MC Oran: «Baba» poursuit sa purge, les actionnaires se révoltent

MC Oran: «Baba» poursuit sa purge, les actionnaires se révoltent

La direction du MC Oran poursuit la purge entamée au sein de son effectif après avoir terminé à la 9e place (18 pts sur 45 possibles) la phase aller de la Ligue 1 Mobilis au moment où un nouveau «clash» se profile à l’horizon entre le président de la société sportive par actions (SSPA) du club, Ahmed Belhadj, et la majorité des autres membres du conseil d’administration.

Après avoir annoncé la libération, à l’occasion du mercato hivernal, du Malien Kodjo et Ziri Hamar, voilà que Belhadj rajoute de nouveaux éléments à la liste «noire» dont la plupart d’entre eux ont été recrutés lors du précédent mercato estival. Il s’agit de Chibane, Mansouri, Yettou, Bouchar, Boudbouda, et probablement Aït Ouameur. Un véritable remue-ménage opéré par le boss oranais, estiment les observateurs, alors qu’ils sont nombreux dans le fief des Rouge et Blanc à croiser les doigts, allant jusqu’à qualifier de «très risquée» cette décision. Mais si l’on se réfère au patron des «Hamraoua», les joueurs suscités doivent quitter le navire pour «n’avoir rien apporté à l’équipe au cours de la phase aller». Une décision, selon ses dires «mûrement réfléchie». Evidemment, en vidant son effectif, Belhadj est en train de mettre dans l’embarras son entraîneur Omar Belatoui. Ce dernier s’est d’ailleurs déjà plaint du «déséquilibre» de son groupe, et table sur le mercato hivernal pour engager de nouveaux joueurs, notamment dans le secteur offensif, «le maillon faible de l’équipe», a-t-il déploré. Seulement, les règlements de la fédération algérienne de football n’autorisent pas pour le moment les clubs à recruter plus de trois joueurs lors de la période des transferts hivernale qui sera ouverte le 1er décembre prochain.

Comme un château de cartes

Le risque de déséquilibrer davantage l’effectif oranais est ainsi bien présent, commentent encore les spécialistes, non sans, du côté de la galerie du club, se précipiter pour tirer la sonnette d’alarme. Parallèlement à cette «révolution» que prépare Belhadj au niveau de son effectif, l’homme devra faire face à une énième guerre des tranchées avec ses opposants au sein du conseil d’administration. Les interminables conflits entre les deux parties ont fait qu’aucune réunion du conseil d’administration de la SSPA/MCO n’a pu avoir lieu depuis un peu plus d’une année, ce qui est contraire aux dispositions réglementaires régissant les sociétés commerciales. Mais des membres du conseil d’administration laissent entendre qu’ils préparent désormais une réunion décisive de leur instance au cours de la trêve hivernale, avec comme ordre du jour l’ouverture du capital social de la société, «quitte à ce que le conclave ait lieu sans la présence du président», confie l’un des membres du conseil d’administration. Dans le camp des supporters, l’on est persuadés qu’au train où vont les choses leur club risque de connaître des jours encore durs, alors que ses ambitions avant le début de cet exercice furent grandes. Le président Belhadj, qui avait lors de l’été dernier recruté une douzaine de joueurs ainsi que l’entraîneur marocain Badou Zaki, tout en promettant de revenir au-devant de la scène, voit tout simplement son projet de reconstruction du club phare de la capitale de l’Ouest du pays s’effondrer comme un château de cartes