab de Belouizdad. C’est dire que Bouali ne va certainement pas atterrir sur des terres inconnues, lui qui a une parfaite connaissance du football national.
Signature du contrat aujourd’hui
Ayant aussitôt trouvé un accord avec le président Boumella, Fouad Bouali devra se rendre aujourd’hui au siège du club pour signer son contrat au profit des Vert et Rouge.
Il débutera demain ses nouvelles fonctions
C’est donc demain que Bouali débutera ses nouvelles fonctions d’entraîneur en chef succédant ainsi à Geiger. Cette séance qui servira surtout de prise de contact est prévue à l’annexe du 5-Juillet.
Tout pour qu’il soit sur le banc face au MOB
La direction mouloudéenne est actuellement à pied d’œuvre dans le but de qualifier à temps Fouad Bouali pour que celui-ci soit sur le banc ce week-end face au MOB.
«Je dois rencontrer ce lundi le président Boumella pour signer»
Joint par nos soins afin de nous livrer ses premières impressions, Fouad Bouali connu pour son pragmatisme ne veut pas crier victoire avant d’avoir parfait son contrat : «Je reconnais que je suis en contacts avancés avec le Mouloudia. Je dois rencontrer lundi le président Boumella pour signer. Et dès que cela sera fait, je me considérerai dès lors comme le nouvel entraîneur du Mouloudia.»
«Un gros travail m’attend, mais je saurai relever le défi»
«Je sais qu’un gros travail m’attend. Mais je peux vous dire que je saurai relever le challenge car l’entraîneur algérien est après tout un homme de défi. L’avantage de l’entraîneur local, c’est qu’il s’adapte à toutes les situations et connaît parfaitement la mentalité du joueur algérien », nous dira en avant-première Bouali.
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Djemili : «Jouer le titre reste toujours d’actualité»
Hissé au rang de numéro un alors que personne ne donnait cher de ses chances de s’imposer en tout début de saison, Houari Djemili est devenu une valeur sûre de cette équipe mouloudéenne qui reste toujours en course pour le titre, comme nous l’a fait savoir l’ex-portier du Widad.
Ce match test a constitué un bon galop d’entraînement pour votre équipe. N’est-ce pas ?
Cela a fait beaucoup de bien à tout le groupe. On avait besoin de se lâcher sur le terrain. Et ç’a été le cas face à une valeureuse équipe espoirs, qui s’est donnée à fond. C’est ce qui a rendu la partie très disputée.
Est-ce que vous avez surmonté la déception née de la défaite essuyée face à l’USMH ?
Nous avons tourné la page le jour où les supporters sont venus à l’entraînement, afin d’avoir une explication avec nous. Nous avons crevé l’abcès, il le fallait pour repartir sur de bonnes bases. Nous avons fait un pacte avec nos supporters et leur avons promis de réagir très vite. Et cela passe, bien évidemment, par un bon résultat à Béjaïa.
Le président Boumella a exigé d’ailleurs de votre équipe une victoire contre le MOB. De quoi vous mettre une pression supplémentaire…
Lorsque vous portez les couleurs du Mouloudia, il faut faire avec cette pression qui est là en permanence. Le président a tout à fait raison, dans la mesure où la direction nous a offert toutes les conditions pour réussir. Nous avons failli à notre mission, du moins lors du derby face à l’USMH, car il ne faut pas non plus effacer tout ce que nous avons accompli depuis le début du championnat d’un simple revers de la main.
Il faudra que vous soyez très costauds pour réussir un coup d’éclat face à une équipe du MOB gonflée à bloc…
On n’a pas le choix. Il faut qu’il y ait une réaction positive qui est aussi l’apanage des grands. Je suis convaincu qu’on a tout pour refaire surface, surtout que nous allons récupérer les joueurs suspendus et blessés.
On a beaucoup évoqué ces dernières heures la venue d’un entraîneur local pour vous driver. Cela doit vous réjouir d’entendre le nom de Bouali revenir très souvent dans les discussions ?
C’est sûr que le choix de l’entraîneur est primordial. C’est pour cela que nos dirigeants veulent prendre le temps qu’il faudra avant de désigner celui qui succédera à Geiger. Beaucoup de noms ont été évoqués, parmi eux Bouali que je connais bien, puisqu’il a été mon entraîneur au WAT. C’est un technicien de qualité qui connaît bien le football national et le Mouloudia. Maintenant, c’est à nos dirigeants de faire leur choix et à nous de nous plier à leurs exigences. Une chose est sûre, nous devons aider celui qui sera nommé afin de sortir de cette crise dans les plus bref délais.
Devenu titulaire indiscutable, on attend beaucoup de vous le week-end prochain…
C’est tout le monde qui sera mis à contribution et pas seulement Djemili. Je sais que le poste de gardien de but est très sensible et stratégique, je ferai tout pour garder la cage vierge.
Vous accusez un retard de quatre points sur le CSC, solide leader du championnat. Pensez-vous que vous avez encore des chances de jouer la plus haute marche du podium ?
Le championnat est encore long et parsemé d’embûches. Il nous suffit de gagner un match pour revenir sur le podium. Moi, je dis avec conviction que le titre est toujours d’actualité.
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Zerguine aurait rencontré Boumella et Geiger pour trouver une solution à l’amiable
Même si rien n’a filtré à ce sujet, on croit savoir que le P-DG de la Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, aurait rencontré en catimini Boumella et Alain Geiger. A l’ordre du jour, trouver une solution concernant les indemnités que devra octroyer le club à l’entraîneur déchu. Pour rappel, Geiger revendiquerai 32 000 euros en guise de réparation pour son licenciement.
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Le Doyen attend le déblocage du budget pour se doter de son «Camp des Loges»
Le président du conseil, Boudjemaâ Boumella l’avait annoncé précédemment qu’il attendait avec impatience que le MJS débloque le budget alloué à chaque club, afin d’entamer les travaux de construction d’un centre de formation. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi avait déclaré dernièrement que l’Etat allait procéder dans les semaines qui viennent au déblocage des budgets afin de permettre à tous les clubs de l’élite d’exploiter l’assiette mise à leur disposition. Le Mouloudia avait bénéficié d’un lot de terrain à Zéralda, qui devrait être dans un futur proche son centre de formation. Et pour se doter de son «Camp des Loges», les pensionnaires d’El Achour s’impatientent car ils voudraient recevoir l’enveloppe promise dans les plus bref délais afin d’entamer les travaux de construction. Il sera question de se doter de son centre de formation et de plusieurs terrains répliques et annexes, afin de permettre à l’équipe professionnelle de travailler dans de très bonnes conditions, elle qui est obligée de changer en permanence de terrain d’entraînement à cause de la fermeture du stade olympique. Pour partir à la conquête de l’Afrique, un centre de formation est un outil indispensable pour être en conformité avec les ambitions de la Sonatrach.