MCA : Babouche intercède en faveur de Ghrib pour désamorcer la crise

MCA : Babouche intercède en faveur de Ghrib pour désamorcer la crise

Face à cette crise qui secoue de plein fouet le club, Omar Ghrib sait pertinemment qu’il ne pourra répondre aux attentes de ses troupes qui devaient percevoir demain leur argent.

Envahis par le doute, plusieurs cadres de l’équipe qui sont en fin de contrat ont affiché clairement leur envie de répondre aux sollicitations d’autres formations, dans le cas où ils ne percevraient pas leur dû à la date prévue. Et pour éviter l’exode qui serait fatal au club, Omar Ghrib a demandé à son capitaine, Réda Babouche, d’intercéder en sa faveur pour qu’il parvienne à convaincre les autres joueurs de ne pas se précipiter en faisant des choix qu’ils pourraient regretter par la suite. Ayant une grande influence, Babouche a décidé de peser de tout son poids pour préserver la stabilité de l’équipe plus que jamais exposée à une hémorragie qui serait fatale au Doyen.

Il a réussi à convaincre les cadres de différer la date butoir au 10 juin

Alors que la date butoir qui a été fixée par Omar Ghrib était prévue pour le mardi 5 juin, Réda Babouche semble avoir réussi son pari de gagner du temps, afin de permettre à la direction de reprendre son souffle, après une guerre sans merci entre deux clans qui se chamaillent à couteaux tirés. Et c’est le club qui en pâtit avec plusieurs cadres qui pourraient d’un moment à un autre partir jouer sous d’autres cieux. Et c’est pour éviter de se retrouver face à cet exode que Babouche a eu, avant-hier soir, une très longue discussion avec plusieurs cadres de l’équipe, à l’image de Zeddam, Daoud, Besseghier et Megherbi, afin d’essayer de trouver des solutions palliatives. L’envie de rester semblait plus grande chez les joueurs précités qui ont accepté de faire d’autres concessions. Babouche, grâce à son charisme et son sens de la communication, est finalement parvenu à persuader la majorité de ses partenaires à repousser la date initiale d’une semaine. Et c’est le dimanche 10 juin que les joueurs réclameront aux pensionnaires de Chéraga l’assainissement de leur situation financière. Ce sera alors la journée de la dernière chance car dépassé ce délai, les cadres verront certainement leur avenir au Mouloudia bien compromis. En d’autres termes, une bouffée d’oxygène pour Omar Ghrib et ses collaborateurs qui ont une semaine pour désamorcer une crise qui pourrait tout emporter sur son passage.

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«Les cadres sont prêts à attendre jusqu’au 10 juin, dépassé ce délai, je ne peux jurer de rien»

La crise semble s’être accentuée. Comment vivez-vous tout ce remue-ménage au niveau de la direction ?

Nous vivons tous mal cette situation. Que ce soit les joueurs ou les supporters, car dans toute cette affaire, c’est le club qui est le grand perdant. Les supporters doivent savoir que nous, les joueurs, sommes avec personne. Nous prônons la stabilité et le confort financier du club. Et voir le club ballotté de toutes parts n’est pas du tout reluisant. Cette situation porte surtout préjudice au club.

A quelques heures de la date butoir fixée pour le 5 juin, il est évident que la direction est dans l’incapacité de répondre aux attentes des joueurs sur le plan financier. De quoi vous inquiétez-vous en tant que capitaine ?

En tant que capitaine, j’aimerais que tous les cadres restent au club. Mais cela pourrait être remis en question en raison de l’incapacité de la direction à payer les joueurs selon un échéancier qui a été établi à la fin de la saison.

Justement, on croit savoir que vous avez été sollicité par Ghrib afin d’intercéder en sa faveur en calmant les esprits et de convaincre vos camarades de s’armer encore de patience. Qu’en est-il au juste ?

Décidément, on ne peut rien vous cacher. Je confirme que Ghrib a eu une discussion avec moi. Il m’a demandé, en ma qualité de capitaine d’équipe, d’intercéder en sa faveur pour demander aux joueurs de ne pas s’inquiéter et qu’ils allaient recevoir leur argent. J’ai aussitôt appelé certains cadres, comme Besseghier, Zeddam, Megherbi et bien d’autres, pour en discuter et essayer de trouver une solution qui arrangerait les deux camps. Finalement, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait patienter jusqu’au 10 juin. Les joueurs ont été  compréhensifs et ont accepté de repousser la date d’une semaine.

A travers la discussion que vous avez eue avec vos partenaires, est-ce que vous avez eu le sentiment qu’un exode massif des cadres était envisageable ?

Je peux vous assurer que la plupart des joueurs veulent rester, sinon ils auraient signé ailleurs. Mais le temps ne plaide pas en notre faveur. Il faut agir très vite pour désamorcer cette crise qui a pris des proportions énorme et dramatique.

Ne pensez-vous pas justement que la préparation de la prochaine saison est sérieusement compromise ?

Je ne le vous fais pas dire. Nous sommes dans une situation très délicate à une période faste de la saison. Il faut très vite garder les cadres et recruter, afin d’entamer notre préparation pour le prochain exercice. Le temps nous est compté. Nos dirigeants n’ont plus le droit à l’erreur, il faut désormais joindre le geste à la parole. Et moi, je suis là pour jouer mon rôle de capitaine, afin de se sortir sans grande séquelle de ce marasme.

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Chaouchi relancé par l’Entente de Sétif

Alors que les champions en titre avaient fait du recrutement de Azzedine Doukha une priorité, la direction de l’ESS n’est finalement pas parvenue à un accord avec l’agent du portier international. Et logiquement, le club phare des Hauts-Plateaux a décidé de relancer Fawzi Chaouchi qui est actuellement libre de tout engagement. Voulant profiter de la cacophonie qui règne au Mouloudia d’Alger, les responsables de l’ESS, à leur tête Hammar, veulent désormais faire venir Chaouchi qui est ouvert à toute proposition surtout que le Doyen vit actuellement l’une des pages les plus sombres de son histoire. Il est évident que si la crise persiste au Mouloudia, Chaouchi ira chercher son bonheur ailleurs qui pourrait s’inscrire à Ain El Fouara.

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Attafen «Avec cette crise, ce sont les joueurs et le club qui sont le plus pénalisés»

Le meneur de jeu Billel Attafen se dit très inquiet de cette situation de crise qui semble perdurait. Ne voyant plus le bout du tunnel, l’ex-Husseindéen se dit très sceptique quant à son avenir qui s’inscrit en pointillé au Mouloudia. «Nous sommes tous consternés par tout ce qui se passe au Mouloudia. Et c’est sûr qu’au milieu de cette tornade, c’est nous les joueurs et le club qui en pâtissent le plus. Nous avons attendu des mois pour en arriver à ce résultat. C’est vraiment navrant et il clair que nos dirigeants doivent agir très vite, sinon on y va tour droit vers la catastrophe», dira Attafen, le bourreau des champions d’Algérie au stade du 8-Mai-45.

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Sayeh : «J’ai été contacté par l’USMA, mais je préfère rester au Mouloudia»

Recruté la saison passée en provenance de Mekhadma, Réda Sayeh a réussi, en l’espace d’une saison, à se faire un nom. Généreux dans l’effort mais introverti en dehors des terrains, Sayeh est parvenu à imposer le respect des Chnaoua qui l’ont comparé à Hadj Bouguèche. Devenu le chouchou de Bologhine, le natif de Ouargla affiche, pour sa première saison parmi l’élite, des statistiques à faire frémir plus d’un. Avec neuf buts en championnat et un en Coupe d’Algérie, Sayeh a terminé la saison avec dix réalisations dans son escarcelle. De quoi susciter la convoitise du club voisin, l’USMA, qui a voulu chiper le joueur à son ennemi juré. Sous contrat jusqu’en 2014, les responsables usmistes ont très vite déchanté car ils savent pertinemment que le Doyen ne leur cédera leur buteur pour rien au monde. «Dans l’ensemble, je ne peux qu’être satisfait de la saison que j’ai accomplie avec le Mouloudia pour ma première année en Ligue 1. Inscrire dix buts, toutes compétitions confondues, je ne leur ai pas pensé même dans mes rêves les plus fous. D’ailleurs, bien que je sois encore sous contrat avec le Mouloudia, j’ai été sollicité par l’USMA qui a affiché sa volonté de m’enrôler pour la saison prochaine, ce qui est extraordinaire. Mais bon, je suis bien au MCA et j’ai envie de rester car c’est grâce à ce club qui j’ai pris une autre dimension.»

«Me concernant, Omar Ghrib a toute ma confiance»

Recruté en tout début de saison par Ghrib, Sayeh affiche sa reconnaissance envers celui qui lui a permis de porter les couleurs du Doyen. «Certes, ce conflit ne sert nullement les intérêts du club. Personnellement, je n’ai rien compris à cette guerre sans merci que se livrent les dirigeants du club. Mais ce que je peux vous dire par contre, c’est que Omar Ghrib a toute ma confiance. Je sais que je toucherai mon argent rubis sur l’ongle sans le moindre accro. Et sans vouloir lui jeter des fleurs par simple complaisance, Ghrib a fait du bon travail. Il essaye à lui seul de subvenir aux besoins d’un grand club comme le Mouloudia, ce qui est phénoménal. Personnellement, il a tout mon soutien», nous a dit le centre avant mouloudéen qui a été détrôné in extremis par Mustapha Djallit de son statut de meilleur baroudeur de l’équipe.