Alors qu’il ne restait que quelques minutes avant la fin du temps réglementaire, un énergumène s’en est pris gratuitement à Bouali, avant qu’une mêlée ne se forme près du banc du MCA, et que les supporters de l’USC, déchaînés, bombardaient le terrain de projectiles.
Bien que le calme soit revenu, la partie s’est arrêtée une nouvelle fois lorsque Ghorbal a désigné le point de penalty pour le MCA. A ce sujet, Bouali n’a pas voulu trop polémiquer, mais il a tout de même déploré cette attitude. «Je suis vraiment déçu par ce qui s’est produit, et il se passe des choses très graves sur la main courante en Algérie, mais je ne vais tout de même pas polémiquer.»
«A la mi-temps, j’ai encouragé mes joueurs au lieu de les sermonner»
«Même en première période, on n’était pas hors du coup et on s’était créé quelques occasions, et je pense que l’USC avait plus de chance sur les occasions créées. A la mi-temps, au lieu de sermonner les joueurs comme vous le pensez, au contraire je les ai encouragés pour qu’ils reviennent au score. Je leur ai demandé de garder la tête froide et d’avoir le cœur chaud, en jouant avec une grande détermination, c’est ce qui nous a permis de revenir, et je pense que Djemili a eu le mérite de nous sauver en seconde période de jeu et lors des penaltys», affirme le coach du MCA.
«On n’a pas joué avec quatre attaquants en 2e mi-temps, j’ai juste repositionné mes joueurs»
«A la mi-temps on était dans l’obligation d’apporter des changements. Contrairement à ce que certains pensent, nous n’avons pas joué avec quatre attaquants, mais on a juste procédé au repositionnement des joueurs et j’ai joué avec un attaquant en pointe. Ce choix a donné ses fruits car on a pu créer des espaces dans la défense de l’USC. Nous étions aussi dans l’obligation de prendre des risques derrière, ce qui a permis à notre adversaire de se créer deux occasions dangereuses», dira Bouali.
«Le vent nous a gênés dans notre évolution»
«Je pense que sur l’ensemble de la rencontre, on a réussi une bonne partie et on pouvait bien ajouter un troisième but lors des prolongations, mais on a buté aussi sur une bonne défense de l’USC. Parmi les contraintes que nous avons rencontrées dans ce match, c’est le vent qui nous a gênés dans notre évolution et il fallait bien qu’on trouve des solutions pour qu’on puisse développer notre jeu», nous a confié Bouali.
«L’USC méritait aussi de se qualifier, et il n’est pas interdit de laisser Hachoud sur le banc»
«Nous sommes certes revenus de loin, mais on s’attendait à ce que notre mission ne soit pas facile. J’ai déjà affirmé qu’un match de coupe d’Algérie se joue entre deux adversaires et non une petite équipe et une grande équipe, ce qui s’est vérifié dans cette rencontre. L’USC méritait aussi de se qualifier au prochain tour sans que personne n’aurait trouvé à redire, mais en football il y a le réalisme qui est déterminant et je pense qu’on l’était plus sur le terrain. Quant à mon choix de laisser Hachoud sur le banc, je pense que ce n’est pas interdit de le faire et il n’y a qu’en Algérie qu’on spécule dès qu’un joueur est sur le banc des remplaçants. C’était un choix à faire, comme je l’ai fait pour d’autres joueurs. Laissez-nous maintenant savourer cette qualification et on pensera à notre prochain match en championnat», conclut Bouali.
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Hachoud : « En étant menés au score, j’avais dit à un joueur de l’USC que le Mouloudia allait se qualifier »
Vous avez réalisé une belle qualification en coupe d’Algérie, mais qui a été très difficile…
Avant même l’entame de la rencontre, on savait que notre mission allait être difficile, car l’USC est une bonne équipe et elle l’a prouvé une nouvelle fois sur le terrain. Bien que nous étions menés au score par deux buts à zéro, nous n’avons pas perdu espoir de revenir dans le match et de nous qualifier, car en football rien n’est joué tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin de la partie.
Est-ce que vous avez cru à la qualification à dix minutes de la fin ?
Je vais vous faire une confidence, lorsque j’ai sauvé une balle sur la ligne de but, j’avais dit à un joueur de l’USC qu’on allait se qualifier, et il y a des signes qui ne trompent pas en football. Notre adversaire était bien organisé sur le terrain et on était dans l’obligation de prendre des risques et de se découvrir pour presser l’adversaire dans sa zone. Il était donc logique qu’on s’expose à des contres dangereux, et Djemili a joué un rôle déterminant dans notre qualification, car même si Bachiri et moi avons sauvé deux balles sur la ligne, c’est Djemili qui a repoussé le ballon sur ses deux face-à-face.
Djemili a commis une bourde monumentale, et c’est peut-être l’ouverture du score en début de partie qui a mis votre adversaire en confiance ?
J’étais sur le banc des remplaçants et je pense qu’il a été trompé par le rebond et l’effet du vent, et ce genre de chose peut arriver à n’importe quel gardien. Mais par la suite il a joué un rôle décisif dans notre qualification, que ce soit au cours du match ou bien dans la série des tirs au but.
Vous étiez pour une fois sur le banc des remplaçants et dans un match important…
Le fait d’être sur le banc ne me pose aucun problème et c’est tout le monde qui doit respecter les décisions de l’entraîneur, il ne faut pas qu’on se montre égoïste, car tout le monde veut jouer. En étant sur le banc, j’étais concentré et c’est ce qui m’a permis de tenir mon rôle sur le terrain, lorsque l’entraîneur m’a aligné.
En étant sur le banc, vous avez sans aucun doute remarqué que l’équipe n’était pas bien en place en première période ?
Je pense que nous avons réussi à nous créer trois occasions de but, mais c’est l’USC qui a eu la réussite. Mais en deuxième mi-temps cette réussite a changé de camp, et notre adversaire a manqué deux occasions nettes. En football, il y a des choses qu’on ne peut expliquer, et c’est pour cette raison qu’il faut toujours garder son calme et y croire jusqu’au bout.
L’USC a contesté la validité de votre égalisation…
Le défenseur de l’USC a bel et bien touché la balle de la main et je pense que l’arbitre s’est montré courageux en sifflant le penalty, malgré le fait que notre adversaire ait essayé de faire pression sur lui, il a continué à diriger la partie de main de maître, même au cours des prolongations.
Le scénario de la saison passée s’est répété face à l’USC…
Le scénario s’est répété, mais cette fois-ci on est revenus de loin, et lorsque nous avons égalisé en fin de partie je savais bien que notre adversaire était abattu sur le plan moral. Je tiens à remercier les supporters qui nous ont soutenus jusqu’au bout et je reste confiant et je souhaite qu’on jouera le prochain tour à Bologhine.
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Le Mouloudia avait raison de refuser «Zerdani-Hassouna»
Comme nous l’avons rapporté lors de notre précédente livraison, le Mouloudia a vécu une terrible pression au stade Zerdani-Hassouna, frôlant même la catastrophe, que ce soit au cours du match ou une fois dans les vestiaires. Ainsi, Kamel Kaci Saïd avait raison de demander que la rencontre soit domiciliée au stade OPOW qui offre toutes les conditions de sécurité nécessaires, et ce contrairement à Zerdani-Hassouna qui s’est transformé en chaudron, l’USC voulant à tout prix gagner le match. Bien que le Mouloudia ait bénéficié d’un accueil chaleureux, les choses ont failli prendre une autre tournure juste après que le MCA est parvenu à réduire la marque, où des intrus s’en sont pris à Bouali. La pression a atteint son paroxysme lorsque le directeur de jeu a sifflé un penalty au profit du MCA. Là se sont passées des choses très graves sur la main courante qui s’est transformée en arène.
On a voulu entrer de force aux vestiaires du MCA à la fin du match
En fin de partie et après la qualification du MCA, une grande pagaille a régné dans les vestiaires, et les services de sécurité ont trouvé de grandes difficultés pour y remettre de l’ordre. Aussi étrange que cela puisse paraître, il y a eu une interruption du courant électrique dans une partie du hall menant aux vestiaires, et des intrus qui se trouvaient sur les lieux ont voulu entrer de force dans les vestiaires du Mouloudia, ce qui a provoqué une mêlée générale, car on voulait aussi s’en prendre à l’arbitre à qui on a reproché le fait d’avoir accordé un penalty au MCA, et lui imputer la responsabilité de l’élimination de leur équipe. Fort heureusement, il y avait un bon dispositif sécuritaire sur les lieux, ce qui a évité la catastrophe.
Le bus du Mouloudia escorté jusqu’à la sortie de la wilaya
Afin d’éviter toute forme de dérapage et d’assurer la sécurité de la délégation du MCA, les forces de l’ordre ont tenu à repousser toute personne étrangère aux alentours du stade, et le bus du Mouloudia a été escorté jusqu’à la sortie de la wilaya d’Oum El Bouaghi. Contrairement donc à la saison passée, les choses ne se sont pas déroulées dans la sérénité, les Chaouis n’ayant pas digéré l’élimination de leur équipe. Il est temps de penser à programmer les matchs dans un grand stade car le pire a été évité samedi passé au stade Zerdani-Hassouna.
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Les supporters sont restés près d’une heure dans le stade
En fin de partie, les services de sécurité ont veillé à ce que les supporters du MCA restent dans les tribunes et ne quittent le stade qu’une fois le périmètre sécurisé. Les Chnaoua qui se sont donc déplacés à Oum El Bouaghi, ont continué à faire la fête et ont quitté le stade dans de bonnes conditions, d’autant plus que les responsables du comité de supporters, qui ont organisé le voyage, ont veillé à prendre dans les bus même ceux parmi les supporters qui se sont déplacés par leurs propres moyens, afin de leur éviter de s’exposer au danger.