Stade : 5-Juillet (Alger)
Affluence : nombreuse
Arbitres : Mial, Gourari, Bourouba
But : Zedam (72’) (MCA)
Avertissements : Bouchema (6’, 36’) (USMA) ; Ghazi (37’), Attafen (47’), Babouche (59’), Koudri (70’) (MCA)
Expulsion : Bouchema (36’) (USMA)
MCA : Chaouchi, Besseghir, Babouche (Oussalé 82’), Zedam, Megherbi, Koudri, Djeghbala, Ghazi, Yalaoui (Douadi 64’), Attafen (Laref 90’+4), Sayeh.
Entraîneur : Bracci
USMA : Zemmamouche, Meftah (Ferhat 77’), Yekhkef, Khoualed, Laïfaoui, Lemmouchia, Bouchema, Feham (Boualem 81’), Djediat, Bezzaz (Boumechra 66’), Hamiti
Entraîneur : Ollé-Nicolle
Méconnaissable, complètement à côté de la plaque, l’USMA et ses milliards a déçu. Même si le but du Mouloudia est entaché d’une faute énorme, les galactiques du bled n’ont rien fait pour mériter meilleur sort. Dominés de bout en bout par une équipe reléguable, mais qui a du cœur, car c’est ce qui a fait hier la différence, les Rouge et Noir n’ont à aucun moment montré un semblant d’orgueil, et l’expulsion de Bouchema n’explique pas tout. Le Mouloudia, avec un cœur gros comme ça, est allé au charbon. Et ce sont eux qui vont se montrer les plus entreprenants en début de match, avec une première alerte à la 3’ lorsque Yalaoui, curieusement démarqué dans les six mètres, reprenait de la tête un coup franc de Koudri. Heureusement pour les Usmistes, sa balle passe au-dessus. Les gars de Bracci vont se procurer une autre belle occasion sur une incursion de Ghazi sur la droite, mais l’ex-Usmiste va faire le mauvais choix en essayant de remettre en retrait à Yalaoui. Sa balle est interceptée (10’). Pendant ce temps-là, les Rouge et Noir, comme face au CRB, tardent à rentrer dans le match.
36’, le tournant
Le rythme va baisser après les 20 premières minutes où on assistera à une bataille sans merci au milieu du terrain. Bouchema-Koudri, un duel dans le match, va peut-être basculer la rencontre. Sur une balle que vont disputer les deux antagonistes, Bouchema, pied levé, touche Koudri en voulant s’emparer du ballon. Le Mouloudéen est à terre, l’arbitre siffle une faute (34’). Les joueurs du Mouloudia ne se contentent pas de la faute et font pression sur Mial pour avertir Bouchema. L’arbitre fait semblant de pas broncher en essayant de calmer tout le monde. Koudri se lève, tout semblait rentrer dans l’ordre, mais avant de tirer le coup franc, Mila appelle Bouchema et lui brandit le carton jaune, synonyme d’expulsion puisque le milieu de terrain des Rouge et Noir avait été déjà averti à la 6’. Si le carton est mérité, on ne comprend pas, toutefois, pourquoi l’arbitre a attendu deux minutes après la faute pour sortir le carton. L’USMA joue désormais à dix. Le jeu reprend, mais il est décousu. L’état catastrophique du terrain ne permet à aucune formation de développer son jeu. On attendra la 40’ pour voir Attafen se mettre en évidence, mais sa frappe passe à côté. La seule action qui mérite d’être citée des Rouge et Noir en cette première mi-temps intervient dans le temps additionnel lorsque Hamiti reprend de la tête un centre de Bouazza sans qu’il puisse inquiéter Chaouchi (45’+1).
Le Mouloudia s’installe dans le camp usmiste
La seconde période reprend presque sur le même rythme. Ollé-Nicolle n’opère aucun changement après l’expulsion de Bouchema. En supériorité numérique, le Mouloudia presse très haut et s’installe dans le camp des Rouge et Noir. 56’, Babouche n’a pas su profiter d’une balle en profondeur qui sort en six mètres. 62’, la défense usmiste panique sur un coup franc de Attafen. Babouche rate son contrôle de la poitrine, mais Sayeh surgit devant Khoualed et tente le lob, sa balle est renvoyée par la transversale, Yekhlef dégage en corner.
72’, Zeddam fait exploser le 5-Juillet
Le Mouloudia revient à la charge dix minutes plus tard, toujours sur balle arrêtée, mais cette fois, ce sera la bonne. Babouche va chercher très loin au deuxième poteau un coup franc de Douadi. La balle est nettement sortie, mais la capitaine mouloudéen la remet en jeu, Zedam la propulse tranquillement au fond des filets pendant que toute la défense usmiste était arrêtée, pensant que l’arbitre allait siffler une sortie de jeu. L’arbitre de touche monte au centre, Mial le suit et valide le but (72’). Le 5-Juillet explose, le Mouloudia mène devant les galactiques !! Les gars de Bracci ne vont pas s’arrêter là, ils veulent tuer le match. Attafen sollicite Zemmamouche qui se déploie pour dévier en corner (82’), puis Sayeh, maladroit dans la surface, rate le cadre (85’).
Laïfaoui a failli rééditer le coup de Saïda
88’, enfin une réaction des Usmistes par l’intermédiaire de Ferhat qui tire dans le petit filet. Et dans le temps additionnel, Laïfaoui a failli rééditer le coup de Saïda en reprenant un corner de la tête qui passe à quelques centimètres du poteau gauche, alors que Chaouchi était archi-battu (90’+3).
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Bracci : «L’argent ne fait le bonheur qu’au Barça»
«Le match était difficile, on s’y attendait, mais on était prêts pour la bataille, et franchement mes joueurs se sont montrés à la hauteur de l’évènement. C’est avec le cœur qu’ils sont allés chercher cette victoire. Et ce qui m’a plu, par rapport à l’équipe qui était en face, qui est leader du championnat, c’est le rythme que nous avons imposé et que nous avons maintenu jusqu’à la fin. C’est vrai, l’expulsion de Bouchema a défavorisé l’USMA, mais je n’ai pas vu dans cette équipe de la qualité technique ou de la stratégie. Finalement, l’argent ne fait le bonheur qu’au Barça. Nous les avons déstabilisés et nous les avons harcelés jusqu’à ce qu’ils abdiquent. Maintenant, on va continuer à travailler et on va essayer de limiter la casse jusqu’au mercato où on pourra revoir beaucoup de choses. Maintenant, on va continuer à travailler et on va essayer de limiter la casse jusqu’au mercato où on pourra revoir beaucoup de choses.»
Ollé-Nicolle : «L’arbitre et l’état du terrain nous ont cassés»
«C’est une défaire amère, surtout concédée contre le rival éternel, je comprends qu’elle peut faire très mal. Il faut savoir toutefois, que beaucoup de paramètres ont joué contre nous ce soir, à commencer par l’arbitrage qui m’a très déçu. Nous avons tardé à rentrer dans le match, et quand on commençait à se ressaisir, l’arbitrage nous casse. La décision d’expulser Bouchema est une décision vraiment abracadabra, puis l’arbitre valide un but après que la balle était largement sortie, franchement, c’est inadmissible. Et puis, il y a cette pelouse qui peut servir à tout sauf à un match de football. J’en ai entendu parler, mais je n’imaginais pas qu’elle était aussi catastrophique. Je ne comprends pas comment on peut prgrammer des matchs sur un tel terrain.»
Yekhlef : «Je préfère perdre le derby et gagner le titre»
«On ne pouvait pas lutter aujourd’hui contre plusieurs adversaires. Comme si l’état du terrain ne suffisait pas pour que l’arbitre vienne se dresser à son tour devant nous. C’est vraiment scandaleux. Mais bon, le plus important pour nous, c’est le titre. Je préfère perdre le derby et gagner le titre.»
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Haddad insulté par les Chnaoua
Au moment de prendre place dans la tribune d’honneur, le président de l’USMA, Ali Haddad, a été copieusement insulté par les supporters du Mouloudia qui se trouvaient dans la tribune officielle. Face à l’hystérie collective des fans du MCA, le boss usmiste a préféré s’éclipser en prenant place dans un endroit loin des regards indiscrets.
Zemma, Boumechra et Bouchema ont eu pour leur grade
Comme il fallait s’y attendre, les trois joueurs qui ont porté le maillot du Mouloudia, à savoir Salim Boumechra, Zemmamouche et Bouchema, ont eu pour leur grade. Bouchema, pour sa part, au moment de regagner les vestiaires, a eu un geste antisportif envers les Chnaoua qui a soulevé leur colère.
Zemma risque la suspension pour contestation
Dès le coup de sifflet final, Mohamed Amine Zemmamouche a couru vers l’arbitre, Mial, pour protester et afficher son mécontentement à l’encontre de son arbitrage qu’il a jugé laxiste. Le dernier rempart de l’USMA encourt une suspension ferme pour contestation assortie d’une amende.
Bracci bat l’USMA pour la 4e fois
Une nouvelle fois, le coach corse, François Bracci, a su comment prendre la mesure de l’USMA. Deux fois en Coupe d’Algérie et deux autres en championnat et seulement un seul match nul. Voilà le bilan affiché par le technicien mouloudéen devenu le pire cauchemar des Usmistes.
Les Chnaoua plus nombreux
C’est la première fois de la saison que le stade du 5-Juillet connaît une telle affluence. Supporters de l’USMA et ceux du Mouloudia ont répondu à l’appel même si le stade n’affichait pas complet. Les Chnaoua étaient hier environ 35 000 à avoir fait le déplacement pour pousser leurs joueurs favoris. Bien évidemment, ils étaient plus nombreux que leurs voisins de l’USMA.
Les Mouloudéens avec un immense drapeau
Les fans du Mouloudia n’ont pas manqué l’occasion de marquer ces retrouvailles avec l’USMA avec un grand drapeau dépassant les 60 mètres. Les fans du Doyen ont exhibé avec fierté le palmarès de leur équipe, histoire de taquiner leurs voisins usmistes.
Le flambeau partagé entre les deux galeries
Devenu l’objet de toutes les convoitises, les responsables du stade olympique ont dû partager le flambeau entre les Chnaoua et les supporters de l’USMA afin de n’offusquer aucune galerie.
Altercation Meftah-Ghazi
Après l’expulsion de Nacim Bouchema, juste avant la pause, Karim Ghazi a eu une altercation avec le joueur usmiste, Rabier Meftah. Les deux joueurs se sont accrochés verbalement suite à la sanction infligée par Mial qui a séparé les deux hommes avec autorité.
Chaouchi enflamme le 5-Juillet
Au début, puis à la fin de la rencontre, Fawzi Chaouchi a enflammé tout le stade du 5-Juillet qui était en transe. L’ex-portier des Verts avec son art de la provocation a su transcender ses partenaires pour donner le meilleur d’eux- mêmes. Apportant de l’assurance derrière, Chaouchi aura marqué tout simplement son retour à la compétition de la plus belle des manières. Le dernier rempart mouloudéen ne pouvait rêver d’un meilleur scénario que celui de regoûter à la compétition avec une victoire face à l’USMA.
Cherfa a rallié la France sans aviser sa direction
Blessé au talon d’Achille, le latéral gauche mouloudéen, Walid Cherfa, a rallié la France pour se soigner sans aviser sa direction. Une décision qui a eu pour effet d’exaspérer les pensionnaires de Cheraga, surtout que le club se trouve désormais sans latéral gauche après la grave blessure de Bensalem et la suspension de Babouche.
